Aller au contenu principal

La Bérarde


La Bérarde


La Bérarde est un hameau de la commune de Saint-Christophe-en-Oisans, dans le département français de l'Isère. Il est situé à 1 727 mètres d'altitude, dans la vallée du Vénéon et au cœur du massif des Écrins, dans les Alpes. C'est un centre réputé pour la pratique de l’alpinisme et de l'escalade.

Il constitue une entrée du parc national des Écrins, dont le « parc domanial forestier de la Bérarde » préfigure la création dès 1913.

Toponymie

Le hameau doit son nom à son activité pastorale : les bérards est le nom local des éleveurs de moutons.

Géographie

L'accès à la Bérarde, située à une douzaine de kilomètres du bourg de La Ville (bourg de Saint-Christophe-en-Oisans) et à une vingtaine du Bourg d'Oisans, se fait par une petite route de montagne qui est régulièrement coupée en hiver à partir du hameau de Champhorent en raison de l'enneigement et de la présence de nombreux couloirs d'avalanche. L'accès au hameau est coupé depuis le à la suite du débordement du torrent des Étançons.

Plusieurs refuges de montagne sont accessibles au départ de la Bérarde : le refuge du Châtelleret, le refuge du Promontoire, le refuge du Carrelet, le refuge Temple Écrins, le refuge de la Pilatte, le refuge du Soreiller ou encore le refuge de la Lavey.

Au début des années 2020, le hameau connaît une occupation saisonnière avec une dizaine d'habitants en été, ainsi que des personnes venues sur de courts séjours en lien avec le site touristique et montagnard,,,. Au début des années 2020, ce site attire sur une année 80 000 visiteurs et compte des gîtes, un camping, des restaurants et une épicerie-café.

Histoire

Du hameau paysan au site d'excursions en montagne

En 1877, le hameau est un départ pour l'ascension de la Meije par le versant sud par le guide Pierre Gaspard et son client alpiniste Emmanuel Boileau de Castelnau,.

La Chapelle Notre-Dame-des-Neiges de la Bérarde est construite en 1892 ; elle sera détruite lors de la crue de juin 2024,.

L'accès au hameau passe du chemin muletier à une route carrossable en 1921,. En 1951, alors que la commune de Saint-Christophe-en-Oisans vit un phénomène d'émigration depuis des décennies, La Bérarde comporte 43 habitants en été, contre 17 en hiver. Dans ces mêmes années, du fait de la fréquentation touristique et des excursions en haut montagne, elle est considérée comme le « second centre français de l'alpinisme ».

Crue torrentielle du 21 juin 2024

Le , une crue considérée comme exceptionnelle du torrent des Étançons détruit en grande partie le hameau,,. Le cours d'eau sort de son lit et recouvre son cône de déjection sur lequel est implanté le hameau,. D'importantes quantités de matériaux de taille diverse charriés par les eaux recouvrent le site en détruisant plusieurs bâtiments dont la chapelle, des routes et des ponts mais sans faire de victime, près d'une centaine d'habitants et occupants est évacuée par les services de secours, en très grande majorité par hélicoptère alors que la crue et la destruction des maisons sont en cours,,. L'ampleur des dégâts est liée à une situation multifactorielle, notamment une combinaison de fortes précipitations, d'une fonte nivale importante et de la vidange du lac supraglaciaire du glacier de Bonne Pierre,,.

Activités

La Bérarde est dans un site permettant la pratique de nombreuses activités de plein air, parmi lesquelles la randonnée, l'escalade ou encore l'alpinisme,. Le Vénéon, rivière traversant le hameau, permet de s'essayer au rafting et autres sports d'eaux vives.

D'altitude élevée et entourée de sommets compris entre 3 000 et 4 000 mètres d'altitude, la Bérarde, point de départ de courses considérées comme les plus belles du massif des Écrins (la Meije, les Bans, etc.), est devenue avec Chamonix-Mont-Blanc, Ailefroide ou la Grave l'un des grands centres français pour la pratique de la haute montagne et fut appelée, à la fin du XIXe siècle en particulier, la « Mecque de l'alpinisme »,, au même titre que Chamonix-Mont-Blanc ou Zermatt, même si la voisine Saint-Christophe-en-Oisans, ou encore Huaraz, dans la cordillère Blanche du Pérou, ont aussi reçu cette appellation,.

Dans les œuvres d'art

Giuseppe Zanotti Luxury Sneakers

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • André Allix André, « La route de La Bérarde », Revue de géographie alpine, 1922, Tome 10 N°3. p. 445-457.
  • Aimée Bigallet, « La vie d'hiver dans le Haut-Vénéon », dans Revue de géographie alpine, 1922, Tome 10 N°4. pp. 625-634.(sur persée.fr)
  • Dominique Villars, Précis d'un voyage à la Bérarde en Oisans, dans les grandes montagnes du Dauphiné. Paris : Typographie G. Chamerot, 1887, 27 p. Lire en ligne sur Gallica.

Articles connexes

  • Valsenestre
  • Le Désert en Valjouffrey
  • La Chapelle-en-Valgaudémar
  • Champoléon
  • Prapic
  • Dormillouse
  • Pré de Madame Carle
  • Pralognan-la-Vanoise

Liens externes

  • Saint-Christophe-en-Oisans – La Bérarde
  • La Bérarde sur vallouimages.com
  • Bureau des guides de La Bérarde
  • La Bérarde - cours supérieur du Vénéon et vallon des Étançons : cartes géologiques
  • Portail de l’Isère
  • Portail de l’alpinisme et de l’escalade
  • Portail des Alpes

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: La Bérarde by Wikipedia (Historical)