Montparnasse 19 (ou Les Amants de Montparnasse) est un film français en coproduction franco-italienne, réalisé par Jacques Becker, sorti en 1958.
Synopsis
Le film raconte les dernières années d'Amedeo Modigliani, depuis sa rencontre en 1917 avec Jeanne Hébuterne, sa dernière compagne, jusqu'à sa mort en 1920, à Montparnasse, qui est à l’époque en plein essor artistique. La passion de Jeanne pour son « Modi » lui fait supporter tous ses excès. L'alcool, son amour démesuré pour son art et son refus de vendre ses œuvres pour une utilisation commerciale le conduisent inexorablement vers la déchéance et une fin tragique.
Fiche technique
Titre : Montparnasse 19 ; titre original : Les Amants de Montparnasse (Montparnasse 19)
Réalisation : Jacques Becker
Scénario : d'après le roman Les Montparnos, de Michel Georges-Michel
Adaptation et dialogues : Jacques Becker, Max Ophüls et Henri Jeanson (non crédité)
Images : Christian Matras ; cadreur : Gilbert Chain
Décors : Jean d'Eaubonne
Costumes : Georges Annenkov et Jacques Heim pour les robes
Son : Pierre Calvet
Musique : Paul Misraki
Direction musicale : Jacques Météhen
Montage : Marguerite Renoir
Assistants réalisateurs : Jean Becker, Serge Witta
Scripte : Sophie Becker
Photographe de plateau : Henri Thibault et Léo Mirkine
Production : Henry Deutschmeister, Sandro Pallavicini
Directeur de production : Ralph Baum
Sociétés de production : Franco-London-Films (Paris), Astra Cinematografica (Rome)
Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,66:1 - Mono
Tournage : au aux studios de Boulogne; extérieurs à Paris, Nice et environs
Pays d'origine : France
Genre : Drame
Durée : 103 minutes
Date de sortie :
Dédié à Max Ophüls
Distribution
Appréciation critique
« Cette fin de vie du peintre Modigliani est magnifique, tout imprégnée d'une sensualité morbide. Jacques Becker exigea de ses producteurs le noir et blanc, pour, dit-il, attirer l'attention du spectateur non sur les toiles, mais sur les regards entre Gérard Philipe et Anouk Aimée.
Du scénario écrit par Henri Jeanson pour Max Ophuls, décédé peu avant le tournage, le cinéaste fait une méditation terrible sur le rôle de l'artiste dans une société (l'après-Grande Guerre) où les marchands ont pris le pouvoir et commencent déjà à en abuser. »
— Pierre Murat, Télérama
Notes et références
Le film commence par les déclarations suivantes :
« Les auteurs de ce film romancé, s'ils se sont inspirés de certains épisodes authentiques, n'ont pas prétendu faire œuvre historique. »
« Aujourd'hui, tous les musées du monde et les grands collectionneurs se disputent les œuvres de Modgliani; chacune de ses toiles vaut des dizaines de millions. Hier, de son vivant, en 1919, personne ne voulait de sa peinture. "Modi", incompris, désemparé, doutait de lui-même... »