Un capteur infrarouge non dispersif (ou capteur NDIR) est un simple capteur spectroscopique souvent utilisé comme détecteur de gaz. Il est dit non-dispersif dans le fait qu'aucun élément dispersif (par exemple un prisme ou un réseau de diffraction comme c'est souvent le cas dans d'autres types de spectromètres) n'est utilisé pour séparer (comme le fait un monochromateur) la lumière à large bande en un spectre étroit adapté à la détection d'un gaz. La majorité des capteurs NDIR utilisent une source de lampe à large bande et un filtre optique pour sélectionner une région spectrale à bande étroite, et qui chevauche la région d'absorption du gaz d'intérêt.
Dans ce contexte, une bande passante étroite peut être échelonnée de 50 à 300 nanomètres. Les capteurs NDIR modernes peuvent utiliser des microsystèmes électromécaniques (MEMS en anglais) ou des LED émettant dans l'infrarouge moyen, avec ou sans filtre optique.
Les principaux composants d'un capteur NDIR sont une source infrarouge (IR) (ce peut être une lampe), une chambre d'échantillonnage ou un tube lumineux, un filtre de lumière et un détecteur infrarouge. La lumière infrarouge est dirigée à travers la chambre d'échantillonnage vers le détecteur. En parallèle, il y a une autre chambre avec un gaz de référence enfermé, typiquement du diazote. Le gaz dans la chambre d'échantillonnage provoque l'absorption de longueurs d'onde spécifiques selon la loi de Beer-Lambert, et l'atténuation de ces longueurs d'onde est mesurée par le détecteur pour déterminer la concentration de gaz. Le détecteur a un filtre optique devant lui qui élimine toute la lumière, sauf la longueur d'onde que les molécules de gaz sélectionnées peuvent absorber.
Idéalement, d'autres molécules de gaz n'absorbent pas la lumière à cette longueur d'onde et n'affectent pas la quantité de lumière atteignant le détecteur, cependant une certaine sensibilité croisée est inévitable. Par exemple, de nombreuses mesures dans la zone infrarouge sont sensibles à la présence de vapeur d'eau, de sorte que des gaz comme le CO2, le SO2 et le NO2 déclenchent souvent une sensibilité croisée à de faibles concentrations[réf. nécessaire].
Le signal IR de la source est généralement haché ou modulé de sorte que les signaux de bruit thermique peuvent être décalés du signal souhaité.
Les capteurs NDIR pour le dioxyde de carbone sont souvent rencontrés dans les unités de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC), pour prévenir l'hypercapnie.
Les configurations avec plusieurs filtres, soit sur des capteurs individuels, soit sur une roue tournante, permettent une mesure simultanée à plusieurs longueurs d'onde choisies.
La spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR), une technologie plus complexe, balaye une large partie du spectre, mesurant simultanément de nombreuses espèces absorbantes.
Les sources infrarouges miniatures basées sur des systèmes microélectromécaniques (MEMS) sont appliquées expérimentalement aux systèmes NDIR depuis 2006 et sont employées depuis 2016.
La faible émission d'énergie thermique des microsystèmes mécaniques (MEMS) permet qu'un circuit de détection précis doit néanmoins se baser sur une amplification à verrouillage de phase.
D'autres détecteurs utiles comprennent le capteur de gaz photoacoustique qui utilise un microphone MEMS, pour détecter les interactions entre le gaz et le pinceau de lumière infrarouge.
Les gaz n'ont pas de longueur d'onde de détection spécifique, mais il y a plutôt des régions du spectre infrarouge où il y a généralement plusieurs milliers de raies d'absorption étroitement espacées. Consultez la base de données HITRAN pour plus d'informations.
Quelques valeurs propres aux gaz courants :
Owlapps.net - since 2012 - Les chouettes applications du hibou