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Nationalisme occitan


Nationalisme occitan


Le nationalisme occitan est un courant politique défendant l'idée que l'Occitanie est une nation. Se basant sur des arguments et revendications linguistiques, historiques et culturels — existence d'une langue d'oc ou occitane, d'une histoire et d'une culture communes des pays d'oc ou Occitanie —, ses aspirations vont de l'autonomie territoriale à la création d'un État souverain occitan.

Les territoires revendiqués dans le cadre de la nation occitane représentent une grande partie du sud de la France, Monaco, une partie de l'Espagne (Val d'Aran) et de l'Italie (Vallées occitanes, Guardia Piemontese).

La base du nationalisme est linguistique et culturelle bien qu'actuellement l'occitan soit une langue minorisée au sein de son aire linguistique.

Dans sa forme actuelle, c'est un mouvement récent comparé à d'autres nationalismes puisqu'il est né dans les années 1960. Il a gagné en visibilité dans les années 1970, notamment lors de l'épisode de la lutte du Larzac. Le nationalisme est actuellement minoritaire au sein de l'occitanisme, car celui-ci est prioritairement un mouvement culturel[réf. souhaitée]. Toutefois, le terrain du politique est périodiquement abordé.

Le nationalisme occitan contemporain

Le nationalisme occitan apparaît comme une réaction d'injustice dans les régions du sud de la France face aux restructurations économiques et énergétiques entreprises par les gaullistes au pouvoir dans les années 1960, qui ont donné la priorité aux régions les plus prospères du nord du pays. En 1962, le gouvernement français décide de façon totalement arbitraire la fermeture du complexe minier et industriel de Decazeville, fait qui sera alors considéré comme le catalyseur des revendications occitanes modernes.

Puis, à partir de 1968, la renaissance culturelle occitane combinée à la protestation économique débouche sur une revendication nationaliste considérant que l'Occitanie était une colonie intérieure de l'État centraliste Français. À la même époque, Lutte occitane, la principale organisation politique occitaniste et marxiste, affirma nettement en 1971 son refus de tout nationalisme, comme de tout séparatisme. Bien qu'il y existait un courant nationaliste occitan, la solidarité avec la gauche française l'emporta. C'est pourquoi Lutte Occitane définit l'Occitanie comme une nationalité populaire, c'est-à-dire comme une nation en devenir. Lutte Occitane s'opposa, idéologiquement parlant, au nationalisme du PNO (Parti nationaliste occitan) : la nation occitane étant un point de départ pour le PNO, alors c'était un point d'arrivée pour Lutte Occitane.

Dès le choc pétrolier de 1973, l'évolution de la situation économique internationale va modifier la donne pour plusieurs décennies. La crise économique qui a suivi la fin des Trente Glorieuses va toucher toute la France et rendre caduque la théorie du colonialisme interne. Sur le même mode que les autres mouvements nationalistes du reste de la France et de l'Europe, le noyau de la revendication s'est concentré sur l'identité culturelle et les droits des minorités.

Le nationalisme occitan des années 1980 a perdu son influence sur la société en raison principalement de la fragmentation des partis et des organisations entre différentes idéologies, ainsi que de l'incapacité à articuler un mouvement romantique couvrant un territoire aussi grand avec une réalité sociale très hétérogène.

Dans les années 1990, le mouvement politique pourrait être décrit comme marginal au sein de l'occitanisme.

Récemment le nationalisme occitan se renouvelle, on peut citer:

  • la création de nouveaux mouvements tels que Libertat !, issu d'une fusion de plusieurs mouvements de gauche occitaniste.
  • la création symbolique du gouvernement provisoire occitan soutenu par trois partis occitanistes,,,,.
  • la mise en réseaux de politiciens occitanistes avec des nationalistes et des régionalistes de France et de l'Union européenne.
  • les alliances avec des partis nationaux français qui ont permis l'élection de conseillers régionaux occitanistes aux élections régionales de 2010,.
  • La naissance du mouvement politique Bastir! qui se présente aux élections municipales de 2014 dans plusieurs communes françaises de toutes tailles. Bastir! jette un pont entre les courants qualifiés de culturels ou de politiques en rassemblant sur un programme commun des candidats occitanistes issus de divers horizons,,,.
  • La présentation d'une liste nationaliste "Occitanie pour une Europe des Peuples" dans la circonscription Sud-Ouest aux élections européennes de 2014.
  • Le texte de loi sur le régime spécial d'Aran reconnaissant en 2015 la réalité nationale occitane du Val d'Aran en Catalogne, Espagne.

Par ailleurs, l'aspect linguistique et culturel fait partie des plus importantes revendications du nationalisme occitan, tout comme du régionalisme occitan et de divers mouvements civiques en Occitanie. Dans ce domaine, de nombreuses avancées politiques sur la reconnaissance de l'occitan ont abouti récemment. On peut citer:

  • L'obtention du statut de minorité linguistique protégée en Italie en 1999.
  • Les manifestations ciblées sur la défense de l'occitan depuis 2005 en France.
  • L'officialisation de l'occitan dans toute la Catalogne (Espagne) en 2006, renforcée par une loi adoptée en 2010.
  • Les reconnaissances comme langue du département dans les Pyrénées-Orientales en 2007, et langue de la région en Rhône-Alpes en 2009.
  • Les différentes initiatives pour la langue des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
  • Le traitement des revendications occitanes au niveau du parlement européen le .
  • La reconnaissance officielle, en 2018, de l'occitan comme langue de la communauté d'agglomération du Pays Basque (France)

Thématiques

Le nationalisme occitan actuel[Quand ?] est modéré, démocratique et antifasciste,, c'est un nationalisme ouvert. Différents courants de pensées le traversent, comme le nationalisme linguistique (en), le nationalisme ethnique, le nationalisme culturel et le nationalisme libéral,.[source insuffisante]

C'est principalement une organisation fédérale de l'Occitanie qui est prônée par les nationalistes, dans le cadre de l’indépendance, au sein de l’Union européenne et de l’ONU. En effet, l’Occitanie n’a jamais constitué un État-nation. De plus, dans la période entre le XIIIe siècle et la constitution des États espagnol, français, italien et monégasque actuels; les différentes composantes de l'Occitanie ont connu des histoires propres et n'ont plus cherché à se doter d'une structure politique unitaire. Par contre, différentes régions occitanes ont en commun des évènements historiques marquants de tendances polycentriques: création confédérale des Provinces de l'Union; autonomisme des Girondins à l'époque révolutionnaire; propagation d'idées régionalistes, fédéraliste ou décentralisées…

Comparaisons

Le nationalisme occitan partage avec le régionalisme occitan la défense de la langue et de la culture occitanes, des symboles communs et la même conception territoriale de l'Occitanie dépassant la taille de plusieurs régions. Ainsi que parfois une approche fédéraliste qui pose le problème des pouvoirs de l'État central ou alors une approche autonomiste qui soulève la question de l'administration centrale. Cependant, il s'en distingue par le rejet de la tutelle des États-nations.

Une partie de la mouvance identitaire se présente en Occitanie en utilisant les termes de <<nationalisme>> ou de <<régionalisme>> (occitan, provençal, niçois, etc.). La défense de la langue occitane est aussi mise en avant, souvent en la nommant sous sa forme locale : provençal, niçois, béarnais-gascon, ... Les symboles identitaires d'Occitanie ou de ses composantes régionales (hymne, chants, drapeau, figure allégorique, ...) sont régulièrement utilisés en les complétant de symboles liés à l'extrême droite,,. L'identitarisme prend ses références dans le nationalisme français, avec parfois un positionnement par rapport au Front national français ; ou dans le nationalisme européen, dans un triptyque patriotique région-nation-civilisation européenne. Au contraire le nationalisme occitan apparait comme un <<contre-nationalisme>> s'appuyant sur le projet d'Europe des peuples.

Le nationalisme niçois regroupe des mouvements et des partis qui revendiquent une identité niçoise séparée de l'identité provençale ainsi que l'indépendance vis-à-vis de la nation française. La définition de la nation niçoise, liée à l'histoire territoriale de Nice et des alentours, contraste avec l'occitanisme basé principalement sur la langue et la culture. Les groupes se réclamant du nationalisme niçois adhèrent, rejettent, ou ont une position intermédiaire sur l'appartenance du comté de Nice au monde occitan. Cela se ressent sur les objectifs des groupes souhaitant la souveraineté niçoise qui peuvent tendre vers l'indépendance totale, l'intégration dans une confédération de l'arc alpin en reconstituant ainsi les anciens États de Savoie, ou en tant qu'entité propre de l'Occitanie.

Le nationalisme aranais (ca), bien que lui aussi lié à une spécificité territoriale historique, revendique sans ambigüité son rattachement à la nation occitane, mais sans rejeter la Catalogne. Les partis Unité d'Aran-Parti nationaliste aranais (oc), Convergence démocratique aranaise - Parti nationaliste aranais (oc) et le Parti rénovateur d'Arties-Garos ont réclamé à la Généralité de Catalogne d'être reconnus comme une réalité nationale occitane. Par contre, les nationalistes aranais ont demandé la création d'un pacte d'union libre entre le Val d'Aran et la Catalogne en se fondant sur une langue, une culture et une identité différente de la catalane,.

Territoire revendiqué

Le tableau suivant montre la taille et la population des territoires revendiqués par le nationalisme occitan:

Organisations nationalistes occitanes

Actuellement, le nationalisme occitan est présent au sein de plusieurs partis et organisations de diverses sensibilités politiques. Certaines entités comme le Parti de la nation occitane s'en revendiquent en tant que base idéologique et historique.

Principaux partis ou organisations:

  • Assemblada Nacionala Occitana
  • Bastir! (BO), Occitanie País Nòstre (OPN)
  • Convergéncia Democratica Aranesa-Partit Nacionalista Aranés (CDA-PNA)
  • Esquèrra Republicana Occitana (ÈRO)
  • Front de libération nationale de la Provence
  • Iniciativa Per Occitània
  • Libertat !
  • Organisacion Democratica del Pòble Occitan (ODPO)
  • Paratge.
  • Parti de la nation occitane (PNO)
  • Partit occitan (POC)
  • Republica Federala Occitana
  • Unitat d'Òc


Symboles

Dans les années 1970, François Fontan et le P.N.O. (Parti nationaliste occitan) ont proposé l'ajout d'une étoile à sept branches en haut du drapeau à la croix occitane, du côté opposé au mât. Cette étoile à sept branches est censée représenter l'unité occitane et l'aspect décentralisé, fédéraliste ou confédéraliste du projet occitaniste évoquant ses sept régions historiques: la Gascogne, la Guyenne, le Languedoc, le Limousin, l'Auvergne, le Dauphiné et la Provence. De plus, l'étoile à 7 branches est aussi une référence au Félibrige qui a choisi Sainte Estelle (dérivé de estèla soit étoile en occitan) comme saint patron.



Collection James Bond 007

Origines et développement du nationalisme occitan

Les moments les plus forts aboutissant au nationalisme occitan actuel sont corrélés à de grands mouvements politiques. Les débuts du Félibrige sont contemporains de l'apogée du principe des nationalités au XIXe siècle, époque où naissent de nouveaux États basés sur des critères ethniques. L'occitanisme du milieu du XXe siècle prend pour exemple l’anticolonialisme d'après-guerre tout en n'allant pas jusqu'au séparatisme, dans l'espérance que l'arrivée au pouvoir du socialisme résoudra les problèmes soulevés à l'Occitanie.

Le Félibrige: entre régionalisme et pan-occitanisme

Dès ses débuts le Félibrige, sous l'impulsion de Frédéric Mistral, embrasse l’intégralité du domaine d’oc. Il s’étend même à la Catalogne qui est une région occitane, mais qui, pour des raisons politiques contemporaines, est désormais régulièrement distinguée de l'Occitanie. Le régionalisme originel du Félibrige a un caractère de type nationalitaire : d'une part, l'étendue géographique couverte nommée Provence dépasse largement le cadre régional en englobant le midi de la France tout entier; d'autre part l'un des buts affichés est d'y conserver l’honneur national. Par ailleurs on dénote la volonté de se démarquer de la France du nord en mettant en avant les liens avec l'Europe latine.

Théorie de l'opposition dominant/dominé

Le marxiste allemand Friedrich Engels évoqua en 1848 une nationalité {occitane} déjà épanouie, mais n'ayant pas pu aboutir malgré l'état de civilisation avancée de la "France du Sud" avant la conquête médiévale française qui la détruisit. Cependant il critiqua le renouveau identitaire occitan du XIXe siècle qui à son idée avait un côté réactionnaire. Plus tard, il changea d'avis face à la mutation républicaine et socialiste du Grand Sud-Est ainsi qu'à sa puissante insurrection contre le Coup d'État de Napoléon III. Lors d'un débat sur le soutien à la libération nationale de la Pologne face à la Russie, il fait le parallèle avec le manque de soutien envers l'Occitanie qu'il appelle "la nationalité de la France du Sud" ou "la nation provençale". Son analyse sera reprise dans les années 1970 par le mouvement occitaniste et marxiste Lutte occitane qui mettra en avant l'existence d'une nationalité populaire mais seulement d'une potentielle Nation occitane.

— Friedrich Engels, La Nouvelle Gazette Rhénane, tome I: 1er juin - 5 septembre 1848 (Neue Rheinische Zeitung, in Marx Engels Werke), pp. 354-355, extraits de Friedrich Engels du Débat sur la Pologne à Francfort, 9 août - 7 septembre 1848, traduction en français de la <<bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec>>.

La grande révolte occitane de 1907

La révolte des vignerons de 1907 constitue une affirmation forte de l'identité méridionale. Le mouvement social à base large composé d'ouvriers, de paysans, et de petits commerçants trouva des soutiens dans le monde politique avec le félibre Ernest Ferroul et dans le domaine culturel occitan avec Pierre Devoluy, capoulié du Félibrige. Le Dr Ferroul, maire de Narbonne appela à la démission de tous ses collègues méridionaux, 442 municipalités démissionnèrent dans la semaine. La presse répandit des rumeurs de séparatisme méridional au vu des discours prononcés en occitan avec des allusions à la croisade des albigeois.

— Marcelin Albert (1851-1921), meneur de la révolte des vignerons du Midi.

— Ernest Ferroul (1851-1921), Georges Ferré, 1907 La Guerre du Vin, Loubatières, Toulouse, 1997, 142 p. (ISBN 2-86266-261-5), p.57

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  • La République sociale : "Peut-être viendra-t-il le jour où le Midi, prenant lui-même la direction de ses affaires, trouvera, dans une direction nouvelle, le bonheur qu'on lui aura refusé..."
  • Le Figaro : "Ne vous y trompez pas, c'est un pays à reconquérir, comme au temps de Simon de Montfort."
  • L'Aurore : "Autrefois, ça n'aurait pas traîné : on aurait déjà appris à ces messieurs des départements fédérés qu'il y a une République une et indivisible, et que cette République ne tolère pas qu'on joue avec elle au séparatisme".

Alors que naissent des fédérations départementales qui formeront une confédération générale placée sous la direction du comité d'Argelliers, pour certains, c'est un embryon d'un "pouvoir occitan". Le Dr Ferroul pensa à Frédéric Mistral pour prendre la tête d'un Midi autonome. Celui-ci montra sa désapprobation de la rébellion en répondant: "Plus de politique! Union en Languedoc". A ce moment, le Félibrige s'absente du mouvement de peur d'encourager une tentative séparatiste. Pierre Devoluy est mis en échec et démissionnera de son poste de chef du Félibrige en 1909. Le président Clemenceau fit procéder à des arrestations et envoya l'armée pour mater la rébellion. Il fit promulguer une loi réglementant le mouillage et la circulation des vins. La révolte occitane n’eut plus de suite, Clemenceau finira par triompher en mettant en avant la thèse du complot contre la République.

L'ethnotype méridional

Le regard à l'Autre, porté sur les Méridionaux par la France du nord, a servi à définir la façon dont la culture française se regarde elle-même. Encore jusqu'au milieu du XIXe siècle, deux sociétés très différentes s'ignorent en France, une septentrionale et une méridionale. Seuls quelques privilégiés peuvent mettre un pied dans l'autre monde et y portent un regard biaisé, à l'origine des stéréotypes sur les Occitans. Les textes qui définissent l'ethnotype méridional sont repris dans les revues occitanes depuis le XXe siècle, comme preuve de l’existence des Occitans en tant que peuple différent.

L'arrivée du chemin de fer entre Paris et Marseille à la fin de cette époque marquera un changement radical en préparant un choc des cultures. Avec les "Méridionaux" qui montent maintenant à Paris naît une autre image : celle de l'arriviste méridional qui vient faire fortune dans les lettres ou la politique. Il est caractéristique d'une différence interne de la société française : un accent étrange et un physique de "latin" aux cheveux bruns et à la peau mate, c'est un "étranger du dedans". De plus, il est souvent politiquement de gauche, de ce fait, il représente pour la droite française l'anti-France, la décadence, la fin de la vraie France qui est celtique et germanique. On dénombre 176 élus de gauche radicale ou socialiste sur 229 députés méridionaux lors des élections législatives françaises de 1906; alors que les députés de la moitié Nord, sont majoritairement de droite. Par ailleurs, il provient d'une région économiquement faiblement productive : il est considéré comme un parasite qui vient s'enrichir en soutenant le régime républicain pour voler avec des impôts les producteurs actifs et sérieux du Nord. On assiste au XIXe siècle à un sentiment de surreprésentation des Occitans dans la politique française, amplifiée par la perte des deux provinces de l'est (Alsace-Lorraine) lors de la défaite de la guerre franco-allemande de 1870. À partir de cette époque, le nationalisme français, tout comme celui de plusieurs États-nations d'Europe sont exacerbés. Ils prennent une tournure chauvine et xénophobe. L'homme méridional fantasmé va représenter tous les défauts de la société française pour les tenants de la France réactionnaire et conservatrice de l'époque: le républicanisme, le parlementarisme, le judaïsme, le protestantisme, la franc-maçonnerie, la latinité, ... La haine et le racisme anti-méridional qui se développe dans la société française va par contrecoup conforter chez les Occitans une conscience identitaire propre.

Voici quelques textes qui ont servi à définir l'ethnotype occitan ainsi que des marques d'antiméridionalisme  :

— Montesquieu, L’Esprit des lois. XIV, II, 1748

— Le préfet de l’Hérault dans le rapport à son ministre en 1818, Cité par Gérard Cholvy, "Le Languedoc et le Roussillon", Roanne, Horvath, 1982, p. 419

— Prosper Mérimée, Notes d’un voyage dans le midi de la France, Paris, 1835, cité dans Bernard Thaon, « L’invention de la Provence dans le discours architectural », in Centre Méridional d’Histoire, Images de la Provence Les Représentations Iconographiques de la fin de Moyen Age au milieu du xxe siècle, Aix, Publications de l’Université de Provence, 1992, p. 25.

— Victor Hugo, Alpes et Pyrénées, 1837

— Jules Michelet, historien, professeur d’histoire au Collège de France, auteur de manuels scolaires, Histoire de France Tome troisième; Meline, Cans et Compagnie, 1840.

— Francis Magnard, Figaro, 28 avril 1864

— Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871, rééd. Complexe 1990.

— Jules Michelet (1798-1874), Tableau de la France.

— Joris-Karl Huysmans, .

— Joris-Karl Huysmans, .

— Joris-Karl Huysmans, Joris-Karl Huysmans parlant du patriotisme français in " Joris-Karl Huysmans " interviewé par A. Meunier, fascicule no 263 de la série Les Hommes d'aujourd'hui, Vanier, 1885.

— Joris-Karl Huysmans, Carnet vert, Bibliothèque de l'Arsenal, 1887.

— Joris-Karl Huysmans, 31 mai 1884 en parlant de l’expansionnisme méridional.

— Alphonse Daudet, Souvenirs d'un homme de lettres, 1888

— Hippolyte Taine, (1828-1893) Voyages littéraires, Toulouse.

— Hippolyte Taine, Carnets de voyage, 1863

— Gaston Méry, Sous-titre du roman Jean Révolte, Dentu, 1891

— Gaston Méry, Jean Révolte, Dentu, 1891

— Gaston Méry, Jean Révolte, Dentu, 1891

— Gaston Méry, Jean Révolte, Dentu, 1891, p. 305

— Gaston Méry, essayiste, pamphlétaire et journaliste, Jean Révolte (le Méridional, voilà l’ennemi!), Dentu, Paris, 1892

— Edmond Demolins, sociologue conservateur, 1898

— Maurice Barrès, "La Sagesse de l'Est" publié dans "La Patrie", 10.10.1902

— Charles Maurras, « Le Midi esclave », trois articles dans La Gazette de France, 19, 22 et 24 décembre 1903.

— Maurice Barrès, Les lézardes sur la maison, Paris, E. Sansot et Cie, 1904, p. 39-40, en ligne

— Dessaint, journaliste lié aux betteraviers de la Somme, 1906

— Onésime Reclus, La France à vol d’oiseau, 1908

— « Le Nord paiera encore pour le Midi. Création d’une redevance de 5 % sur l’énergie électrique » Le Nord industriel, 29 mai 1926

— Hector Franchomme, Le Lion de Flandres, numéro 2, 1929

— Paul Morand (1888-1976), écrivain, diplomate et académicien, A.O.F. de Paris à Tombouctou, Flammarion, 1932

— Louis-Ferdinand Céline, L’Ecole des cadavres 1938

— Ernest Granger, géographe, La France son visage, son peuple, ses ressources 1942

— Louis-Ferdinand Céline, novembre 1942

— Le rappeur Orelsan, chanson Suicide Social, Warner Chappel Music France, 7TH magnitude, 2008

Le modèle de la civilisation occitane

Le modèle et l'agonie de la civilisation occitane sont décrits par Simone Weil (1909-1943) dans ses deux articles: « L'agonie d'une civilisation vue à travers un poème épique » et « En quoi consiste l'inspiration occitanienne? ». C'est un soutien à une vision politique radicalement différente du nationalisme fermé qui s'est développé en France et dans d'autres État-nations depuis 1870, et qui a abouti à la "sombre Europe" des années 1940. Elle trace les grandes lignes d'une nouvelle civilisation qu'elle espère pour l'Europe, fondée sur les valeurs de la sagesse grecque et chrétienne. En même temps, cela redonne à des élites occitanes une image positive de leurs origines ainsi qu'une conscience collective occitane nouvelle.

— Simone Weil, En quoi consiste l'inspiration occitanienne? Domenico Canciani, "Des textes dont le feu brûle encore... Simone Weil, les Cahiers du Sud et la civilisation occitanienne", Cahiers Simone Weil, 2002, vol. 25, no 2, pp. 89-131 En quoi consiste l'inspiration occitanienne? par Simone Weil

— Simone Weil, En quoi consiste l'inspiration occitanienne? Domenico Canciani, "Des textes dont le feu brûle encore... Simone Weil, les Cahiers du Sud et la civilisation occitanienne", Cahiers Simone Weil, 2002, vol. 25, no 2, pp. 89-131 En quoi consiste l'inspiration occitanienne? par Simone Weil

— Simone Weil, En quoi consiste l'inspiration occitanienne? Domenico Canciani, "Des textes dont le feu brûle encore... Simone Weil, les Cahiers du Sud et la civilisation occitanienne", Cahiers Simone Weil, 2002, vol. 25, no 2, pp. 89-131 En quoi consiste l'inspiration occitanienne? par Simone Weil

— Simone Weil, En quoi consiste l'inspiration occitanienne? Domenico Canciani, "Des textes dont le feu brûle encore... Simone Weil, les Cahiers du Sud et la civilisation occitanienne", Cahiers Simone Weil, 2002, vol. 25, no 2, pp. 89-131 En quoi consiste l'inspiration occitanienne? par Simone Weil

— Simone Weil, L'agonie d'une civilisation vue à travers un poème épique(1940), Cahier du Sud, Simone Weil, éd. Cahier du sud, 1942, p. 105; republié dans Le Génie d'Oc, février 1943

Théorie de l'ethnisme

Le nationalisme occitan s'est nourri de la théorie de l’ethnisme conçue dans les années 1950. Pour François Fontan, théoricien de l’ethnisme, l’Occitanie mérite le titre de Nation non seulement en fonction du principe qu’une langue est le critère définissant une nation, mais surtout parce que l'Occitanie a toutes les caractéristiques d’une Nation.

— François Fontan, La nation occitane, ses frontières, ses régions

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Luttes pour la décolonisation

Selon la définition de l'ethnisme, les Occitans sont une Nation. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'occitanisme prend pour référence les combats de la décolonisation. Les militants occitanistes dénoncent le colonialisme intérieur français. Le droit internationalement reconnu à l'autodétermination de chaque peuple, est alors revendiqué aussi pour l'Occitanie.

En 1954, année de la défaite française en Indochine et du début des troubles en Algérie, François Fontan dénonce l'allégeance des occitans à la France et développe la thèse d'un nationalisme séparatiste. En 1959, il fonde le parti nationaliste occitan alors que s'intensifie la guerre d'Algérie. Il soutient activement le Front de Libération Nationale algérien, convaincu qu'une victoire en Algérie devait exprimer la victoire de tous les peuples colonisés par la France. Il attend le choc psychologique qui suivra l'indépendance de l'Algérie pour amener une prise de conscience par le peuple occitan de sa réalité de colonisé. Il espère ainsi la suppression du processus de compensation psychologique attribué aux peuples colonisés et l'élimination du nationalisme français. François Fontan, devenu un des chefs de file du nationalisme occitan fut condamné à la prison en France à cause de son soutien à l'indépendance de l'Algérie, puis il s'exila dans les vallées occitanes en Italie. Son compagnon de route Jacques Ressaire, ancien secrétaire Général du PNO, est condamné à un mois de prison ferme à Montpellier.

Régionalisation et Europe


Voir aussi

Articles connexes

  • Histoire occitane
  • Régionalisme occitan
  • Occitanisme
  • Indépendantisme catalan

Types de revendication :

  • Nationalisme • Régionalisme • Indépendantisme

Bibliographie

  • Tudi Kernalegenn, Joel Belliveau et Jean-Olivier Roy, La vague nationale des années 1968: Une comparaison internationale, Presses de l'Université d'Ottawa, (ISBN 978-2-7603-3146-4)
  • (es) Xosé M. Núñez Seixas, Movimientos nacionalistas en Europa, siglo XX, Editorial Síntesis, (ISBN 978-84-7738-589-9, lire en ligne)
  • L'occitan, une histoire. Direction scientifique: Hervé Lieutard; Auteurs : Jean-Claude Forêt, Gérard Gouiran, Hervé Lieutard, Philippe Martel, Claire Torreilles, Marie Jeanne Verny. Coproduction : Université Paul-Valéry Montpellier 3, Université Ouverte des Humanités. Etablissements associés : Centre Interrégional de Documentation Occitane (CIRDOC – Béziers), Médiathèque Emile Zola – Agglomération de Montpellier. L'occitan, une histoire - Université de Montpellier 3
  • Philippe Martel, « Révolutionnaire ou nationaliste ? La poésie occitane après 1968. », Terrain [En ligne], 41 | , mis en ligne le , consulté le . URL : [2] ; DOI : 10.4000/terrain.1652

Notes et références


  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Nacionalismo occitano » (voir la liste des auteurs).
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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Nationalisme occitan by Wikipedia (Historical)


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