Lachapelle-aux-Pots est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
La commune est un village rural qui s'étend sur 9,9 km² et à 110 mètres d'altitude, et est situé à 15 km de Beauvais, 100 km de Paris, 205 km de Lille, et à 9 km au nord-est de Saint-Germer-de-Fly le bourg le plus proche.
La commune est proche du parc naturel régional du Vexin français.
En 1841, Louis Graves indiquait que son « territoire, inégal et tourmenté, est composé de terres médiocres, sablonneuses, mêlées .de lits d'argile dont les affleurements rendent le pays impraticable dans les temps humides ; il est borné au sud par la rivière d'Avelon ; un tiers de la superficie est encore couvert de bois.
Le chef lieu à-peu près central , sur le flanc d'un vallon comprend une douzaine de rues tortueuses , étroites, mal alignées et mal nivelées : on y voit beaucoup de constructions en briques. Ce village compte une centaine de feux ».
Les communes limitrophes sont Blacourt, Hodenc-en-Bray, Ons-en-Bray, Saint-Aubin-en-Bray, Saint-Germain-la-Poterie, Saint-Paul et Savignies.
La rivière l'Avelon, le ruisseau des Galopins, le ruisseau Morue sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Lachapelle-aux-Pots.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Nord-est du bassin Parisien ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 15 km à vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Au , Lachapelle-aux-Pots est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022. Elle appartient à l'unité urbaine de Lachapelle-aux-Pots, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre,,. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne,. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants,.
La commune compte plusieurs hameaux : La Crapaudière, en continuité du bourg, Armentières et Héricourt, ainsi que l'écart de Lhuyère.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,1 %), prairies (29,4 %), terres arables (20,3 %), zones urbanisées (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 768, alors qu'il était de 728 en 2015 et de 696 en 2010.
Parmi ces logements, 90,4 % étaient des résidences principales, 2,4 % des résidences secondaires et 7,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 79,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 19,5 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lachapelle-aux-Pots en 2020 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,4 %) égale à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 64,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (65,9 % en 2015), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière.
La commune est aisément accessible depuis la route nationale 31
Elle est desservie, en 2023, par les lignes 610, 611, 6102, 6107, 6147 et 6148 du réseau interurbain de l'Oise.
L'emprise de l'ancienne ligne de Goincourt à Gournay - Ferrières a été transformée avenue verte London-Paris, une importante piste cyclable internationale.
Le sentier de grande randonnée GR 125 traverse le bourg et Héricourt.
La commune a été concernée par les événements suivants, reconnus catastrophes naturelles :
Le nom de la localité est attesté sous les formes Capella in brayo (vers 1240) ; la Chapelle aux potz (1549) ; la Chapelle en Bray (vers 1550) ; la Chapelle aux pots (1667) ; la chapelle aux pots en Bray (XVIIe) ; La Chapelle aux Pots (1793) ; La Chapelle-aux-Pots (1801) ; Lachapelle-aux-Pots (1960).
Son nom vient de la fondation d'une chapelle par les chartreux de Bourbon-lèz-Gaillon à qui appartenait la seigneurie en 1415[Quoi ?] et de l'installation d'une famille de potiers exploitant l'argile.
Le déterminant -aux-Pots illustre une spécialité de poterie.
Ses habitants sont appelés les Capellois et les Capelloises.
Louis Graves indique au début du XIXe siècle qu'on « a trouvé des laiteries romaines d'une grande finesse en fouillant pour asseoir les tondations de nouveaux bâtiments; on rencontre des tuiles amoncelées de la même époque dans les. terrains communaux, ainsi qu'à l'ouest du hameau de La Crapaudière.
Ces vestiges indiquent l'antique existence, sinon du village, au moins d'établissements industriels ».
Un village d'artisans s'installe au milieu du Moyen Âge sur les lieux d'extraction et de cuisson de poteries de grès qui sont produites en très grand nombre. C'est à l'origine une simple dépendance de Savignies.
Une chapelle est établie en 1415, desservie par un vicaire dépendant du curé de ,Savignies.
Les chartreux de Bourbon-les-Gaillon, seigneurs du lieu, qui y avaient fondé, sous le titre de Sainte -Catherine, un prieuré qui est réuni vers 1647 à l'abbaye Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen.
Les abbayes de Saint-Germer et de Saint-Paul percevaient les grosses dîmes.
En 1841, la commune était propriétaire d'une école, du presbytère et d'une douzaine d'hectares de terres paturées d'où l'on extrayait des argiles et des grès. A cette époque, on y comptait deux moulins à eau et quinze fours à poterie.
La ligne de chemin de fer de Beauvais à Gournay - Ferrières dessert la commune à partir de 1870. La desserte voyageurs cesse en 1939. La ligne a été totalement fermée à tout trafic en 2010 entre St-Paul et Ferrières. Elle a été reconvertie en avenue verte, qui relie Paris et Londres.
En 1894, Julien Bessard-Duparc, déjà propriétaire d'une fromagerie à Bernières-d'Ailly, profitant de la qualité des herbages du secteur et de la desserte ferroviaire rendant Paris aisément accessible, crée à Lachapelle une fromagerie sous la dénomination de « Fromagerie de l’Étoile » et qui produit notamment le « camembert de l'Etoile ». En 1900, elle produits 3 500 camemberts chaque jour. L'entreprise demeure une affaire familiale jusqu'en 1955, année où elle est reprise par la société « ELLSA » implantée à Dieue-sur-Meuse. La fromagerie ferme en 1978,,.
Une décharge installée sur le hameau de Lhuyère, capable de recevoir 100 000 tonnes de déchets par an pendant quinze ans, a été envisagée au début des années 2000 par l'entreprise Brézillon, et a fait l'objet de l'opposition d'une partie des habitants,, avant de faire l'objet d'un refus de l'État en 2005.
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton du Coudray-Saint-Germer. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Beauvais-2
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.
La commune est membre de la communauté de communes du pays de Bray, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal dont l'école située dans le village compte, à la rentrée 2017, huit classes.
En 2021, le bureau de poste est labellisé France services.
La Maison d’Économie Solidaire, association de structures au service du territoire, dont l’une des vocations est l’accompagnement de personnes en recherche d’emploi, est créée en 2001 à l'initiative de Rachid Cherfaoui, suivie d'autres initiatives, telles que la Recyclerie du pays de Bray ou d'un espace numérique dénommé « Connect' en Bray » destiné à réduire la fracture numérique. En 2022, la Maison d’économie Solidaire compte dans son ensemble compte 400 salariés dont 40 permanents.
Une résidence seniors, organisée en béguinage de 15 logements, est installé dans la commune depuis 2019.
La commune dispose d'un centre de secours des pompiers créé en 1992 et armé, en 2022, de 75 pompiers, dont 5 professionnels et 70 volontaires, ainsi que 13 Jeunes sapeurs pompiers, qui défendent cinq communes,
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006.
En 2021, la commune comptait 1 576 habitants, en diminution de 1,81 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,5 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 818 hommes pour 850 femmes, soit un taux de 50,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
En 2017, la commune compte plusieurs commerces alimentaires et non-alimentaires, un bureau de poste et une banque, ainsi que des artisans, des médecins et professionnels de santé,.
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