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Gravity, ou Gravité au Québec, est un film d'aventures spatiales américano-britannique écrit, produit, réalisé et monté par Alfonso Cuarón, sorti en 2013.
Le commandant de la navette spatiale américaine Explorer, Mathieu Kowalski (George Clooney), et l'astronaute scientifique Ryan Stone (Sandra Bullock), seuls survivants d'une mission spatiale destinée à réparer le télescope spatial Hubble, tentent de retourner sur Terre en regagnant d'abord la Station spatiale internationale.
En 2014, le film remporte sept Oscars dont celui de la meilleure réalisation pour Alfonso Cuarón.
La navette spatiale Explorer effectue une mission de maintenance sur le télescope spatial Hubble (mission STS-157). Trois astronautes dans l'espace effectuent des travaux sur le télescope amarré dans la soute de la navette lorsque le centre spatial de Houston informe l'équipage qu'un satellite russe a été détruit par un missile, engendrant un nuage de débris spatiaux. De prime abord sans danger, les débris se multiplient par réaction en chaîne (syndrome de Kessler) et certains d'entre eux se dirigent droit vers les astronautes. Ceux-ci se préparent à réintégrer la navette spatiale. Trop tard : les débris sont proches d'eux. L'astronaute Ryan Stone, qui était amarrée au bras télécommandé de la navette, se trouve propulsée dans l'espace et, dans la panique, perd de vue la navette et ses collègues. Le commandant de la navette, Matt Kowalski, qui a également survécu et qui dispose, contrairement à sa collègue, d'un MMU lui permettant de se déplacer, parvient à la rejoindre. Il l'arrime à lui à l’aide d'un câble et, grâce à la propulsion de son MMU, l'emmène à sa suite jusqu'à la navette spatiale. Hélas, à bord, il n'y a pas d’autres survivants et les destructions l'ont rendue inutilisable.
Le seul espoir semble être la Station spatiale internationale, à 100 kilomètres de là. Matt espère regagner la Terre à bord d'un vaisseau Soyouz amarré à la station spatiale. Le parcours dans l'obscurité sidérale est l'occasion d'un échange entre les deux rescapés et Ryan confie à Matt comment elle a perdu sa fille au cours d'un banal accident. Depuis, elle est hantée par ce destin tragique. Presque à court d'oxygène, ils arrivent à la station spatiale, qui a également été ravagée par les débris spatiaux et que ses occupants ont déjà évacuée à l'aide d'un premier Soyouz. Ils constatent qu'il ne reste donc plus qu'un vaisseau Soyouz amarré, dont le parachute s'est déployé sans doute à la suite de l'impact des débris, ce qui le rend inutilisable pour un retour sur Terre. Ayant épuisé tout le carburant du MMU, les astronautes ne peuvent pas réduire leur vitesse trop importante par rapport à leur cible. Ils doivent donc tenter de se freiner en s'agrippant au passage aux divers composants de la station. Ryan réussit in extremis à se prendre les jambes dans les courroies du parachute. Matt, qui n'a pas eu cette chance, est seulement retenu par le câble qui le relie à Ryan. Il comprend que, s'il reste accroché à l'aide du câble, son inertie va les entraîner tous les deux dans le vide spatial. Aussi, en dépit des protestations de la jeune femme, préfère-t-il se détacher de sa collègue. Celle-ci, libérée, se retrouve attirée par la station. À la limite de l'asphyxie, car ayant épuisé sa réserve d'oxygène, elle parvient à pénétrer dans la station par un sas d'un des modules russes tandis que Matt par radio lui communique ses ultimes recommandations avant de disparaître dans l'espace.
Après avoir remis en pression le sas, s'être débarrassé de sa combinaison spatiale et avoir ouvert l'écoutille qui communique avec le reste de la station, elle se dirige vers le poste de télécommunications pour lancer des appels radios à son compagnon, qui restent sans réponse. Elle comprend qu'il doit être mort et se résigne à appeler le centre spatial de Houston, sans parvenir à le joindre. Un violent incendie se déclare à bord. Il lui faut s'enfuir dans le Soyouz de secours. Les flammes se propagent dans la structure, Ryan leur échappe. Une fois dans la capsule, elle se concentre sur le tableau de bord que surmonte une petite icône représentant saint Christophe, patron des voyageurs. En tâtonnant, elle déclenche la manœuvre de séparation. Malheureusement, les câbles du parachute retiennent le vaisseau à la station. Chaque nouvelle impulsion de ses moteurs l'expose au risque d'une collision. Ryan est obligée de sortir pour le détacher à la main. Bientôt survient à nouveau la vague de débris qui vient d'effectuer un tour complet de la planète. En quelques instants, toute la station spatiale est réduite en morceaux et vole en éclats dans une scène apocalyptique. Ryan, plaquée contre le Soyouz qui subit des dommages, en réchappe miraculeusement.
Il ne lui reste plus qu'à reprendre place dans le poste de pilotage. L'engin ne peut pas assurer son retour sur Terre puisqu'il a perdu son parachute. La seule solution est donc de tenter de rejoindre la station chinoise Tiangong. Heureusement, Ryan a été formée au pilotage du Soyouz. Elle découvre que le Soyouz a épuisé son carburant, sans doute dans les manœuvres effectuées pour échapper à la collision avec la station. Elle est condamnée à mort. Elle appelle encore Houston à l'aide, captant seulement les émissions d'une radio-amateur. Elle comprend qu'elle est en contact avec un Inuit du nom d'Aninquaaq. Ryan entend les chiens et les babillements d'un bébé qui, dans sa situation désespérée, lui font regretter les joies simples des Terriens ordinaires. Se sachant condamnée, elle se laisser mourir en fermant les arrivées d'oxygène de l'habitacle.
Elle entend alors un choc. C'est Matt qui frappe au hublot. Il actionne la poignée et pénètre dans le poste de pilotage, referme la porte et pressurise la cabine. Un dialogue s'engage. Matt suggère à Ryan d'utiliser les rétrofusées de freinage mises en œuvre immédiatement avant l'atterrissage pour remplacer les propulseurs inutilisables sans carburant. Ryan se retourne. Matt a disparu et elle réalise qu'il ne s'agissait que d'une hallucination. Elle reprend ses esprits et rouvre les vannes de l'oxygène. Elle actionne les commandes de séparation des deux éléments du vaisseau Soyouz liés au module de descente dans lequel elle se trouve, afin de permettre l'allumage des rétrofusées. Quelques minutes suffisent à l'astronaute pour rejoindre la station orbitale chinoise. Elle revêt son scaphandre et s'éjecte dans l'espace, alors que le vaisseau s'approche de la station Tiangong. Se propulsant au moyen d'un extincteur, elle se dirige vers la station spatiale chinoise et s’y accroche. Elle gagne le sas d'entrée. La station chinoise, qui a été également touchée par le nuage de débris, a perdu beaucoup d'altitude et pénétre dans les couches denses de l'atmosphère. Elle entame une rentrée atmosphérique qui réchauffe les sections avant et imprime des secousses de plus en plus violentes à sa structure.
Aussitôt à bord, Ryan se dirige donc vers le vaisseau Shenzhou, amarré à la station. Alors que la station se désintégre, elle s'installe, se concentre sur les écrans ; toutes les légendes des commandes et des écrans sont en chinois. Heureusement, le vaisseau est d'une conception très proche du Soyouz et Ryan active le système et déclenche la séparation du vaisseau d'avec la station tandis que celle-ci commence à se désintégrer. Alors que la capsule pénètre dans l'atmosphère, elle échappe de peu aux débris enflammés. Le parachute se déploie, les rétrofusées entrent en action. Enfin, la capsule se pose dans un lac. Les liaisons radio avec Houston sont rétablies. Ryan, saine et sauve, n'est pas au bout de ses peines, car un feu électrique se déclare à bord. Il lui faut ouvrir l'écoutille. Aussitôt l'eau s'engouffre dans l'habitacle. La capsule coule et se pose au fond du lac, heureusement peu profond. In extremis Ryan s'en extirpe. Encore lui faut-il se libérer de son lourd scaphandre. Elle rejoint alors la surface et regagne la rive à la nage. Elle prend conscience qu'elle est revenue à la vie. Elle ne dit qu'un mot : « Merci ».
En , il est révélé qu'Angelina Jolie est en lice pour incarner l'unique survivante dans un film réalisé par Alfonso Cuarón. En , il est annoncé que c'est finalement Robert Downey Jr. qui tiendra le rôle principal. En , Scarlett Johansson donne un accord verbal pour participer au film et donner la réplique à Robert Downey Jr. Cependant, un mois plus tard, il est révélé que Blake Lively est également envisagée pour le rôle. Finalement, en , le rôle est proposé à Natalie Portman. Après plusieurs mois d'incertitude, c'est finalement Sandra Bullock et George Clooney qui sont confirmés dans les rôles principaux en . Au Comic-Con 2013, quelques mois avant la sortie du film, le réalisateur revient sur le remplacement de Robert Downey Jr. par George Clooney : « Il était clair que la technologie utilisée pour tourner Gravity n’était pas la plus compatible avec le jeu de Robert. Il accapare la scène et improvise quasiment celle-ci. Vu la technologie que nous utilisons, ça le limitait. Il fallait qu’on "préprogramme" le film avant de tourner. »
Durant le tournage, Sandra Bullock confie au quotidien américain USA Today que « Alfonso Cuarón, prenant une brillante décision, a dit : « "Pas de maquillage". […] Nos vaniteuses petites têtes vont donner sur l'écran d'immenses images de plus de cinq mètres. Vous verrez les détails, parce que c'est filmé avec cette image numérique qui montre tout. C'est si effrayant. Il y a des scènes où vous vous dites, "là il faut lâcher prise, et laisser faire Dieu". Et, Dieu merci, il n'y a pas de scènes de nu. »
Le choix du directeur de la photographie et du responsable des effets spéciaux a été d'opter pour un film entièrement en images de synthèse, avec incrustation des images des visages des acteurs. Seuls deux plans ont été filmés devant un écran vert.
Un court-métrage appelé Aningaaq offre un point de vue terrestre de la scène où l'astronaute en perdition est en contact radio avec la Terre. Ce court-métrage, destiné à l'origine à figurer dans les bonus du DVD, a été présenté au Festival de Venise[source insuffisante]. Il a été réalisé par Jonás Cuarón, co-scénariste de Gravity et fils d'Alfonso Cuarón[source insuffisante].
Toutes les chansons sont écrites et composées par Steven Price.
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 96 % d'opinions favorables pour 347 critiques. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 96⁄100 pour 49 critiques.
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,6⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 29 titres de presse.
Le film a eu un large succès au box-office, se plaçant à la première place lors de sa sortie, devançant Tempête de boulettes géantes 2 et Players et récoltant plus de 55 000 000 de dollars pour son week-end d'ouverture aux États-Unis et au Canada réunis.
C'est le quatrième meilleur départ de tous les temps, pour un film sorti au mois d'octobre en Amérique du Nord, à la date du .
En France, le film prend directement la première place du box-office avec près de 1,5 million d'entrées, avant d'être délogé la semaine suivante par Thor : Le Monde des ténèbres, ce qui lui permet toutefois de cumuler les deux millions d'entrées. Il revient en tête du box-office en troisième semaine avec un cumul de 3 millions d'entrées.
Les professionnels du monde spatial ont généralement loué le caractère réaliste des scènes du film et la représentation d'une grande fidélité des différents engins spatiaux. Néanmoins, plusieurs écarts par rapport à la réalité, que le metteur en scène assume, émaillent le film :
Au même endroit où le premier opus de La Planète des Singes (1968) a été tourné, la scène finale terrestre de Gravity a été filmée au lac Powell, en Arizona. Mais de la végétation a ensuite été ajoutée en images de synthèse sur les berges arides du lac, ce qui rend le lieu méconnaissable. La capsule Soyouz semble faire son entrée dans l'atmosphère terrestre au-dessus de la mer Caspienne, ce qui accrédite donc la thèse que Ryan aurait, de façon réaliste, atterri quelque part en Asie Centrale, peut-être au lac Aydar en Ouzbékistan.
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