![Ancien tramway de Bordeaux Ancien tramway de Bordeaux](/modules/owlapps_apps/img/errorimg.png)
La première ligne de tramway de Bordeaux, à traction hippomobile, a été inaugurée en , par le maire Albert Brandenburg. Puis le maire Camille Cousteau inaugurera en la première ligne de tramway électrique.
Les tramways ont disparu de l’agglomération bordelaise en 1958 après une décision du maire Jacques Chaban-Delmas.
Jusqu'en 1765, la majorité des habitants de Bordeaux se déplaçaient à pied. L'utilisation des chevaux, calèche ou chaise à porteurs devait recevoir une autorisation royale. Une autorisation royale permet alors à Vital Muret de créer un service de louage de carrosse dans Bordeaux et sa banlieue au prix de 15 sols le trajet. C'est un échec commercial. Le flambeau est alors repris par M. du Hautoir qui obtient une concession pour 29 ans, le succès est alors au rendez-vous. En 1781, la municipalité autorise la libre concurrence, M. du Hautoir doit laisser la place à plusieurs sociétés.
En 1830, l'omnibus se substitue aux carrosses. Il s'agit en général d'un fiacre tiré par un ou deux chevaux permettant de transporter une dizaine de clients. Plusieurs sociétés se partagent le marché bordelais. En 1857, il existe 9 lignes du réseau d'omnibus urbain.
La Compagnie générale des omnibus de Bordeaux (CGOB) est créée le , chez Maitres Baron et Balesti-Marichon, notaires à Bordeaux. La création est approuvée par un décret impérial du .
La ville de Bordeaux décida en 1859, de réunir les différentes sociétés d'omnibus de la ville. Le financier bordelais Pierre Debans sera un des acteurs de la création de la CGOB, en 1860. Il en devient administrateur, .
Le réseau se compose de huit lignes d'omnibus :
La vitesse réduite est le point faible de l'omnibus. En 1872, il est alors décidé d'importer en France un mode de transport New-Yorkais : le « chemin de fer à traction de chevaux dit américain ». C'est le premier tramway, un omnibus mis sur des rails, ce qui lui permet de circuler plus vite (l'effort de roulement est divisé par trois) et assure un meilleur confort en évitant les cahots des pavés.
La compagnie anglaise Bordeaux Tramways and General Omnibus Company Limited (BTOC) rachète les actifs de la CGOB et établit rapidement un réseau de tramway à traction animale. La première ligne de tramway à traction hippomobile, est inaugurée le par le maire Albert Brandenburg.
En 1891, la ville comporte 8 lignes pour une longueur de 39 kilomètres.
Le parc comporte 120 voitures de tramways de 38 ou 44 places et aussi 137 omnibus. Près de 1 200 chevaux tractent les véhicules six heures par jour, sur environ 20 kilomètres. La compagnie emploie 500 personnes et 15 millions de trajets annuels sont assurés.
La traction électrique va se développer à Bordeaux à partir de petites compagnies qui vont créer, en périphérie du réseau de tramways à chevaux, des lignes de tramways électriques isolées entre elles. L'extension de ces lignes dans la ville est entravée par la compagnie TEOB qui exploite le réseau urbain.
Cette compagnie, fondée en 1892, met en service le une ligne de tramway à voie métrique entre Bordeaux (barrière du Bouscat) et Le Vigean. Il s'agit du premier tramway électrique de l'agglomération bordelaise. La ligne a une longueur de 4,82 km.
La compagnie procède à diverses extensions ou ouvertures de lignes :
La compagnie TBP se substitue à la Société des Tramways de la Banlieue de Bordeaux qui avait ouvert le , une ligne de tramway électrique entre Bordeaux (barrière de Pessac) et Pessac. Elle prolonge cet itinéraire vers l'Alouette en 1898 et créée une ligne entre la Barrière Saint-Genest et Gradignan mise en service en 1901.
Cette compagnie met en service le , une ligne de tramway électrique à voie métrique entre Bordeaux (Barrière de Toulouse) et Léognan.
En 1897, une déclaration municipale sous le mandat du maire Camille Cousteau est adoptée pour substituer la traction électrique à la traction animale.
En 1898, la compagnie Française des Tramways Électriques et Omnibus de Bordeaux (TEOB) est créée. La Compagnie française Thomson-Houston est à l'origine de cette création.
La compagnie TEOB va alors transformer les 8 lignes de tramways à chevaux existantes en les électrifiant et en construire 5 autres. La totalité du programme est achevée en 1905.
La première ligne de tramway électrique est inaugurée par Camille Cousteau en . sur le trajet Tivoli - Barrière de Pessac (ligne des Boulevards).
L'ensemble du réseau comprend 25 lignes toutes comprises dans l'enceinte urbaine, excepté la ligne 23 desservant Bègles.
Ce réseau développé à partir des années 1920 comprend deux ensembles
Ces lignes sont désignées par des lettres:
Le réseau est affermé à la compagnie TEOB, le .
Cette compagnie est créée en 1908 pour construire et exploiter deux lignes
En 1913, le réseau est retrocédé à la compagnie TEOB qui l'exploite ensuite.
Cette ligne est concédée à la Société générale des chemins de fer économiques qui construit et exploite la ligne en traction à vapeur.
La ligne est rétrocédée en 1913 à la compagnie TEOB qui l'électrifie et l'exploite jusqu'en 1949.
En 1946, le réseau de transport en commun de Bordeaux compte 38 lignes de tramway d'une longueur totale de 200 km qui véhiculent 160 000 voyageurs par jour. Un système d'alimentation par le sol par caniveau central, fonctionne sur certains tronçons avec un succès mitigé. Comme dans les autres villes de France à l'époque, la municipalité, dont le maire est à l'époque Jacques Chaban-Delmas, décide de mettre fin à l'exploitation du tramway à l'image désuète par rapport à l'autobus et dont l'emprise au sol gêne le flot croissant des automobiles. Les lignes sont fermées les unes après les autres.
En 1958 les dernières lignes de tramway sont arrêtées le . Il s'agit des lignes 7 et 8.
Transformation du parc (reconstruction des caisses),
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