![Femme pirate Femme pirate](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7d/General_History_of_the_Pyrates_-_Ann_Bonny_and_Mary_Read.jpg/400px-General_History_of_the_Pyrates_-_Ann_Bonny_and_Mary_Read.jpg)
Bien que la piraterie soit essentiellement une pratique masculine, il a existé des femmes pirates. Le rôle des femmes en piraterie ne s’est ainsi pas toujours limité au « repos du guerrier », mais elles ont, comme la plupart des femmes criminelles, subi des discriminations de genre, tant dans la pratique de la piraterie que dans la répression de celle-ci.
Les pirates acceptaient rarement les femmes sur leurs bateaux. On considérait qu'elles portaient malchance et on craignait que les hommes à bord se battent à cause de l’une d’elles. Sur beaucoup de bateaux, la présence des femmes (tout comme celle des jeunes garçons) était interdite par le code des pirates que tout membre d'équipage devait signer avant de monter à bord.
Cette résistance à accepter des femmes sur les bateaux n’a pas permis à beaucoup de femmes pirates de se faire connaître et la plupart sont restées anonymes, agissant à bord sous des noms d’emprunt et travesties dans des vêtements d’homme. Les deux fameuses pirates Anne Bonny et Mary Read par exemple s'habillaient et se comportaient en hommes lorsqu’elles naviguaient sous le commandement du capitaine Jack Rackham.
La piraterie a connu plusieurs périodes fastes, à la fin du Ier siècle av. J.-C. en Méditerranée (voir Piraterie en Méditerranée antique), et au XVIIIe siècle dans les Antilles et l’océan Indien (voir Piraterie dans l'océan Indien) puis peu à peu disparu de ces régions, du fait du quadrillage des marines d'État. Le mot pirate est cependant utilisé dans différents contextes autres que maritime et en particulier à partir de la fin du XXe siècle pour désigner un individu s'introduisant illégalement dans un système informatique : le « pirate informatique », ou bien hacker ou hackeuse.
La civilisation viking est l’une des seules civilisations européennes qui associe femme et bateau.
À l’exception de la civilisation viking et des exemples plus récents en mer de Chine, la présence de femmes sur les bateaux était prohibée, autant dans la marine que dans la piraterie (comme en témoigne le code de la piraterie). La seule manière pour une femme de partager la vie de l’équipage était le travestissement.
L’un des exemples les plus anciens est celui de la princesse viking Alvilda qui, pour fuir, endosse en secret des habits d’homme pour vivre des aventures marines. « En grand secret, la fille de Siward revêt des habits d’homme. La poitrine serrée dans une cotte de cuir, elle enfile un large pantalon, accroche un couteau à sa ceinture, chausse des bottillons de cuir et referme leurs liens croisés sur ses braies. […] Enfin, elle pose sur ses cheveux un solide casque conique à nasal qui dissimule le visage. La métamorphose vestimentaire agit comme un philtre. Méconnaissable, cette modeste jeune fille va devenir, pour un temps, l’une des guerrières scandinaves les plus redoutables ».
Un autre exemple célèbre est celui de l’anglaise Mary Read. Dès l’enfance, elle fut travestie en garçon, stratagème imaginé par sa mère pour obtenir une dot de la part de la famille de son défunt mari. « Mary passa ainsi le plus clair de son enfance sans savoir qu’elle était une fille ». Jeune femme, elle a soif d’aventure et au XVIIIe siècle, le voyage pour une personne pauvre passe par l’engagement dans l’armée. Elle se fait enrôler sous un déguisement et une identité d’homme sur un navire de guerre anglais puis rejoint l’infanterie. C’est sous le nom de Mark Read qu’elle entre en piraterie, plus par hasard que par volonté, lorsque le bateau sur lequel elle navigue est pris par l’équipage pirate de Jack Rackham. « Pour Mary Read, la problématique du genre s’impose comme une question de survie ».
La pirate Anne Bonny, compagne et second du capitaine Jack Rackham, entretient un rapport différent et relativement rare dans le monde de la piraterie féminine. Elle « ne se travestit que lorsque cela lui chante ou, par commodité, pour la navigation et les combats ».
Certains militants féministes voient une analogie entre la piraterie et l'activisme d'une association telle que Women on Waves. « Pour contourner la législation en vigueur dans les pays criminalisant l’avortement, il est apparu que le seul espace à occuper en toute légalité était celui des eaux internationales, dans lesquelles un pavillon ne dépend que de la législation de son propre pays : par exemple, l’IVG n’étant pas criminalisée aux Pays-Bas, un pavillon hollandais peut la pratiquer librement dans les eaux internationales ».
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Women in piracy » (voir la liste des auteurs).
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