![Autobus de Lille Roubaix Tourcoing Autobus de Lille Roubaix Tourcoing](/modules/owlapps_apps/img/errorimg.png)
L'autobus de Lille est un réseau d'autobus desservant le territoire de la Métropole européenne de Lille (MEL). Le réseau est exploité par Ilévia dans le cadre d'une concession de service public (CSP), principalement au moyen de bus roulant au gaz de ville et accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Le réseau d'autobus comporte actuellement différentes lignes réparties entre les LIANEs, les lignes régulières, les lignes spécifiques, les lignes scolaires et le transport à la demande.
En 1933, la compagnie des Tramways électriques de Lille et sa banlieue (TELB) qui gère le réseau de tramway de Lille (à l'exception des lignes 2 et 5 à écartement métrique, exploitées par la société de l'Électrique Lille Roubaix Tourcoing (ELRT)) met en service cinq lignes d'autobus dont l'exploitation est assurée par une filiale, la Compagnie générale industrielle de transports (CGIT). Trois des lignes sont fermées par la suite faute de rentabilité, les deux dernières sont supprimées au début de la Seconde Guerre mondiale, les autobus étant réquisitionnés.
La concession pour le tramway que les TELB ont passé en avec la ville de Lille arrive à sa fin au , par contrat la ville récupère l'ensemble des biens de la compagnie à Lille (installations techniques, dépôts...) et possède le droit de récupérer le matériel roulant, ce que la ville fait. En parallèle, les TELB renoncent à l'exploitation du réseau et sont remplacés par sa filiale, la CGIT qui reprend l'exploitation du réseau au comprenant les 4 lignes d'autobus qu'elle exploite pour le compte de sa maison mère et les 10 lignes de tramway des TELB.
Lignes des TELB et de la CGIT au :
Légende : Ab ligne d'autobus; T ligne de tramway ; les services partiels ne sont pas indiquées.
Autobus :
Tramway :
En parallèle, la ville de Lille crée un syndicat mixte avec les différentes villes de sa banlieue et décide alors de supprimer le réseau de tramway, rejetant l'option de modernisation au moyen de motrices PCC comme celles mises en service à la même époque à Bruxelles ou de remplacement par des trolleybus tous deux jugés gênants pour circulation automobile. Au cours de l'année , le syndicat fait supprimer la section Mons-en-Barœul - Roubaix de la ligne F des TELB que l'ELRT exploite par autobus et en échange, l'ELRT supprime les lignes de tramway 2 et 5 au départ de Lille que la CGIT va exploiter par autobus sous l'indice K.
À partir de cet instant, les suppressions vont s'étaler sur 10 ans jusqu'en :
La dernière ligne du réseau, la ligne B est supprimée le .
Cette suppression était motivée par la gêne causée à la circulation estimée intolérable à une époque où la priorité était donnée aux déplacements automobiles et aussi par l'agencement archaïque des voies et du matériel, par ailleurs techniquement assez performants : plateformes ouvertes de côté aux 2 extrémités, exploitation à 2 agents avec wattman conduisant debout et receveur se déplaçant d'une plateforme à l'autre de la voiture pour vendre ou oblitérer les tickets, alimentation par perche instable, accès au tram par la chaussée sauf aux rares arrêts comportant des quais.
En 1925, la société des Autobus linsellois commence à développer un réseau de lignes d'autobus autour de Linselles vers Bondues, Mouvaux et Tourcoing.
En 1930, l'Électrique Lille Roubaix Tourcoing (ELRT) qui exploite le tramway de Roubaix Tourcoing, le tramway du Grand Boulevard ainsi qu'une ligne n°2 à voie métrique au départ de Lille vers Leers, met en service ses premières lignes d'autobus au départ de Roubaix et Tourcoing :
La même année, l'ELRT rachète la société des Autobus linsellois et en reprend l'exploitation au , elle réorganise et rationalise l'exploitation des lignes l'année suivante qui ne sont plus au nombre que de quatre au :
Le , l'ELRT crée des services directs doublant le tramway du Grand Boulevard sous les indices 70 (vers Roubaix) et 71 (vers Tourcoing) employant des autobus de petite capacité Citroën C6 (18 places au total) comprenant également des services de nuit (sous les indices 70N et 71N). La même année, le , la société passe un accord avec la Société générale des transports départementaux (SGTD) pour reprendre l'exploitation de sa ligne Tourcoing - Comines, qu'elle exploite sous l'indice 57. Plus tard, le , la compagnie met en service une ligne sous l'indice 58 entre Roubaix et Annappes pour éviter de subir la concurrence de l'autocariste Tricoit, qui est à l'origine de ce projet. Les lignes 58, 70 et 71 vont cependant être rapidement supprimées le pour les services de nuit des 70 et 71, le pour les services de jour 70, 71 ainsi que la ligne 58 Roubaix - Annappes d'une part à cause décret-loi du portant sur la coordination du rail et de la route mais également par manque de rentabilité.
En 1936, l'ELRT substitue pour la première des autobus au tramway, à partir du les tramways de la ligne P/ entre la Grand-Place de Tourcoing et la rue des Orions puis à partir du , la ligne P Tourcoing - Wattrelos est également supprimée, la ligne de bus est prolongée jusqu'à Lannoy par l'itinéraire du tramway P et du tramway 2 Lille - Leers dont la section Lannoy - Leers a été supprimée le .
La déclaration de la guerre en conduit l'armée à mobiliser vingt-quatre des vingt-six autobus de l'ELRT, deux seulement, un Bernard B6 et un Renault Scemia sont conservés n'étant pas en état de rouler à ce moment-là. La mobilisation des véhicules, détruits par la suite au début du conflit et le rationnement du carburant conduisent à la suppression des lignes, la même chose se produisant pour les TELB à Lille.
À la fin de la guerre, le réseau de tramway de Roubaix Tourcoing reprend peu à peu son aspect d'avant-guerre et l'ELRT remet en service ses lignes d'autobus 55 et 57 au moyen des deux autobus rescapés de la guerre.
Au , le réseau compte alors onze lignes de tramway et la ligne d'autobus 57 Tourcoing - Comines.
La période d'après-guerre est marquée cependant par une baisse de la fréquentation, l'ELRT dans une situation de perte financière commence à envisager la suppression de son réseau de tramway et le remplacement d'abord par des trolleybus puis par des autobus. Le , elle provoque la suppression et le remplacement par des autobus de deux lignes de tramway, la ligne circulaire M de Tourcoing (ainsi que son service M/ vers Neuville-en-Ferrain Risquons-Tout) et S Roubaix Place de la Liberté - Hem Église :
Au cours de cette année apparaissent également deux autres lignes d'autobus : une ligne sous l'indice 9 entre Tourcoing Blanc-Seau et Wasquehal Pavé de Lille et une autre sous l'indice 10bis entre la Grand-Place de Tourcoing et la rue des Orions en empruntant l'itinéraire de la ligne P Tourcoing - Lannoy.
Sur ces nouvelles lignes, la tarification reste identique au tramway basée sur le sectionnement avec exploitation à deux agents (conducteur et receveur). Un sens de circulation est cependant imposé dans les véhicules de l'arrière vers l'avant, les nouveaux autobus Chausson AP48 achetés pour l'occasion comportent deux portes aux extrémités du véhicule en disposition 402 profitant de la double porte arrière introduite par Chausson sur ce modèle. Autre nouveauté, le receveur possède un poste de perception fixe placé à côté de la porte arrière (au dessus de l'essieu) pour faciliter la circulation des voyageurs (il restera ambulant sur les tramways jusqu'à la fin du réseau).
En 1952, la décision est prise avec les villes de Roubaix Tourcoing de précéder à la suppression totale du réseau de Roubaix Tourcoing et à son remplacement par des autobus, ces suppressions vont s'étaler de 1953 à 1956. Le a lieu la première grande vague de suppressions concernant quatre lignes :
L'ELRT achète pour ces nouvelles lignes de nouveaux autobus Chausson AP52 gardant la même disposition des portes et mode d'exploitation à deux agents et circulation de l'arrière vers l'avant.
En 1954, les tram A, L et R sont supprimés :
Le réseau comprend alors encore trois lignes de tramway et dix lignes d'autobus.
Les trois dernières lignes de tramway du réseau sont supprimées le , la ligne B Roubaix Gare - Wattrelos Douane est remplacée par l'autobus 14 avec prolongement depuis la douane de Wattrelos à Herseaux en Belgique ; la ligne C est remplacée par un autobus sous l'indice 19 et la ligne C/ par un autobus sous l'indice 20. Le même jour, à la suite d'un accord entre la ville de Lille et celles de Roubaix Tourcoing, la ville de Lille ayant depuis le le pouvoir décisionnaire sur son territoire, la ligne de tramway F des TELB, exploitée par la CGIT depuis le début d'année est supprimée, la section entre Roubaix et Flers Moulin-Delmar est exploitée par autobus par l'ELRT sous l'indice 21, celle-ci cède en échange ses lignes suburbaines de tramway au départ de Lille à la CGIT (voir ci-dessus). À partir de cette date, seul le tramway du Grand Boulevard dessert les villes de Roubaix et Tourcoing, le réseau compte alors quatorze lignes d'autobus auxquelles s'ajoute la ligne privée Tourcoing - Lannoy.
Depuis sa création, le réseau de bus de Ilévia a subi de nombreuses réorganisations pour s'adapter à l'évolution de la ville et des usages des voyageurs. Ainsi, en 2010 a été signé le nouveau contrat de délégation de service public qui a été confié par Lille Métropole à Ilévia (à l'époque Transpole). Ce contrat comprend notamment la mise en place d'un "Plan bus" qui s'échelonne sur trois ans.
Ce premier plan bus avait pour objectif d'améliorer le réseau de bus de la métropole lilloise en proposant des liaisons vers de nouvelles communes et des horaires plus nombreux.
Ce plan bus avait été décidé alors que le réseau accusait une baisse de la fréquentation des bus ainsi qu'un réseau moins développé que d'autres grandes villes françaises.
Le , le réseau a ainsi subi un premier changement. Ainsi, la Liane 1 a notamment été prolongée jusqu'au centre commercial de Faches-Thumesnil. Une liane périurbaine L90 a été créée reliant Comines à Lille Siège de Région.
Pour simplifier le réseau, les lignes 4 et 12 ont été fusionnées en une unique ligne 12 qui relie les villes de Haubourdin, Loos, Lille, La Madeleine et Marcq-en-Barœul. Il en est de même pour la ligne 14 qui est née de la fusion des lignes 9 et 51 et permet de joindre les villes de Marquette-lez-Lille et Wattignies.
Cette année voit également l'arrivée d'une première ligne de nuit. Cette dernière circule du jeudi au samedi, de 0h30 à 5h30.
De même, une première ligne de rocade nommée "La Corolle" a vu le jour. Cette ligne circule en périphérie de Lille et permet de relier directement des villes comme Villeneuve-d'Ascq et Ronchin en bus sans passer par le centre de Lille.
Depuis le , de nouveaux changements sont intervenus dans le réseau de bus.
Trois nouvelles lianes urbaines et périurbaines ont été créées :
Plusieurs nouvelles lignes ont vu le jour :
De nouvelles dessertes dans les zones d'activités :
Enfin, deux Citadines sont implantées dans les villes d'Halluin et d'Armentières (en remplacement de la ligne 83).
Au-delà de ces changements, le réseau a subi également une renumérotation de ses lignes pour suivre un nouveau schéma :
En service :
Anciens dépôts :
Sources,
Type : A - articulé ; Md - midibus ; Mn - minibus ; S - standard.
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