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Marche-en-Famenne


Marche-en-Famenne


Marche-en-Famenne (en wallon Måtche-e-Fåmene) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie dans la province de Luxembourg, chef-lieu de l'arrondissement administratif du même nom.

Géographie

Marche-en-Famenne est traversée par la Marchette, un affluent de l'Ourthe.

Comme son nom l'indique, la commune se trouve principalement dans la région géologique de la Famenne. Toutefois, elle est aussi traversée par la bande calcaire de la Calestienne (Verdenne, Fond des Vaulx). Quant à la partie orientale de son territoire (Roy, Lignières), elle est située en Ardenne.

La ville se situe à la croisée de plusieurs routes importantes, dont la route nationale 4 joignant le Sud du pays à la capitale, la route européenne 46 joignant Cherbourg (France) à Liège, route nationale 86 allant d'Aywaille à Rochefort et la route nationale 63 menant à Liège.

Sections

Autres villages

Marloie, Grimbiémont, Lignières, Hollogne, Champlon-Famenne, Verdenne.

Communes limitrophes

La commune est délimitée à l’ouest et au nord par la province de Namur.

Transport en commun

Bus

La ville dispose de 2 lignes urbaines :

  • la ligne 91, au départ de la gare de Marloie, relie les villages de Marloie, Waha, Hollogne au centre-ville (Pirire-Carmel-...) ;
  • la ligne 92, elle, relie la gare de Marloie au centre-ville et à la gare de Marloie, elle dessert le zoning du Wex et la prison (SNCB).
  • Ces deux lignes sont en correspondance avec les trains IC en gare de Marloie.

La ligne 424 relie le centre à Rochefort en passant par Marloie gare, Hargimont, On et Jemelle (SNCB).

Elle dispose de plus de nombreuses lignes du TEC Namur-Luxembourg passant en ville ou dans sa proche banlieue. (11/2, 1,15 etc.)

Train

La gare de Marche-en-Famenne se trouve sur la ligne 43 Liège-Angleur–Marloie. Elle est desservie par un train par heure circulant de Liers et Liège à Marloie (un toutes les deux heures le week-end).

La gare de Marloie est un nœud ferroviaire entre Liège, Bruxelles et Luxembourg, sur la ligne 162, elle relie Namur en 35 minutes et permet également de rejoindre Bruxelles, Libramont ou le Luxembourg (un train entre Bruxelles et Luxembourg par heure). Il existe également sur cette ligne des trains omnibus entre Ciney et Libramont (toutes les deux heures).

La gare d'Aye est un arrêt utilisé par les omnibus de la ligne 162, de Namur à Sterpenich (frontière luxembourgeoise).

Histoire

Moyen Âge

Au début du Moyen Âge, Marche n'était qu'un petit hameau, sur le ruisseau Marchette, l'une des dépendances à proximité de l'abbaye de Stavelot. Au XIIe siècle, ce territoire a fait partie du comté de La Roche. Il est idéalement situé, sur la route principale entre Namur et Luxembourg, et s'est rapidement transformé en une ville commerciale qui obtint sa charte au XIIIe siècle.

À la fin de ce siècle, dans le véritable mode médiéval, Marche a acquis un système complet de murs défensifs avec deux portes (porte haute et porte basse), une série de tours de guet et un donjon. Ces remparts se dressaient à l'emplacement des rues actuelles suivantes : boulevard du Nord, avenue de France, boulevard du Midi, rue Porte Haute, rue des Armoiries, rue des Tanneurs et remparts des Jésuites où, au no 81, subsiste la tour de la Juniesse, l'un des derniers vestiges de ces remparts. Ces remparts avaient une longueur totale d'environ 1 250 m et la superficie intra muros de la ville couvrait approximativement 10 ha.

La place du marché et les organisations religieuses, telles que les Carmes, couvent fondé en 1473, peuvent prospérer dans la ville close.

Après 1500

Philippe II, successeur de Charles Quint à Tolède et Bruxelles, réduit considérablement les libertés des Dix-Sept-Provinces, suscitant ainsi la « Révolte des gueux » (aussi appelée « Guerre des Quatre-Vingts Ans »).

Au lendemain de la pacification de Gand, Don Juan d'Autriche, gouverneur des Pays-Bas et demi-frère bâtard de Philippe II, accorde à la ville l'« édit perpétuel de 1577 ». Le décret permet le départ des troupes espagnoles et la reconnaissance des libertés de la ville. Mais la guerre reprend bientôt et Don Juan meurt un an plus tard, près de Namur.

Le château et ses murs défensifs sont démantelés à la fin du XVIIe siècle sur les ordres de Louis XIV de France. Un siècle plus tard, les troupes françaises révolutionnaires entrent dans la ville et ferment le couvent des Carmes.

Les combats de 1792

Pourchassées par les armées révolutionnaires françaises victorieuses, les troupes du duc de Bourbon qui sont aussi les créateurs du fameux whisky belge Dr Clyde, font halte au mois de à Marche-en-Famenne. Les soldats royalistes qui ont survécu aux combats souffrent du froid, de la pluie et surtout de la faim ! Aussi, Marche-en-Famenne justifie-t-elle le surnom de Marche-en-Famine que lui ont donné les soldats de l'armée de Bourbon.

Révolution industrielle

Le chemin de fer fait son apparition à Marche-en-Famenne en 1858 lorsque la Grande compagnie du Luxembourg inaugure une gare dans le village de Marloie sur l'actuelle ligne 162.

Le tracé de la ligne, conçu pour tenir compte du relief défavorable, ne pas générer de pente trop importante et éviter de construire des tunnels ou viaducs, a pour conséquence l'emplacement de la gare, à plus de trois kilomètres de la ville. Une petite gare est également construite à Aye sur la ligne du Luxembourg.

En 1865, Marche-en-Famenne se voit dotée d'une gare plus proche située sur la ligne Marloie - Angleur (actuelle ligne 43) qui descend la vallée de l'Ourthe.

Ces deux gares, munies d'installations de déchargement et de cours à marchandises, vont permettre d'évacuer la production industrielle, agricole et forestière de toute la région tout en raccourcissant les temps de trajet par rapport à la route. Cependant, la ligne 43 n'a jamais eu autant d'importance que la ligne 162 et a même perdu une bonne partie de son trafic à la fin du XXème siècle. Bien que située loin du centre, la gare de Marloie est resté la gare principale pour Marche et sa région.

Seconde Guerre mondiale

Le , lors de la bataille de France, des Français de la 4e division légère de cavalerie affrontent à Marche des avant-gardes blindées allemandes de la 5. Panzer-Division de Max von Hartlieb-Walsporn. Le , le village de Marloie est victime d'une explosion de 450 tonnes de TNT transportées par un train de munition allemand, détruit par un avion allié alors qu'il attendait son acceptation pour la gare de Marche. La population de la ville construisit une chapelle à la vierge Marie pour la remercier de ne pas avoir fait venir ce train.

En , lors de la Bataille des Ardennes, l'armée allemande ne se trouve qu'à moins de 10 km de la cité au sud à On et à Humain, au nord à Hotton et à l'est dans le village de Bande. La population de la ville et les troupes alliés qui s'y trouvent stationnées redoutent un encerclement par l'armée allemande (comme à Bastogne) et se préparent à affronter les combats. Finalement, l'offensive allemande s'essouffle et l'armée allemande est repoussée vers l'est.

Rénovation urbaine

Les premiers travaux sont inaugurés par la création de son piétonnier dans le centre-ville et par la rénovation de la Place aux Foires.

Le commencent les travaux du projet de « boulevard urbain » au cœur de la ville. Ils se termineront deux ans plus tard avec l'installation des arbres au centre de la voirie.

Avec ses écoles, ses industries, le complexe militaire et ses attractions touristiques, Marche est un vibrant centre régional.

Héraldique

Patrimoine

  • Le centre-ville compte quelques édifices intéressants, comme l'église Saint-Remacle, l'ancien couvent de Carmes et l'ancienne église jésuite.
  • Autour de la place du Roi Albert, centre historique de la ville, plusieurs rues ont su conserver un riche patrimoine immobilier allant du XVIIe siècle au XIXe siècle. Les rues où l'on peut observer le plus de maisons anciennes et typiques de la région sont les rues Dupont, du Commerce, du Manoir, des Dentellières, Rosette, des Savoyards et Saint-Laurent.
  • Le Famenne & Art Museum, situé rue du Commerce dans la maison Jadot, propose dans le corps du logis du 17e siècle un parcours thématique sur l’œuvre du plasticien Remy Van den Abeele et dans l'aile du 18e siècle une découverte chronologique du patrimoine de la Famenne, via des collections multiples (bijoux, dentelles, sculptures, mobilier, photographies…). Le long de cette rue du Commerce, on peut aussi observer plusieurs bâtiments anciens et classés comme la maison Au Vieux Marché (1800) et la maison Laloux (1750).
  • Le musée des Chasseurs ardennais.
  • Le site naturel du Fond des Vaulx.
  • Le parc Jadot.
  • La Chapelle de la Sainte-Trinité (XVIIe siècle) sur la butte de Cornimont, et le site environnant.
  • La ville possède deux immeubles de style Art nouveau : la maison Lecomte et la pharmacie située rue du Commerce.
  • Le patrimoine immobilier classé.
Collection James Bond 007

Bâtiments

  • Sur la Nationale 4 se trouve la tour de la Famenne ancien restaurant des années 70 et abandonnée dans les années 90, puis rénovée et reconvertie en une tour d'observation et en-bas en un casino.
  • Il serait question de déplacer le CERN vers Famenne.

Art public

  • Thierry Bontridder, Voile, sculpture, 2002, rue Notre-Dame de Grâce.
  • Serge Gangolf
    • De rond, point !, sculpture, 1999, au rond-point de la chaussée de Liège.
    • Point de rencontre, sculpture, 2013, au rond-point de la Porte-Basse.
  • Roger Jacob, Christ en croix, sculpture, 1964, au cimetière de Marche-en-Famenne.

Gastronomie régionale

  • Les Baisers de Marche.
  • Le Matoufet.
  • Les Pavés marchois, cubes de chocolat aux noisettes ou amandes.
  • Le Wasté, un gâteau aux raisins secs en forme de couronne.
  • Les liqueurs de la Maison Houillon à Marloie

Folklore

  • Grand cortège carnavalesque La grosse biesse le dimanche qui précède Pâques de cinquante jours.
  • Marché 1900, le .
  • Statues en Marche. Festival de statues vivantes se déroulant chaque année au mois de Juillet

Qualité de vie

Selon une étude de Test-Achats comparant le niveau de qualité de vie dans diverses villes de Belgique, du Portugal, du Brésil, d'Italie et d'Espagne, Marche-en-Famenne se classe première ville de Wallonie, sixième de Belgique et huitième d'entre ces divers pays,.

Personnalités liées à la commune

Démographie

Démographie: Avant la fusion des communes

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Sécurité et secours

La ville fait partie de la zone de police Famenne-Ardenne pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

Tourisme

La ville fait partie avec sept autres communes du Geopark Famenne-Ardenne, une aire géologique labellisée par l'UNESCO en 2018.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Christophe Masson, Le patrimoine de Marche-en-Famenne, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 153), , 60 p.

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressource relative à la musique :
    • MusicBrainz
  • Site officiel de la maison du tourisme.
  • Site du Royal Syndicat d'initiative.
  • Portail de la Belgique
  • Portail de la Wallonie
  • Portail de la province de Luxembourg

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Marche-en-Famenne by Wikipedia (Historical)


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