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Jean d'Orléans (1965)


Jean d'Orléans (1965)


Jean d'Orléans, né Jean-Carl Pierre Marie d'Orléans le à Boulogne-Billancourt, également appelé Jean de France. Depuis le décès de son frère aîné François d'Orléans, il est l'aîné de la maison d’Orléans et, à ce titre, prétendant orléaniste au trône de France sous le nom revendiqué de « Jean IV », depuis le décès de son père, Henri d’Orléans, comte de Paris et duc de France, le .

Portant à son tour le titre de courtoisie de comte de Paris à la suite de son grand-père puis de son père, il descend de Louis XIII par son fils cadet Philippe de France, duc d'Orléans et frère de Louis XIV. Il descend également de Louis-Philippe Ier, roi des Français, par la branche cadette des descendants de Ferdinand-Philippe d'Orléans.

Biographie

Enfance et jeunesse

Jean d'Orléans naît le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt. Il est issu du mariage d'Henri d'Orléans et de Marie-Thérèse de Wurtemberg célébré le 5 juillet 1957 et constaté nul par l'Église catholique le 13 novembre 2008. Il est le deuxième fils de ce couple.

Du côté de son père, Jean d'Orléans descend de Louis XIII et de Philippe d’Orléans (1640-1701), appelé « Monsieur frère du roi » (Louis XIV), et de son fils Philippe II, régent et arrière-grand-père de Philippe d’Orléans (1747-1793), appelé « Philippe Égalité » pendant la Révolution. Il est aussi l'héritier de Louis-Philippe Ier, roi des Français pendant la monarchie de Juillet ; et par sa grand-mère paternelle, Isabelle d'Orléans-Bragance, il descend de Pierre II, empereur du Brésil.

Il est baptisé le en la chapelle royale de Dreux. Il reçoit comme parrain, son oncle maternel, Carl de Wurtemberg, et comme marraine, sa tante paternelle, la princesse Chantal d'Orléans. Son grand-père, le prince Henri d'Orléans, comte de Paris, lui administre le « baptême à la Béarnaise »[réf. nécessaire].

Études et service militaire

Passé par le collège de Passy-Buzenval puis le lycée Saint-Joseph de Reims où il est interne, Jean d'Orléans a poursuivi son cursus universitaire à la Sorbonne où il obtient une maîtrise de philosophie en 1989 portant sur la notion de bien commun. En 1992 il obtient une maîtrise de droit à la faculté libre de droit, d'économie et de gestion et se spécialise dans les relations internationales. Il complète sa formation avec une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Azusa Pacific University (APU) à Los Angeles en Californie, en 1994.

Conformément à la tradition de sa famille, le duc de Vendôme effectue son service national comme officier. Après quatre mois de classes à l’École de cavalerie de Saumur, il est affecté comme aspirant puis sous-lieutenant commandant un peloton de chars de combat AMX au 7e régiment de chasseurs à Arras. Le prince est colonel de réserve de l'Armée française depuis le . En , Jean d'Orléans devient parrain du 4e régiment de chasseurs de Gap,,. Ce régiment a été créé par son arrière-oncle Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), comte de Clermont.

Carrière professionnelle

Une fois ses obligations militaires terminées, il entame sa vie professionnelle. Il travaille alors durant un an comme consultant dans l'industrie du pétrole et du gaz chez Lazard & Cie, puis pendant cinq ans comme consultant en finance chez Deloitte et, enfin, pendant quatre ans comme gestionnaire de projet dans le groupe Banques populaires.

Pour assurer son indépendance financière comme éventuel futur chef de famille, sa grand-mère paternelle, Isabelle d'Orléans et Bragance, comtesse de Paris, en fait son légataire universel. Il devient ainsi propriétaire d'une grande partie de la forêt du Nouvion-en-Thiérache, dont il est déjà gérant depuis la mort de son grand-père en 1999.

Mariage et descendance

Le , les fiançailles du duc de Vendôme avec la princesse allemande Tatiana d'Oldenbourg, née en 1974, nièce du duc Anton-Günther d'Oldenbourg, alors chef de la maison grand-ducale d’Oldenbourg, sont annoncées dans plusieurs journaux, mais celles-ci sont finalement rompues le .

Le , le comte de Paris annonce les fiançailles de son fils, le duc de Vendôme, avec Philomena de Tornos y Steinhart, née le à Vienne, fille d'Alfonso de Tornos y Zubiría (1937-2013) et de Marie-Antoinette von Steinhart, petite-fille de Juan de Tornos y Espelíus, ancien chef du secrétariat personnel du comte de Barcelone, grand-père de l'actuel roi d'Espagne,. L'information est relayée dès le lendemain sur le site du duc de Vendôme.

Le mariage civil est célébré le à 16 heures à la mairie du 7e arrondissement de Paris par Rachida Dati, maire et garde des Sceaux. Le témoin du marié est son cousin, Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, tandis que la mariée a choisi son frère, David de Tornos.

Leur mariage religieux célébré par Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a lieu en la cathédrale Notre-Dame de Senlis le . L'échange des consentements est reçu par Philippe Brizard. Les grandes orgues sont tenues par l'organiste Vincent Berthier de Lioncourt. La ville de Senlis a été choisie en raison du fait qu'Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne, y a été élu roi des Francs en 987.

Jean et Philomena ont six enfants :

  1. Gaston Louis Antoine Marie d'Orléans, né le à Paris (14e arrondissement) et baptisé le en la basilique Sainte-Clotilde à Paris par le père Matthieu Rougé ; il succède à son père au titre de courtoisie de dauphin de France le 21 janvier 2019.
  2. Antoinette Léopoldine Jeanne Marie d'Orléans, née le à Vienne (Autriche) et baptisée le en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne par le cardinal Christophe Schönborn ;
  3. Louise-Marguerite Éléonore Marie d'Orléans, née le à Poissy (Yvelines) et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult ;
  4. Joseph Gabriel David Marie d'Orléans, né le à Dreux (Eure-et-Loir),, et baptisé le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult, ;
  5. Jacinthe Élisabeth-Charlotte Marie d'Orléans, née le à Dreux (Eure-et-Loir) et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Christophe Besnier.
  6. Alphonse Charles François Marie d'Orléans, né le à Carcassonne (Aude) et baptisé le en la basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Carcassonne par mgr Bertrand de La Soujeole, recteur de la basilique.

Gaston est scolarisé à l'école Saint-Joseph-des-Carmes, un établissement catholique de Montréal (Aude), près de Carcassonne, dirigé par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, tandis qu'Antoinette et Louise-Marguerite sont scolarisées à domicile.

Lieux de résidence et différends familiaux

De 2011 à 2020, Jean d'Orléans et sa famille résident au domaine royal de Dreux. Cette année-là ils déménagent à Montréal, dans l'Aude, près de Carcassonne, à la suite de différends avec la fondation Saint-Louis sur le droit d'occupation de la maison Philidor au sein du domaine royal de Dreux.

Il s'est ensuivi un contentieux juridique entre les deux parties. Le , le tribunal d'instance de Dreux a donné raison à la fondation Saint-Louis et ordonné l'expulsion de Jean d'Orléans.

Ce conflit avec la fondation Saint-Louis prend son origine dans le cadre plus général de différends familiaux liés à l'héritage laissé par son grand-père Henri d'Orléans (1908-1999).

Prétendant orléaniste au trône et chef de la maison de France

Comte de Paris

Le 6 mars 2003, son père le déclare régent de son frère aîné François d'Orléans (1961-2017), à la suite de quoi s'ouvre une querelle dynastique qui ne s'éteint qu'au décès du prince François en 2017.

Le matin du , jour du 226e anniversaire de la mort du roi Louis XVI, Henri d'Orléans meurt dans son appartement situé rue de Miromesnil à Paris, à l'âge de 85 ans, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à une messe en la mémoire du défunt roi en l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois. Son décès est annoncé par son fils, Jean d’Orléans, via un communiqué publié dans la matinée. Jean lui succède, à 53 ans, comme comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France,

Les obsèques d'Henri d'Orléans ont lieu à Dreux le . Diverses personnalités y assistent, telles l'ancienne reine d'Espagne, Sophie de Grèce, l'ancienne impératrice d'Iran, Farah Pahlavi, le prince Albert II de Monaco, le journaliste Stéphane Bern, ou encore le prince héritier du Maroc. C'est à l'occasion des funérailles de son défunt père que Jean d'Orléans, à travers un communiqué publié en français et en anglais, utilise pour la première fois le titre de comte de Paris.

Activités

Jean d'Orléans est président d’honneur de la Fondation Saint-Louis qui administre les biens de la famille d'Orléans.

Il est soutenu par l’Action française, bien que son arrière-grand-père Jean d'Orléans (appelé « Jean III ») a rompu avec cette dernière dès 1937 afin de préserver l'indépendance de sa famille.

En , il crée l’association Gens de France dont l’objet est de contribuer à l’amélioration des relations entre les personnes, au bien de la France et à son rayonnement à l’étranger. Elle a pour but de « soutenir les engagements de la Maison Royale de France, dans des domaines aussi variés que le patrimoine historique, l’environnement ou la francophonie ».

En 2007, Jean d'Orléans fonde la société « Avenir & Patrimoine Conseil » pour valoriser le patrimoine français lié aux rois et princes de sa famille.

En 2010, il est élu administrateur du Comité des Forêts et en 2011, administrateur de l'Association des Amis du musée Louis-Philippe du château d’Eu.

Malgré la querelle dynastique qui oppose légitimistes et orléanistes, il a commémoré conjointement avec Louis de Bourbon en 2010 le 400e anniversaire de la mort d’Henri IV, leur ancêtre commun.

Il est un soutien de l’association « Pour le retour de Charles X et des derniers Bourbons à Saint-Denis » qui milite activement afin de voir revenir en France, et plus précisément en la basilique de Saint-Denis, les dépouilles de Charles X et des derniers Bourbons de France qui reposent actuellement en Slovénie.

C'est à la suite d'une proposition directe du comte de Paris à Emmanuel Macron, président de la République française, que le contentieux diplomatique entre la France et l'Italie a pu être résolu. La rencontre entre le président de la République française, Emmanuel Macron, et le président de la République italienne, Sergio Mattarella, a eu lieu le au château d'Amboise, qui appartient à la fondation Saint-Louis, dont le comte de Paris est le président d'honneur. Au cours de cet échange, où il était avec la comtesse de Paris et deux de ses enfants Gaston et Antoinette, un hommage à Léonard de Vinci a été rendu à l'occasion du 500e anniversaire de sa disparition.

Le , il assiste avec son épouse, aux obsèques de l'ancien président de la République, Jacques Chirac, célébrées en l'église Saint-Sulpice de Paris.

Le 15 mai 2020, sollicité par l'association du château de Vendôme, il accepte d'en devenir président d'honneur.

Les activités et prises de position de Jean d'Orléans amènent certains observateurs à s'interroger sur son éventuelle candidature à une fonction élective.

Le , Jean d'Orléans annonce par communiqué qu'il ne reconnaît pas les associations dénommées « ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare » et « ancien ordre royal et souverain de l'Étoile et de Notre-Dame du Mont-Carmel », à qui son père avait accordé en son temps une « protection temporelle ».

Le , apprenant le prochain remariage civil de son cousin germain, le prince Charles-Philippe d'Orléans, duc d'Anjou, avec la championne de tir monégasque Naomi-Valeska Kern, le comte de Paris annonce qu'il n'accorde pas son consentement dynastique à ce mariage, celui-ci n'étant que civil, et confirme le droit de la première épouse du prince Charles-Philippe, Diana de Cadaval, à porter les titres de duchesse d'Anjou et de princesse d'Orléans, accompagnés du prédicat d'altesse royale. Il annonce, en outre, que la nouvelle épouse civile du prince Charles-Philippe ne pourra porter aucun des titres de la maison de France, que Charles-Philippe perdra son prédicat d'altesse royale dès l'instant de ce mariage, et qu'une éventuelle postérité issue de ce mariage ne prendra pas rang dans l'ordre de succession orléaniste au trône de France. Le , à Orléans, le remariage civil du prince Charles-Philippe est célébré et ce dernier refuse de prendre en compte les décisions prises par le comte de Paris.

Prises de positions

Dans un livre-entretien intitulé « Un prince français », publié en 2009, Jean d'Orléans fait part des bases de sa réflexion politique en proposant « un projet fondé sur deux mots : la justice et la confiance garanties par l'État, dans le respect des corps intermédiaires : famille, entreprise, association, commune, ces “toutes petites communautés” dans lesquelles les hommes inscrivent leur vie, accomplissent leurs devoirs et finalement cherchent le bonheur ».

Il a déclaré avoir « été séduit par le candidat Sarkozy en 2007 », mais se refuse d’appeler à voter pour un candidat à une élection.

En matière d’environnement, il se déclare partisan du développement durable, considérant « l’écologie comme l’une des nécessités de notre temps ». En 2005, il a effectué un voyage de 12 jours dans l’arctique pour constater le problème de la fonte des glaciers et en 2018, en compagnie de Yann Arthus Bertrand, il a co-présenté l'édition française de l'encyclique « Laudato Si » appelant à une prise de conscience des pays développés,. Dans une tribune publiée sur son site web en juillet 2023, il regrette une forme de confiscation des idées écologiques par des partis politiques qui aboutit au « rejet d’une politique écologique où les réformes envisagées par ces partis se font souvent au détriment des conditions de vie des plus modestes en France ».

Concernant les institutions, il pense que « les Français sont monarchistes de cœur et républicains de raison ». Dans une tribune publiée dans le journal Le Figaro, il regrette une sorte de déséquilibre qui s'est installé dans l'application des règles de la Ve République en lien avec la proximité de calendrier de la tenue des élections législatives par rapport à l'élection présidentielle et plaide pour une amélioration de la Constitution selon l'idée qu'en avait Charles de Gaulle.

En 2013, lors du débat portant sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, a exprimé son opposition à ce projet de loi en participant aux défilés de La Manif pour tous.

Le , il a apporté son soutien officiel au Mouvement des Gilets jaunes, comme le prétendant légitimiste au trône Louis de Bourbon, par le biais d’un communiqué, appelant les français à « retrouver au plus vite un dénominateur commun à partir duquel avancer, un socle commun a minima sur lequel nous puissions bâtir un projet fédérateur »,,.

Il souhaite un renforcement de la politique de coopération avec les pays des candidats à l'immigration et le renforcement des contrôles aux frontières, se déclarant contre toute politique de discrimination positive qui favoriserait le communautarisme et le multiculturalisme. Il déplore un apprentissage de la langue française déficient, posant problème dans l'assimilation des nouveaux arrivants. Il estime que « la France a longtemps conduit une politique d’assimilation des étrangers qu’elle laissait entrer sur son sol. Elle y a renoncé dans les années 1980. On ne fait plus aimer la France aux Français, ni à ceux qui veulent le devenir. On ne leur apprend plus que la France peut justifier certains sacrifices, en contrepartie de l’accueil qu’elle leur a réservé. »,.

Il pense que bien des musulmans « attendent de la France qu'elle reparle de Dieu » et que les hommes des autres religions « ne nous reprochent pas d'être fidèle à notre vocation mais d'y manquer ». Il évoque également une « complicité entre Dieu et la France ». Pour lui, les catholiques ont une responsabilité sociale dans la cité temporelle, et il les invite à ne pas y renoncer. Le 12 juin 2016, il indique penser que Rome, Chartres et Dreux constituent « un patrimoine vivant où les actes posés continuent de tracer l’histoire des liens qui existent entre l’homme et Dieu ».

Il déplore le transfert progressif de l'exercice d'attributs de souveraineté français à des organisations internationales et a déclaré en octobre 2021, dans le cadre d'une tribune publiée sur son site web, que « depuis les années 80, l’État a renoncé aux moyens de sa souveraineté, qu’ils soient politiques, économiques et financiers ou sociaux. Ces moyens de notre souveraineté ont été abandonnés à l’Union Européenne et à de nombreuses structures administratives externes comme la BCE, ou internes comme le Conseil scientifique ».

Querelle dynastique

Bien qu'il descende du dernier roi capétien ayant régné en France, Louis-Philippe Ier, les légitimistes contestent à Jean d'Orléans le droit de monter sur le trône de France, rappelant que les lois fondamentales du royaume désignent l'aîné des Capétiens comme successeur légitime des rois de France et que la couronne devrait dès lors revenir à Louis de Bourbon (sous le nom de « Louis XX ») qui est l'aîné des descendants de Philippe de France , petit-fils de Louis XIV (tandis que Jean d'Orléans descend de Philippe d'Orléans, frère du Roi-Soleil). Les orléanistes soulignent cependant que Philippe de France, dans le cadre du traité d'Utrecht de 1713, a renoncé à son droit au trône de France pour lui-même et ses descendants et considèrent que ceux-ci ont perdu leur nationalité française en régnant et résidant en Espagne, ce qui les exclurait de l'ordre de succession au trône en raison d'un « vice de pérégrinité » mis en exergue par un arrêt du Parlement de Paris (arrêt Lemaistre) selon lequel un prince étranger ne peut pas régner sur le royaume de France. Les légitimistes contestent cette analyse, arguant que les lois fondamentales du royaume ne permettent pas au roi de renoncer à son droit au trône pour lui-même ou sa descendance, la couronne étant indisponible. En outre, ils considèrent que les descendants de Philippe de France sont Français par le sang (Louis de Bourbon est d'ailleurs de nationalité française) et que l’interprétation de l’arrêt Lemaistre par les orléanistes est erronée car la notion de nationalité a évolué au cours du temps. En effet, l'arrêt Lemaistre viserait selon eux à rappeler que la couronne de France ne peut pas revenir à une personne dont le sang est étranger à la famille royale française. Dans ce cadre, la notion de prince étranger désigne des membres de familles nobles honorées de ce titre par le roi, étrangères à la famille royale, mais pouvant être de nationalité française. Il peut aussi être observé qu'au cours de l'histoire de France, plusieurs souverains de pays étranger sont venus régner en France, ce qui contredit l'argumentaire orléaniste (François II était roi d'Écosse, Henri III roi de Pologne, Louis X et Henri IV rois de Navarre, Louis VIII, roi d'Angleterre ou Charles III le Gros, déjà empereur d'Occident, roi de Germanie et roi d'Italie lorsqu'il fut élu roi des Francs).

Au-delà de la querelle relative à l’application des lois fondamentales, certains reprochent à Louis de Bourbon d’être éloigné de la situation de la France dès lors qu’il réside en Espagne et qu’il exerce l’essentiel de ses activités aux États-Unis, à Caracas et à Madrid,, tandis que les chefs de la maison d'Orléans résident en France depuis l'abrogation de la loi d'exil frappant les membres des familles qui y ont régné,,.

Titres, honneurs, distinctions et armoiries

Titulature

Les titres portés actuellement par les membres de la maison d’Orléans n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison.

  • -  : Son Altesse Royale le prince Jean d'Orléans (naissance) ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Vendôme ;
  • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme ;
    • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme (selon les dispositions de son grand-père prises en 1981) ;
    • -  : Son Altesse Royale le duc de Vendôme, régent du Dauphin (selon les dispositions de son père prises en 2003, non portée par Jean d'Orléans) ;
  • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme (selon les dispositions prises par son père en 2003) ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Vendôme ;
  • depuis le  : Son Altesse Royale le comte de Paris.

Deuxième fils du comte de Clermont (1933-2019), alors héritier du comte de Paris (1908-1999), Jean d’Orléans reçoit le titre de prince de France dès sa naissance, avec prédicat d'altesse royale. Le , année du Millénaire capétien, il reçoit de son grand-père paternel le titre de duc de Vendôme et se voit reconnaître la qualité d’héritier présomptif à la place de son propre père,, dès lors titré comte de Mortain, et de son frère aîné, le prince François. Cependant, Henri d'Orléans refuse de reconnaître la modification de l’ordre successoral et les relations entre les membres de la famille se tendent davantage. Malgré tout, à partir de 1990, le comte de Clermont reprend sa place entre son père et son fils.

Après avoir reçu le titre de dauphin de France à la mort de son grand-père, le nouveau comte de Paris (son père), par un communiqué du , réaffirme les droits dynastiques de son fils aîné François d'Orléans, comte de Clermont, alors écarté de la succession, et donne à Jean d'Orléans la qualité de régent du Dauphin. Une nouvelle déclaration est publiée le dans le magazine Point de vue, précisant que, lorsqu'il deviendra chef de maison, François d'Orléans sera entouré d'un conseil de régence composé de son frère, Jean d'Orléans, duc de Vendôme, de son oncle Jacques d'Orléans, duc d'Orléans, de son cousin germain Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, et de deux personnes issues de la société civile. Jean d'Orléans ne reconnaît pas cette décision, et porte toujours sa titulature de 1999. Son site internet présente François d'Orléans comme « non successible ».

Jean d'Orléans, par un communiqué daté du , a contesté les décisions de son père, et a fait savoir qu'il serait le prochain chef de la maison de France à la suite de son père. Il réaffirme pour cela les dispositions prises par le défunt comte de Paris (1908-1999) le , il confirme la non successibilité dynastique de François d'Orléans, sans possibilité d'y revenir.

Sa position de dauphin de France faisait la quasi-unanimité parmi sa famille et les orléanistes jusqu'au , date de décès de son frère aîné François. Alors qu'un jugement de septembre 2013 annule la donation d'un certain nombre des biens du comte de Paris faite à la fondation Saint-Louis et se prononce en faveur d'un partage entre les enfants de ce dernier, le duc de Vendôme, estimant que la volonté testamentaire de ses grands-parents paternels n'a pas été respectée — il devait notamment recevoir à l'origine un legs représentant un-huitième de leur succession —, lance une nouvelle procédure judiciaire au printemps 2014. Il n'y aura pas de procès, le prince Jean ayant trouvé un accord avec sa famille.

Le décès de son frère aîné, le comte de Clermont, survenu dans la nuit du 30 au met fin aux querelles dynastiques au sein de la maison d'Orléans. Le duc de Vendôme est reconnu par son père comme dauphin de France dans un communiqué.

Le , il publie un communiqué annonçant le décès de son père sous la signature « Jean, duc de Vendôme » puis le , il prend le titre de comte de Paris lors des funérailles du prince Henri d’Orléans lors desquelles il préside les cérémonies, entouré des nombreux représentants des maisons régnantes et non régnantes étrangères.

Décorations françaises

Médaille de la Défense nationale, échelon bronze avec agrafe Arme blindée et cavalerie.

Ordres dynastiques français

En qualité de chef de la maison royale de France et prétendant au trône de France, les partisans de Jean d'Orléans le considèrent grand maître des ordres dynastiques traditionnels. Cette position est disputée par les partisans de Louis de Bourbon, chef de la maison de Bourbon et prétendant au trône de France.

Ordres dynastiques étrangers

Royaume des Deux-Siciles, branche des ducs de Castro
Royaume de Portugal

Distinctions

  • Maire d'honneur de Bâton Rouge (État de Louisiane) ()
  • Citoyen d'honneur de l'État du Texas ()
  • Prix Middleton-Candler de la Justice () « en remerciement du rôle joué par la Famille Royale de France dans la mise en place avec Benjamin Franklin du Traité d'alliance franco-américain qui s'exerça pour la première fois au second siège de Savannah en 1779. »

Armes

En qualité de prétendant au trône de France se revendiquant chef de la maison de France, le comte de Paris porte les armoiries suivantes :

Ascendance

Publications

  • Un Prince français, 2009.
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Notes et références

Notes

Références

Annexes

Bibliographie

  • Julien Serey, la maison de Clermont, préface du duc de Vendôme, Paris, Editions Christian, 2005.
  • Jean de France, Un prince français, entretiens avec Fabrice Madouas, Paris, Pygmalion, 2009.
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1), p. 447 et seq. (section « Maison de France »).
  • Cercle Vauban, Une espérance pour la France : la Monarchie, préface de S.A.R. le prince Jean de France, duc de Vendôme, Paris, Regalia éditions, 2014.
  • Alexis Robin, Dreux, cité royale (Préface), éd. Sagamédias, 2018.
  • Thibault Gandouly, Philippe d'Orléans, comte de Paris 1838-1894, préface du prince Jean de France, éditions Via Romana, 2020.

Articles connexes

  • Appellations des membres de la maison de France
  • Liste des prétendants au trône de France depuis 1792
  • Liste des comtes et ducs de Vendôme
  • Royaume de Wurtemberg
  • Liste des souverains de Wurtemberg

Liens externes

  • Site officiel du comte de Paris
  • Portail de la monarchie
  • Portail du royaume de France

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