Cet article relate le parcours de l'Équipe de France masculine de handball lors des Jeux olympiques de 1996 organisés à Atlanta aux États-Unis. Il s'agit de la 2e participation de la France aux Jeux olympiques.
Après la médaille de bronze brillamment remportée aux JO de 1992, « les Barjots » ont confirmé leur entrée dans le gotha du handball mondial en disputant une première finale mondiale en 1993 (perdue face à la Russie 19-28 en Suède) puis en remportant le Champions du monde 1995 en Islande en battant la Croatie 23-19 en finale. Ce trophée est le premier titre mondial remporté par la France tous sports collectifs confondus.
Ces Jeux olympiques ont vocation à être l'apothéose de cette génération. Mais après une phase de poule quasi parfaite, les dissensions internes prennent le dessus et les Barjots terminent au pied du podium après deux défaites face à la Croatie en demi-finale puis face à l'Espagne dans le match pour la 3e place.
Cette défaite amère marque la fin des Barjots, les piliers des premières conquêtes comme Frédéric Volle, Denis Lathoud et Pascal Mahé ayant pris leur retraite internationale.
La France obtient sa qualification grâce à sa victoire au Championnat du monde 1995 en Islande.
La France a notamment participé au Championnat d'Europe, disputé du 24 mai au et terminé à la 7e place :
Elle a ensuite réalisé un stage de préparation olympique à Montpellier, suivi de trois matchs face à la Suisse :
La recette de ces 3 matches internationaux est allé à l'association SOS Villages d'enfants à Sarajevo et à la lutte contre le SIDA.
Parmi les absents, Philippe Gardent, Thierry Perreux, Éric Quintin, Laurent Munier, Barjots historiques, ont pris, de gré ou de force, leur retraite internationale.
De plus, par rapport au Championnat d'Europe disputé deux mois plus tôt, Marc Wiltberger et Franck Maurice n'ont pas été retenus par Costantini au profit de d'Éric Amalou et des retours de Yohann Delattre et de Frédéric Volle
La France évolue dans le groupe B. Les champions du monde Français s'imposent comme attendu lors de ces quatre premiers matchs avant de s'incliner 23 à 24 face à l'Allemagne, sans pour autant remettre en cause leur première place qualificative pour les demi-finales. La seconde place qualificative s'est disputée entre l'Espagne, vice-champion d'Europe deux mois plus tôt et l'Égypte qui vient de réaliser la meilleure performance d'une équipe africaine aux championnats du monde avec une 6e place. Avec trois victoires et une défaite (face à la France), cette ultime confrontation tient toutes ces promesses avec une courte défaite 19 à 20 des Égyptiens, même si les Espagnols ont mené au score la majeure partie du temps.
Remarque : Costantini a choisi de retenir qu'un seul gardien pour ce match.
La demi-finale est une belle de la finale du Mondial 1995 entre la France et la Croatie. Assoiffés de revanche, les Croates prennent rapidement l'avantage et atteignent la mi-temps avec une avance de 4 buts que les Français ne parviendront jamais à combler (24-20). C'est un échec cuisant pour les Français de Costantini qui voyaient l'or olympique comme l'apothéose d'années de travail. Mais « l'âme des Barjots n'était plus là », comme l'exprime Frédéric Volle et les dissensions internes se révèlent au grand jour au point que plusieurs joueurs, pétris de déception ne veulent même plus se battre pour la médaille de bronze. C'est la fin d'une époque et plusieurs Barjots mettront d'ailleurs un terme à leur carrière internationale à l'issue du tournoi olympique.
La France s'incline face à l'Espagne et termine au pied du podium. Si les Espagnols doivent s'employer pour atteindre la mi-temps avec un but d'avance (13-12), ils prennent jusqu'à sept longueurs d'avance au milieu de la seconde mi-temps (23-16, 47e). Les Français parviennent malgré tout à un but à trente secondes de la fin, mais l'Espagne marque un nouveau but pour finalement s'imposer 27 à 25.
Deux joueurs de l'équipe de France est désigné dans l'équipe-type de la compétition :
Stéphane Stoecklin et Frédéric Volle terminent sur le podium des meilleurs buteurs derrière le croate Patrik Ćavar
Par ailleurs, Jackson Richardson est le meilleur intercepteur avec une moyenne de 2,3 interceptions par match (16 contres en 7 matchs) et Frédéric Volle est le deuxième meilleur contreur avec une moyenne de 1,6 contre par match (11 contres en 7 matchs).
Les statistiques détaillées de l'équipe de France sont :
Yohann Delattre termine cinquième meilleur gardien en pourcentage d'arrêts :
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