![Cocathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Bourg-en-Bresse Cocathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Bourg-en-Bresse](/modules/owlapps_apps/img/errorimg.png)
La cocathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Bourg-en-Bresse, longtemps seule église paroissiale des Burgiens après la suppression de la paroisse Saint-Pierre, fut de 1515 à 1534 le siège de l'éphémère diocèse de Bourg. Elle est classée au titre des monuments historiques le . Elle a été érigée en cocathédrale du diocèse de Belley-Ars en 1992 (une cocathédrale est un édifice religieux élevé au rang de cathédrale alors qu'il en existe une autre dans le diocèse ; pour ce diocèse, il s'agit de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley).
Une légende lie l'existence d'un sanctuaire marial à Bourg à la découverte par un pâtre d'une image de la Vierge Marie dans un saule, à proximité de la porte d'Espagne. Portée à la paroisse Saint-Pierre de Brou, celle-ci aurait regagné le lieu de son invention. Un oratoire aurait alors été prestement construit, une statue de la Vierge noire étant par ailleurs taillée dans le bois de l'arbre abattu pour cause de caducité.
L'existence d'une chapelle desservie par des prêtres burgiens est dûment attestée en 1258 à l'occasion d'un legs en faveur de sa fabrique. De même, le comte Aymon de Savoie, guéri par l'intercession de la Vierge, gratifia le sanctuaire d'une riche fondation en 1343. La notoriété de la chapelle s'accrut dès lors au point que les habitants de Bourg délaissèrent progressivement l'antique paroisse de Brou, fort éloignée de l'agglomération qui commençait à se presser autour du château des sires de Bâgé.
Mgr Jean de Loriol, évêque de Nice d'origine bressane, présida par la suite aux destinées du sanctuaire marial, obtenant de Jules II l'union du prieuré de Brou vacant et de la paroisse Saint-Pierre de Brou à la mense de l'église Notre-Dame dont il avait entrepris la construction en 1505, une bulle étant fulminée à cette occasion le . Nonobstant, il revient à Marguerite d'Autriche (1480-1530) d'avoir infléchi le transfert de la paroisse de Saint-Pierre de Brou à l'église Notr-Dame de Bourg. Veuve de Philibert de Savoie en 1504, celle-ci entendait accomplir le vœu de sa belle-mère, Marguerite de Bourbon (1438-1483), à savoir la fondation d'un monastère à Brou qui accueille sa dépouille, et conséquemment celle de son fils et de son épouse. Les intérêts convergents des Burgiens et de la fille de Maximilien d'Autriche n'eurent aucun mal à convaincre le pontife qui entérina l'affaire dans une seconde bulle du .
Des vitraux Renaissance originels de la collégiale de Bourg au XVe et début XVIe siècle, subsiste uniquement celui des saints Crépin et Crépinien, patrons des tanneurs et cordonniers. Il date de 1526.
Les trois grandes baies de l'abside étaient décorées d'un ensemble de 17 verrières représentant des épisodes de la vie de la Vierge et du Christ, réalisées après l'achèvement du chœur en 1507 et avant la première messe épiscopale dite par l'évêque Louis de Gorrevod en 1515. Très malmenés lors de la destruction du clocher en 1791, les panneaux les mieux conservés sont entourés vers 1850 d'arcatures et de grisailles décoratives dans les parties supérieures des baies. En 1870, ces verrières sont descendues, elles sont remplacées en 1873 par des vitraux d'Eugène Oudinot. Quelques-uns de leurs éléments sont entreposés au musée du monastère royal de Brou, la plus grande partie se retrouve dans les combles du presbytère. De ces derniers, le curé de l'époque en offre quelques éléments à des amateurs éclairés. Ressertis de plomb et remisés dans des caisses, d'abord au presbytère de l'église Notre-Dame, une partie rejoint les réserves du musée de Brou et l'autre est déposée Archives départementales de Bourg-en-Bresse. En 1994, la totalité est réunie dans les réserves des Archives départementales. Certains fragments à personnages sont en possession du Dr André Convert actuel (en 2013) dans sa propriété à Ceyzeriat ; le Dr Convert indique qu'ils sont entrés dans sa famille par l'intermédiaire de son oncle Dallemagne.
Les fragments stockés aux Archives départementales ont tous été raboutés en décembre 2012 sous la supervision du maître verrier Jean-Jacques Fanjat. Malgré leur fragmentation, on peut reconnaître les scènes suivantes :
Outre ces verrières, on trouve :
Vers 1881-1884, le peintre verrier Émile Hirsch fit des travaux de restauration sur certaines verrières à la demande de l'architecte Charles Laisné
Les stalles de Notre-Dame de Bourg occupent, depuis 1768, la partie orientale de la dernière travée de la collégiale ainsi que l'abside. Auparavant, situées dans l'avant-dernière travée, elles formaient le chœur canonial avec un jubé qui a disparu. Abîmées au cours de la Révolution, elles furent restaurées en 1840.
De part et d'autre du chœur, on compte neuf stalles basses et 17 stalles hautes. Sculptées dans le bois de chêne vers 1530, elles sont attribuées au genevois Pierre Mochet, auteur également de celles de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne. Offertes par Marguerite d'Autriche, Louis de Gorrevod, le Conseil de Ville et divers notables locaux, elles mêlent harmonieusement style gothique flamboyant et ornementation renaissance, scènes religieuses et chroniques de la vie quotidienne bressane.
Si les miséricordes présentent des têtes de bouffons ou autres acteurs de la société médiévale finissante, les jouées sont ornées de personnages de l'Ancien Testament et sommées de scènes triviales bressanes, de chiens, de lions et autres animaux fantastiques. Des gnomes et monstres du bestiaire médiéval figurent aux appuis-mains des parcloses tandis que sur chaque dorsal des stalles hautes est représenté un saint en liaison avec la Maison de Savoie, les généreux donateurs, les dévotions spéciales de l'époque.
Composition
L'orgue de la cocathédrale de Bourg-en-Bresse a pour organiste titulaire Laurent Arcile.
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