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Jean-Louis Georgelin


Jean-Louis Georgelin


Jean-Louis Georgelin, né le à Aspet (Haute-Garonne) et mort le à Bordes-Uchentein (Ariège), est un militaire français.

Général d'armée, il est chef de l'état-major particulier du président de la République de 2002 à 2006, chef d'État-Major des armées de 2006 à 2010, puis grand chancelier de la Légion d'honneur de 2010 à 2016.

Il préside l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris de 2019 à sa mort accidentelle en 2023.

Biographie

Formation

Jean-Louis Georgelin est le fils du capitaine Jacques Georgelin. Il est issu d'une fratrie de trois enfants. Il effectue ses études secondaires au Prytanée national militaire de La Flèche.

Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en , promotion Lieutenant-colonel-Brunet-de-Sairigné (1967-1969), Jean-Louis Georgelin choisit à l'issue de sa formation de servir dans l'infanterie et rejoint l'École d'application de l'infanterie à Montpellier.

Affectations

À l', le lieutenant Georgelin est affecté au 9e régiment de chasseurs parachutistes où il tient les fonctions de chef de section. Il retourne à Montpellier en 1973 comme instructeur à l'École d'application de l'infanterie.

Trois ans plus tard, il est muté comme capitaine au 153e régiment d'infanterie de Mutzig (Bas-Rhin) où il prend le commandement d'une compagnie.

À l'issue de son commandement, il est affecté durant un an au centre d'exploitation du renseignement militaire avant de rejoindre l'état-major de l'armée de terre où il devient aide de camp du chef d'état-major.

Promu commandant, il part pour Fort Leavenworth au Kansas, aux États-Unis, afin de suivre le Command and General Staff College, à l'issue duquel il rejoint l'École supérieure de guerre à Paris. Muté en 1985 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, le lieutenant-colonel Georgelin commande un bataillon durant trois ans, avant de réintégrer l'état-major de l'armée de terre où il dirige la section « Études et prospectives » du bureau « Planification-finances ».

De 1991 à 1993, il assure le commandement du 153e régiment d'infanterie à Mutzig avant d'être pendant un an auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), puis adjoint au chef du cabinet militaire du Premier ministre de 1994 à 1997.

Officier général

Promu général de brigade en 1997, Jean-Louis Georgelin est nommé général adjoint à la 11e division parachutiste et rejoint la Force de stabilisation (SFOR) en Bosnie-Herzégovine, chargé de faire appliquer les accords de Dayton, pour y occuper les fonctions de chef du bureau « Plans and Policy ».

Il est ensuite affecté à l'état-major des armées d'abord en tant que chef de la division « Plans et programmes » puis comme sous-chef d'état-major « Plans ».

Il est promu général de division en et aux rang et appellation de général de corps d'armée en . Chef de l'état-major particulier du président de la République Jacques Chirac en 2002, il est promu général d'armée le , avant d'être nommé chef d'État-Major des armées françaises le .

Il est admis dans la deuxième section des officiers généraux le .

Grand chancelier de la Légion d'honneur

Le , le général d'armée Georgelin est nommé grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur et chancelier de l'ordre national du Mérite. À ce titre, il présente le grand collier de la Légion d'honneur à François Hollande lors de son investiture comme président de la République, le . Il est nommé grand chancelier par intérim après six ans de mandat, à compter du . Le suivant, le général d'armée Benoît Puga lui succède.

Reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Le , à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris et en vue de la reconstruction de la cathédrale, Jean-Louis Georgelin est nommé en Conseil des ministres à la tête d'une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l'avancement des procédures et des travaux qui seront engagés »,. Il est décrit par Le Monde comme « un excellent connaisseur des questions de patrimoine ».

Lors d’un échange à l'Assemblée nationale le , il déclare avoir demandé à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, « qu'il ferme sa gueule » (sic), alors que ce dernier avait à plusieurs reprises affirmé publiquement son souhait de reconstruire la flèche à l'identique,, dans le respect du Code du patrimoine et des engagements internationaux de la France, et en accord avec la charte de Venise. La sortie du général provoque la « stupeur », y compris au ministère de la Culture,, mais le principal intéressé ne lui en tient pas rigueur, déclarant, peu après sa disparition : « Je trouvais en lui un partenaire fiable. (...) Le général a été le maître d’ouvrage parfait. Il sera difficile de trouver, pour le remplacer, une personne dotée à la fois de tant de charisme et d’une connaissance aussi précise des détails du chantier et des arcanes de sa gestion ».

Jean-Louis Georgelin est nommé président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris le .

Autres activités

Contrairement à une information répandue, Jean-Louis Georgelin a démenti être un oblat chez les bénédictins, bien qu'il fréquente régulièrement l'abbaye de Solesmes depuis ses années de scolarité au Prytanée national militaire. Il est membre de l'Académie catholique de France,.

En 2003, il est l'invité du club Le Siècle, avant d'y être coopté en 2007.

Après sa retraite de l'armée, il enseigne à Sciences Po Paris.

Mort

Jean-Louis Georgelin meurt le 18 août 2023 d'une chute en montagne, au cours d'une randonnée au sommet du mont Valier (2 838 m) sur le territoire de la commune de Bordes-Uchentein en Ariège. Son corps est retrouvé dans la soirée par le peloton de gendarmerie de haute montagne sur les pentes du mont Valier en contrebas du col de Faustin,.

Le , un hommage national lui est rendu aux Invalides, présidé par le président de la République. Ses obsèques ont lieu le dans son village natal d’Aspet, en Haute-Garonne.

Distinctions

Décorations françaises

Décorations étrangères

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Incendie de Notre-Dame de Paris

Liens externes

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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Jean-Louis Georgelin by Wikipedia (Historical)