Le Voyage fantastique (Fantastic Voyage) est un film américain de science-fiction réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1966.
Synopsis
Les États-Unis et l'Union soviétique ont chacun développé une technologie qui permet à la matière d'être miniaturisée grâce à un procédé qui rétrécit chaque atome séparément, mais d'un intérêt limité car les objets reviennent à leur taille initiale après 60 minutes au plus.
Jan Benes, un scientifique travaillant derrière le rideau de fer, a découvert comment rendre le rétrécissement permanent. Le scientifique passe à l'ouest, mais dès son arrivée, un attentat le laisse plongé dans un coma profond avec un caillot de sang dans le cerveau. Le gouvernement des États-Unis est impatient de lui sauver la vie afin qu'il puisse partager le secret de la miniaturisation illimitée. Pour résorber le caillot, un groupe de scientifiques comprenant Grant, le capitaine Bill Owens, le Dr Michaels, le Dr Peter Duval et son assistante, Cora Peterson, prennent place à bord du « Proteus », un sous-marin miniaturisé puis injecté dans Benes. En raison de la durée du procédé de miniaturisation, l'équipe dispose de seulement une heure pour trouver et détruire le caillot avant une mort certaine : une fois que le sous-marin miniaturisé commencera à reprendre sa taille normale, il deviendra la cible du système immunitaire de Benes et sera détruit. Beaucoup d'obstacles gênent l'équipage pendant leur voyage. Un accident de parcours les force à passer par le cœur - celui-ci est provisoirement arrêté pour éviter des turbulences funestes - mais aussi les poumons pour se réapprovisionner en oxygène. Les membres de l'équipage sont bientôt contraints à « cannibaliser » leur appareil de radio afin de réparer le laser destiné à détruire le caillot de sang : il devient évident qu'il y a un saboteur dans le groupe.
Fiche technique
Titre : Le Voyage fantastique
Titre original : Fantastic Voyage
Réalisation : Richard Fleischer
Scénario : Harry Kleiner et David Duncan, d'après une histoire de Otto Klement et Jay Lewis Bixby
Musique : Leonard Rosenman
Photographie : Ernest Laszlo
Montage : William B. Murphy (en)
Décors : Walter M. Scott et Stuart A. Reiss
Production : Saul David pour 20th Century Fox
Société de production : 20th Century Fox
Pays d'origine : États-Unis
Format : couleurs (DeLuxe) - son mono (Westrex Recording System)
Edmond O'Brien (VF : Jean Davy) : le Général Carter
Arthur Kennedy (VF : André Valmy) : le Docteur Duval
Donald Pleasence (VF : Georges Riquier) : le Docteur Michaels
Arthur O'Connell (VF : Roger Tréville) : le Colonel Donal Reid
William Redfield (VF : Pierre Fromont) : le Capitaine Bill Owens
Jean Del Val : Jan Benes
Barry Coe (en) : l'assistant de liaison
Ken Scott (en) : l'homme des services secrets
Shelby Grant (en) : l'infirmière
James Brolin : le technicien
Autour du film
Le film a inspiré deux livres d'Isaac Asimov (voir « Bibliographie ») : Le Voyage fantastique, novélisation du film écrite la même année, et Destination cerveau — une version plus satisfaisante pour l'écrivain — roman publié en 1987[réf. nécessaire].
Pour simuler la nage dans différents fluides corporels, les acteurs, attachés à des câbles, ont été filmés à une vitesse une fois et demie supérieure à la normale. Ainsi, il se dégage de leurs mouvements une impression de lenteur caractéristique lorsque la pellicule défile normalement.
Le Proteus, le vaisseau utilisé pour se déplacer dans le corps humain, est l'œuvre de Harper Goff, à qui l'on doit aussi le Nautilus de Vingt mille lieues sous les mers, film également réalisé par Richard Fleischer.
Dans ce film, il n'est jamais fait référence explicitement à l'Union soviétique. On y parle seulement des « Autres », comme dans la série Lost : Les Disparus.
La série animée Futurama, créée par Matt Groening, parodie ouvertement le film dans son Episode 4 de la 3e saison intitulé Parasite Lost, les décors psychédéliques, style " Lampe à Lave", y compris. Dans ce pastiche, l'équipe de Futurama se miniaturise pour aller combattre des bactéries vermiformes mutantes et symbiotiques que Fry a stupidement ingéré en mangeant un innommable sandwich sous cellophane, acheté dans le relais autoroutier cosmo-sidéral le plus repoussant de toutes les galaxies.
Salvador Dalí a été associé à la promotion du film et il a peint à cette occasion Le Voyage fantastique, une œuvre pour laquelle Welch pose et où elle apparaît à la fois en portrait et comme un nu en pied.
Dans Rick et Morty, saison 1 épisode 3, un groupe de scientifiques se rétrécit pour rentrer dans le corps d'un autre scientifique, dans le coma, en référence au film.
Distinctions
Oscar des meilleurs effets spéciaux visuels et celui des meilleurs décors
nommé aux Oscars pour la meilleure photographie, meilleurs effets spéciaux sonores et meilleur montage
nommé au prix Hugo de science-fiction
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Isaac Asimov, Le Voyage fantastique, Paris, Albin Michel, : novélisation du film.
Isaac Asimov, Destination cerveau, Paris, Presses Pocket, , 476 p. (ISBN 2-266-15152-5) : nouvelle version
Articles connexes
Ant-Man
Chérie, j'ai rétréci les gosses
Docteur Cyclope
Les Poupées du diable
L'Homme qui rétrécit
L'Aventure intérieure de Joe Dante
Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel :
AllMovie
Allociné
American Film Institute
Centre national du cinéma et de l'image animée
Ciné-Ressources
Filmweb.pl
IMDb
LUMIERE
Movie Review Query Engine
OFDb
Rotten Tomatoes
The Movie Database
Voyage au centre de l’artère : L’effet spécial vulgarisateur dans Le Voyage fantastique
(en) Michael Buckley, « Arthur Kennedy part II », Films in Review, vol. 40, no 1, , p. 22 (lire en ligne)