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Monument à la mission Marchand


Monument à la mission Marchand


Le monument à la mission Marchand est un monument de Paris, en France, commémorant la mission Congo-Nil menée par le commandant Jean-Baptiste Marchand. Il est également connu comme monument au commandant Marchand ou monument à Jean-Baptiste Marchand.

Description

Situé avenue Daumesnil, en bordure du bois de Vincennes, le monument prend la forme d'un mur de pierre d'environ 10 m de long. L'une des faces du mur est sculptée d'un bas-relief décrivrant le corps expéditionnaire de Jean-Baptiste Marchand, stylisé par 6 militaires français, en costume colonial, et 6 tirailleurs sénégalais. Les personnages évoluent de gauche à droite. Derrière eux, un fond de carte décrit les étapes successives de leur expédition : Loango, départ de l'expédition en , Brazzaville, le Congo français, Bangui, l'Oubangui-Chari, Bangassou, Tambura, le Bahr el-Ghazal et finalement Fachoda, fin de l'expédition le . Djibouti, zone de repli de l'expédition après son évacuation en , est mentionné à l'extrême-droite de l'expédition.

Sur la droite du monument, un bouclier de bronze recense les membres de l'expédition : Marchand, les 14 autres militaires français — expressément nommés — et les 152 tirailleurs sénégalais.

Sous le bouclier, gravés dans la pierre, sont mentionnées les participations militaires de Marchand : Sénégal, Soudan, Côte d'Ivoire, Congo, Nil), Chine et Première Guerre mondiale.

Historique

La mission Congo-Nil est une expédition française menée par le commandant Jean-Baptiste Marchand entre 1896 et 1898, afin de rejoindre le Nil depuis le Congo français. L'expédition se termine à Fachoda au Soudan, par suite d'une reculade diplomatique française face à l'avancée britannique, Marchand recevant l'ordre d'évacuer l'endroit.

Le monument aurait été érigé en 1934 à la mort de Jean-Baptiste Marchand,, en face de l'ancien musée des Colonies (actuel palais de la Porte-Dorée) à un emplacement occupé en 1931 par l'exposition coloniale. Le monument à la gloire de l'expansion coloniale française, qui se trouvait là, a été déplacé sur l'esplanade du château de Vincennes pour laisser la place au monument à la mission Marchand.

L'érection d'une statue de Jean-Baptiste Marchand est décidée à la même époque. Réalisée par Louis Baudry, elle n'est pas terminée avant 1949. Installée dans le square Van Vollenhoven, tout proche, elle est détruite en 1983. L'attentat est revendiqué par l'Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC), un groupe d'indépendantistes antillais ou guyanais,.

Le côté du monument est gravé des noms de Baudry et de l'architecte Roger-Henri Expert avec comme indication de date : 1939.

Selon d'autres sources, la statue représentant le commandant Marchand, érigée sur le piédestal devant le bouclier, aurait été détruite à l'explosif par des militants anti-colonialistes dans les années 60.[réf. nécessaire] Pendant un certain temps les deux jambes de Marchand sont restées les seuls vestiges de la statue, et le bouclier a longtemps porté les traces de cet attentat ; il a été déposé, débosselé et remis en place.

Depuis les années 1970, ce monument fait ponctuellement l’objet d’actions anti-colonialistes. Françoise Vergès le considère comme un « monument à un criminel de guerre » et plaide pour qu'il soit retirée de l'espace public,.

Annexes

Articles connexes

  • Liste des œuvres publiques du 12e arrondissement de Paris
  • Jean-Baptiste Marchand
  • Crise de Fachoda
  • Rue de la Mission-Marchand (dans le 16e arrondissement de Paris)

Références

  • Portail de la sculpture
  • Portail de Paris

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Monument à la mission Marchand by Wikipedia (Historical)


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