![Falaise (Calvados) Falaise (Calvados)](/modules/owlapps_apps/img/nopic.jpg)
Falaise est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 7 782 habitants.
La ville de Falaise se trouve dans le Sud du département du Calvados.
La vieille ville fortifiée est située sur un éperon rocheux au bord de l'Ante.
Falaise a donné son nom à la région naturelle et historique d'un pays normand, la campagne de Falaise.
Falaise est desservie par la N 158 et l'A88 reliant Caen à Alençon où elle rejoint l'A28.
Falaise est desservie par les lignes 118 et 118 express (Falaise <> Caen) et des lignes scolaires des bus verts du Calvados.
Falaise avait une gare ferroviaire terminale, aujourd'hui disparue. Une voie rejoignait Mézidon-Canon et l'autre Condé-sur-Noireau. La première a été transformée en voie verte de 7 km jusqu'à Morteaux-Coulibœuf où elle rejoint la ligne Argentan - Mézidon.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Damblainville à 6 km à vol d'oiseau, est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,8 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Au , Falaise est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022. Elle appartient à l'unité urbaine de Falaise, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée,. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne,. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,3 %), zones urbanisées (29,2 %), terres arables (24,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), forêts (2,1 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Le lieu est attesté sous la forme latinisée Falesia en 1066 (VTF 501),.
Il s'agit bien du nom de « la falaise », qui désigne l'éperon rocheux qui domine la cité,. La langue française a emprunté ce terme sous sa forme normande faleise, cité par Wace dans le Roman de Brut vers 1155. Le terme est bien attesté, en outre, en picard sous la forme faloise cf. la Faloise (Falesia 1177) et falise cf. le Falise (le Falise 1286) et Pinchefalise.
La distribution du mot falesia est limitée à la Normandie, à la Picardie, à la Champagne-Ardenne et à la Belgique, soit l'extrême nord du domaine d'oïl. Il s'agit d'un emprunt au germanique *falisa « rocher », reconstitué d'après le vieux haut allemand felisa > allemand Fels « rocher », apparenté au vieil islandais fjall, fell « montagne ». Dans le cas présent, le déplacement de l'accent tonique est lié à l'attraction des mots terminés par le suffixe -ésa. Le terme est par ailleurs attesté en latin médiéval du nord sous la forme falisia au Xe siècle.
Le gentilé est Falaisien.
Le site a semble-t-il été occupé dès le Mésolithique, alors que c'est à partir du Néolithique que la population se fixe sur le plateau rocheux. Les Celtes, durant l'âge du fer, fortifièrent la place, tout en étendant leurs cultures. La continuité de l'occupation du site est attestée durant la période gallo-romaine, comme l'indique la découverte dans l'enceinte du château de quelques tessons de céramiques des Ier et IIe siècles apr. J.-C. et d'un mur.
Des fouilles entreprises en 1834 par F. Galleron, ont mis en évidence une villa antique (villa de Vaston). Cet établissement avait été découvert fortuitement lors de la construction de la route reliant Saint-Pierre-sur-Dives à Falaise. Il comportait un grand bâtiment cloisonné, considéré comme la partie résidentielle d’une villa gallo-romaine, attestant ainsi d'une occupation antique du site de Falaise.
Le site de Guibray, hors de la ville médiévale, est occupé dès l'époque mérovingienne par un sanctuaire, où prendra place ensuite l'église Notre-Dame de Guibray. Celui de la ville est habité dès le IXe siècle.
Le secteur, avec la paroisse de la Sainte-Trinité créée en 840, est occupé à la fin du IXe siècle, ce qui laisse supposer l'implantation logique d'une place forte à cette époque sur l'éperon rocheux qui offre une place stratégique facilement fortifiable, et ce dans le contexte de déstructuration du pouvoir Carolingien en place qui a entraîné la construction de places fortes le long des axes de communication.
C'est le château de Falaise, dont les traces les plus anciennes remontent au Xe siècle, qui est à l'origine de la ville dotée du statut de bourg. Dès le début du XIe siècle, Falaise devient probablement la capitale politique, administrative et militaire de la vicomté d'Hiémois. À la fin du Xe ou au début du XIe siècle, la vicomté de Falaise est donné à Ansfroi le Dane II, alors qu'il est rétabli dans la vicomté d'Exmes, dont son père Ansfroi le Dane Ier, avait été dépossédé au profit de Roger Ier de Montgommery.
Avant le règne de Guillaume II de Normandie qui naît dans cette ville vers 1027-1028, elle est la capitale du duché de Normandie. Guillaume est dit le Bâtard car son père le duc Robert le Magnifique n'a pas épousé sa mère Herleva ou Arlette, une frilla à la « more danico » locale. La légende veut que le duc Robert ait aperçu celle-ci depuis son château soit en train de danser, soit en train de laver des peaux d'animaux dans la rivière (ou les deux) dans ce qui deviendra un monument falaisien, « la Fontaine d'Arlette »[réf. nécessaire].
En 1105, le roi d'Angleterre Henri Ier met le siège devant la place qu'il ne pourra investir. Le baron de Creully, Robert fitz Haimon, fils de Hamon le Dentu, qui est du nombre des assaillants y perdit la raison à la suite d'une flèche reçue à la tête. En 1106, alors que le duché de Robert Courteheuse est envahi par son frère qui s'est emparé, en 1100, du royaume d'Angleterre Henri Beauclerc, la ville tombe entre les mains de ce dernier.
En 1123, Henri Ier Beauclerc enferme la ville blottie au pied de la forteresse dans une étroite enceinte en forme d'ellipse (200 à 950 mètres). Le rempart d'une longueur de deux kilomètres, épaulé d'une cinquantaine de tours circulaires, est percé de six portes,. Henri Ier entreprend la construction d'un hôpital et achève, en 1134, l'église Saint-Gervais.
Le traité de Falaise y est signé en 1174 sous le règne d'Henri II Plantagenêt.
Durant la conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204, Falaise se rend sans combattre. La forteresse est commandée par le mercenaire Lupicaire qui change de camp et se joint aux troupes du roi de France.
Après l'intégration de la Normandie au domaine royal, et jusqu'au début du XIVe siècle, Falaise est le siège des sessions judiciaires de l'Échiquier. La ville partage cette fonction avec Caen et Rouen à partir des années 1220.
Lors de la guerre de Cent Ans, après le siège et la prise de Caen en par le roi d'Angleterre Henri V, la ville résistera plusieurs mois avant d'être prise par les Anglais. Au début de l'été 1450, l'armée royale de Charles VII reprend la place aux mains des Anglais défendue par John Talbot au bout de quinze jours de siège. Au XVe siècle, la ville a pour capitaine Michel Paisnel († 1469) qui fut également chambellan et conseiller du roi, ainsi que lieutenant du Mont-Saint-Michel sous le duc François de Bretagne.
Au cours des guerres de Religion, les protestants prennent le contrôle de la ville. Henri IV la reprend au début de 1590.
En décembre 1788, les fileurs et cardeurs de la commune manifestent contre les machines qui suppriment leur travail, et au cours de la manifestation, s’en prennent aux machines qu’ils détruisent.
Lors de la création des communes sous la Révolution, la paroisse de Guibray se joint à la commune de Falaise. Les habitants de Falaise élisent des maires montagnards, qui refusent de se joindre à l’insurrection fédéraliste.
Ville française décorée de la Légion d'honneur, Falaise fut le siège d'une sous-préfecture jusqu'en 1926. Elle accueillait un bataillon puis une compagnie du 5e régiment d'Infanterie. Cette unité — qui recrutait beaucoup d'hommes de la région de Falaise[réf. nécessaire] — prit part à la très dure bataille du Chemin des Dames[réf. souhaitée] en 1917 dans l'Aisne.
La bataille de la poche de Falaise se déroule en . La ville, déjà fortement touchée le par les bombardements stratégiques alliés de l'opération Overlord, subit de nouvelles destructions.
Falaise appartient à l'arrondissement de Caen depuis 1926, date de la dissolution de l'arrondissement de Falaise, et au canton de Falaise depuis le redécoupage cantonal de 2014 et en est le bureau centralisateur.
Avant cette date, la commune était divisée en deux cantons :
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription du Calvados, représentée depuis par Jérémie Patrier-Leitus (HOR). Auparavant, elle a successivement appartenu à la circonscription de Falaise (XIXe siècle), la seconde circonscription du Calvados (1919-1928, correspondant au sud du département), la deuxième circonscription de Caen (1928-1932), puis à nouveau la circonscription de Falaise, et enfin la deuxième circonscription (1958-1986).
Depuis le , date de sa création, la commune appartient à la communauté de communes du pays de Falaise et en est siège. Cette intercommunalité a succédé au district du pays de Falaise, fondé le , qui est lui-même issu de la transformation du syndicat mixte en district. Ce syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) avait été créé en 1978.
Falaise fait aussi partie du Pays Sud Calvados au sens de la loi Voynet.
Sur le plan des institutions judiciaires, la commune relève du tribunal judiciaire (qui a remplacé le tribunal d'instance et le tribunal de grande instance le ), du tribunal pour enfants, du conseil de prud’hommes, du tribunal de commerce, de la cour d’appel et du tribunal administratif de Caen et de la cour administrative d'appel de Nantes.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 29.
Le , le maire sortant divers droite Éric Macé a été réélu, avec 57,7 % des suffrages. Un score en baisse par rapport à 2008 où il avait récolté 62,99 % des voix.
Son adversaire, Hervé Maunoury, candidat à la tête de la liste citoyenne J'aime Falaise fait le meilleur score que la gauche falaisienne ait connu, avec 42,30 % en 2014 contre 37,01 % en 2008. Éric Macé et sa liste Agir pour Falaise récupère donc vingt-trois sièges au conseil municipal, l'opposition six.
En 2004, Roger Jardin, candidat sortant, perd son siège face au socialiste Denis Delasalle. À la suite de l'élection, le député-maire Claude Leteurtre (ami de Roger Jardin) dénonce la diffusion d'un tract diffamatoire envers Roger Jardin, la veille au soir de l'élection qui, selon lui, favorisa élection de Denis Delasalle. Le député porte l'affaire devant le conseil constitutionnel qui annule l'élection.
Lors d'une nouvelle élection, en avril 2005, Claude Leteurtre se porte candidat toujours face au socialiste Denis Delasalle. Ce dernier perd son siège dès le premier tour au profit du député-maire (51,9 contre 43,6 % pour son adversaire). Face à la loi de cumul des mandats, Claude Leteurtre choisit de laisser sa place de maire de Falaise à Éric Macé qui gardera son poste à la suite de sa victoire aux élections municipales de 2008.
À l'automne 2010, c'est le conseiller municipal de Falaise et secrétaire de la section PS du Pays de Falaise, Hervé Maunoury qui remporte la désignation interne face à Denis Delasalle. Toujours élu au 1er tour, le député-conseiller général Claude Leteutre est mis en ballotage par Hervé Maunoury. Le , avec 202 voix d’avance (53 % des suffrages), Claude Leteurtre est réélu pour la troisième fois, sur le canton de Falaise-Sud.
En mars 2015, après la création des nouveaux cantons, Claude Leteurtre, associé à Clara Dewaele Canouel, est à nouveau réélu face aux couples Hervé Maunoury - Anne Pollet pour le PS et Christian Durant - Christelle Lechevalier pour le FN.
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et six adjoints.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005.
En 2021, la commune comptait 7 782 habitants, en diminution de 5,62 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,4 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 725 hommes pour 4 361 femmes, soit un taux de 53,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Falaise compte sept écoles de la maternelle au cours moyen, deux collèges, un lycée d'enseignement général, un lycée technique et professionnel, et un institut de formation en soins infirmiers. Falaise compte plus de 1 000 enfants scolarisés en écoles maternelles et élémentaires, ainsi que 2 000 collégiens et lycéens.
L'Entente sportive football club de Falaise fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district.
L'Entente sportive Falaise Calvados handball évolue régulièrement en Nationale 3 masculine depuis 2011 malgré quelques saisons en divisions régionales.
En 1908, on compte trois journaux couvrant l'arrondissement de Falaise : Le Journal de Falaise (fondé en 1830), La Lanterne falaisienne (fondé en 1884) et L’Avenir de Falaise (fondé en 1906), tous trois disparus en 1912 quand nait L’Écho de Falaise.
En 1927, paraît Le Réveil falaisien (aujourd'hui disparu).
L’Écho de Falaise est interdit à la Libération pour avoir paru sous l’Occupation.
À ce jour, deux rédactions sont installées à Falaise : Les Nouvelles de Falaise et le Ouest-France.
Le , Marcel Vallé fonde Les Nouvelles de Falaise. Le titre est racheté par le groupe Hersant en 1974 puis par Publihebdos en 2007.
En , l'équipe de la rédaction de Ouest-France Falaise et Les Nouvelles de Falaise se partagent les locaux de la rédaction de Ouest-France, rue Trinité. Des travaux sont en cours de réalisation au sein des rédactions.
La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris.
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