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Pont au Change


Pont au Change


Le pont au Change, écrit aussi pont-aux-changes, est l'un des trente-sept ponts de Paris sur la Seine.

Situation et accès

Il relie l'île de la Cité depuis le Palais de Justice, la Conciergerie et le tribunal de commerce, à la rive droite au niveau du théâtre du Châtelet. Il se situe sur la limite entre les 1er et 4e arrondissements de Paris.

Le pont situé dans son prolongement vers le sud reliant le boulevard du Palais à la place Saint-Michel (sur la rive gauche) est le pont Saint-Michel.

Ce site est desservi par les lignes 1, 4, 7, 11 et 14 à la station de métro Châtelet.

Description

Origine du nom

Ce pont doit son nom aux changeurs et orfèvres qui s'établirent sur le pont sur ordonnance de Louis VII.

Historique

Le pont du IXe siècle

Le premier pont qui fut construit à cet endroit au IXe siècle pour franchir le grand bras de la Seine, sous le règne de Charles le Chauve, s'appelait alors le « Grand-Pont », par opposition au « Petit-Pont » qui franchit le petit bras du fleuve.

Après les crues de 1196, 1206 et 1280 qui lui enlèvent six arches, il est emporté par celle de . En 1280, la Seine déborde.

Au XIVe siècle, une partie des moulins et des immeubles de ce pont appartiennent au Chapitre de Notre-Dame de Paris.

Gilles Corrozet écrit : « L'an mil deux cens quatre vingts, la riuière de Seine fut si grande à Paris, qu'elle rompist la maistresse arche du Grand Pont, vne partie du Petit Pont & encloyt toute la ville, qu'on n'y Pouuiot entrer sans basteau ».

Il est remplacé par un nouveau Grand-Pont qui deviendra le « Pont-aux-changeurs », reconstruit de biais légèrement en amont, et sera accompagné par la construction d'un second pont un peu en aval, le pont aux Meuniers.

Son nom actuel provient du fait que les changeurs, les « courtiers de change », y tenaient leur banc pour changer les monnaies. Ils contrôlaient et régulaient les dettes des communautés agricoles pour le compte des banques[réf. nécessaire]. À cette époque, les joailliers, orfèvres et changeurs avaient installé leurs boutiques si serrées que l'on ne voyait pas la Seine depuis le pont.

Le pont au Change perd deux piliers lors de la crue de 1616. Il est détruit dans la nuit du 23 au par la propagation de l'incendie du pont Marchand tout proche,.

Les deux ponts furent remplacés par un pont provisoire dit pont de Bois, avant que le pont au Change ne soit reconstruit avec les deniers des joailliers et orfèvres, de 1639 à 1647.

Le pont de 1647

Le pont est reconstruit de 1639 à 1647 sur des dessins d'Androuet du Cerceau aux frais de ses occupants : le pont en maçonnerie comprend sept arches et est à l'époque le plus large de la capitale (38,6 m).

À cette occasion, un monument à la gloire du jeune Louis XIV et de ses parents Louis XIII et Anne d'Autriche est érigé en face de son extrémité sur la rive droite. Il est réparé en 1740 et détruit en 1786-87.

Les maisons qu'il supporte sont aussi rasées. Le peintre Hubert Robert illustre leur démolition par plusieurs tableaux, dont deux se trouvent au musée Carnavalet de Paris.

Le pont est encore gravement endommagé par les inondations de 1651, 1658 et 1668.

Durant les Trois Glorieuses, les abords du pont sont le théâtre d'affrontements entre les insurgés et la troupe.

Le pont de 1860

L'actuel pont au Change est construit de 1858 à 1860 sous le règne de Napoléon III et porte donc son monogramme impérial. Pendant les travaux, une passerelle provisoire est installée entre les deux rives. Sur le même modèle que ce nouveau pont, le pont Saint-Michel, reconstruit à la même époque, franchit la Seine dans l'alignement vers la rive gauche.

Dans la littérature

  • [1923] André Breton (1896-1966) (ill. Pablo Picasso (1881-1973)), Clair de Terre : Tournesol, Paris, Presses du Montparnasse, coll. « littérature », , 78 p., 28 cm (OCLC 799744581, BNF 31870665, SUDOC 137517750, présentation en ligne).
  • [1986] (de) Patrick Süskind (1949-) (trad. Bernard Lortholary (1936-)), Das Parfum die Geschichte eines Mörders [« Le Parfum : Histoire d'un meurtrier »] (Roman), Paris, France Loisirs, , 310 p., 21 cm (ISBN 2-7242-3163-5, OCLC 716798066, SUDOC 225163438, présentation en ligne) (section détaillée).
  • [2006] Gérald Messadié, Jeanne de l'Estoille, t. I : La Rose et le Lys, L' Archipel, 2006, 467 p. (ISBN 9782841878109).
  • [2009] Patrice Pellerin, La Mission, tome 7 de la série de bande dessinée L'Épervier, Éditions Soleil, 2009.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • [1621] Plainte sur l'embrasement du Pont au Change et Pont Marchant, arrivé à Paris la nuit d'entre le 23 et , Paris, T. de Gouy, , 7 p., in-8o (OCLC 493197579, BNF 33539381, SUDOC 100303501, présentation en ligne, lire en ligne).
  • [2003] Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris [en] 1855 : avec les plans des 48 quartiers, Maisonneuve & Larose, , 796 p. (ISBN 978-2-86877-184-1 et 2-86877-184-X).

Articles connexes

  • Liste des ponts de Paris
  • Paris

Liens externes

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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Pont au Change by Wikipedia (Historical)


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