Le Tramway Lobbes Thuin est une ligne de tramway à voie métrique et à alimentation électrique 600 V continu par ligne aérienne, exploitée conjointement avec un vaste musée consacré au tramway, le Centre de Découverte du Vicinal à Thuin en Belgique.
La ligne et le musée sont gérés par l'Asbl ASVi, fondée en 1972. Elle a pour but de sauvegarder, restaurer et mettre en service à des fins historiques et touristiques des tramways de l’ancienne Société nationale des chemins de fer vicinaux. L’association est composée uniquement de bénévoles.
La ligne est composée de deux éléments principaux :
Dès l'origine exploitée en traction électrique, la ligne de tramway Anderlues - Thuin a été inaugurée le sur la section Anderlues-Lobbes Pont du Nord.
En 1930, une extension de 3 km permit d'atteindre la Ville de Thuin, moyennant la construction d'un pont sur la Sambre. Elle portait à l'époque l'indice 10.
Pour rejoindre Charleroi à l'époque et malgré le détour, les voyageurs préféraient cette ligne au train (ligne Charleroi-Erquelinnes-Jeumont (F)): la fréquence des trains de voyageurs (du "grand" chemin de fer) était trop faible, tandis que le tramway vicinal offrait des liaisons régulières.
Le trafic voyageur fut supprimé le , date à laquelle l'ASVi a repris la concession. À cette époque, la ligne était exploitée sous deux numéros de ligne: 91 Anderlues-Thuin et 92 Charleroi-Thuin (jusqu'en ).
L'exploitation, dans les années 1970, se faisait au moyen de motrices "type S". Une remorque y était attelée aux heures de pointe. Le croisement des trains sur cette voie unique se faisait à l'évitement des Écoles à Lobbes, où la motrice venant de Charleroi et Anderlues laissait la remorque au train venant de Thuin.
La ligne comportait les sections suivantes :
Deux lignes de tramway du réseau vicinal belge avaient leur terminus sur la place de la Ville-Basse à Thuin :
Les grandes dates du tramway touristique sont les suivantes :
L'ASVi met tout en œuvre pour rétablir la circulation de ses tramways jusqu'à Lobbes Bonniers. Cette remise en état devrait être couplée avec une remise en état générale de la voirie régionale.
Le tram touristique circule tous les week-ends entre les mois d'avril et octobre en tram diesel et/où électrique (et en tram à vapeur lors de certaines journées).
L'ASVI organise trois événements annuels (journées à thèmes).
Voici la liste complète :
En partant du dépôt musée de Thuin, installé à l'emplacement de la gare de Thuin-Ouest des Chemins de fer de l’État, la ligne emprunte d'abord l'ex-voie SNCB, puis suit l'avenue de la Couture vers le cimetière de Thuin jusqu'au pont qui franchit la Sambre. Elle descend ensuite le long de la voie ferrée et atteint le pont du Nord où elle croise la Route Nationale 559. Elle passe ensuite à l'ouest de la ville de Lobbes pour rejoindre la station Lobbes Hôtel de Ville. De là, elle oblique à nouveau vers la RN 559 pour la rejoindre au niveau de la station Lobbes Entreville et circuler sur l'accotement ouest de celle-ci jusqu'au terminus des Bonniers. Cette section nord de la ligne est une des dernières sections électrifiées en accotement subsistant en Belgique.
Depuis l'avenue de la Couture, une section de l'ancien vicinal permet également d'atteindre la Ville Basse de Thuin sur les bords de Sambre.
En 2008 grâce à la région Wallonne et à la Ville de Thuin, l'ASVi a pu convertir l'ancienne ligne 109 des chemins de fer belges à l'écartement métrique, sur une section de 3 km préservée à cette fin, jusque l'ancienne gare SNCB de Biesme-sous-Thuin. Les travaux furent effectués en 2009 et 2010 et permettent la circulation d'engins diesel et ultérieurement à vapeur (HL303). Cette section est établie en parallèle avec la construction d'un RAVeL).
L'ASVi a préservé depuis sa création une cinquantaine de véhicules historiques d'une valeur inestimable et extrêmement représentatifs de l'évolution du transport vicinal. La collection compte, entre autres, une locomotive à vapeur (type 7) de 1888 construite par la Métallurgique à Tubize et un tramway électrique de 1901; construit par Électricité et Hydraulique à Charleroi, qui deviendra plus tard ACEC, mieux connu dans l'électroménager belge, jusqu'à sa reprise par le groupe Alstom.
D'autres véhicules illustrent aussi bien l'évolution du transport, comme les véhicules 9888 et 9924 du début des années 1930, où le confort fait son apparition, mais sont détrônés rapidement par les véhicules "standards" construits entre 1932 et 1947, de longs tramways à bogies, rapides et confortables, construits à 400 exemplaires.
La collection compte aussi un exemplaire d'un tramway PCC dont l'histoire est peu commune. Issu d'une première série de 24 véhicules construits pour la Belgique en 1950, ils sont revendus à Belgrade en 1960. Un exemplaire de ce véhicule de type "tout électrique" et révolutionnaire à l'époque a été rapatrié en 1986.
Emblématique de la révolution industrielle belge, le musée comporte des véhicules construits par toute une série d'entreprises aujourd'hui disparues ou englobées dans d'autres groupes, parmi celles-ci, on retrouve les Ateliers du Rœulx, les Ateliers de Godarville, la Franco-Belge, les Ateliers de la Dyle (à Louvain), Baume et Marpent, La Brugeoise Nicaise et Delcuve (plus tard La Brugeoise et Nivelles, aussi présente à Manage et repris par les canadiens de Bombardier).
Une grande partie du matériel a aussi été construite par la SNCV elle-même.
Les listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en février 2024) :
Afin de faire face à l'exploitation de la nouvelle extension jusque Biesme-sous-Thuin, l'autorail ART.50 a été temporairement prêté par le TTA. À ce jour, l'autorail ART.50 a été rendu à l'association.
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