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Armorial des Bourbons-Espagne


Armorial des Bourbons-Espagne


Cette page présente les armoiries (figures et blasonnements) qui furent portées par des membres de la Maison de Bourbon-Anjou (Espagne).

Particularités héraldiques

La bordure de gueules

Sur certains de ces blasons, les pleines armes de France (d'azur à trois fleurs de lis d'or) sans brisure (sans la bordure de gueules) sont attribuées à des branches cadettes de la maison de Bourbon. Dans un opuscule orléaniste publié en 1897, Oscar de Poli observe qu'il trouve trace de la prise de ces pleines armes dès 1807 par la branche régnante d'Espagne (cadette – seconde branche – des Bourbons), pleines armes qui étaient réservées en principe au roi de France, à la reine, au dauphin, à la dauphine, aux fils de France aînés de leur fratrie (et à leurs épouses), ainsi qu'à toutes les filles de France. Poli, qui milite dans sa brochure pour une désuétude des brisures héraldiques, argüe de la prise occasionnelle des pleines armes de France par les rois d'Espagne au XIXe siècle, pour tenter de justifier la prise de ces mêmes pleines armes par les prétendants orléanistes à partir de 1883. Hervé Pinoteau confirme cette omission fortuite de la brisure d'Anjou (bordure de gueules) – omission qui équivaut à une usurpation des pleines armes de France – dans les armes royales espagnoles à partir de 1807 sous le règne de Charles IV puis sous ceux de Ferdinand VII et de ses descendants (d'abord sur des portraits, puis sur des monnaies). Hervé Pinoteau attribue ces négligences espagnoles à « une facilité d'artiste ou une méconnaissance du droit héraldique »,, ; il s'agit d'ailleurs d'« un détail peu facile à reproduire sur de petites surfaces (sceaux et monnaies) ». Du reste, les textes officiels espagnols relatifs aux armoiries du royaume (y compris sur le drapeau national), et de la famille royale, attestent de l'obligation de la brisure d'Anjou.

En revanche, la branche dite carliste (descendant du frère puîné de Ferdinand VII, l'infant Charles (don Carlos), qui revendiqua le trône d'Espagne sous le nom de Charles V à partir de 1833), en devenant l'aînée de la maison de Bourbon le (à la mort du prétendant légitimiste français Henri d'Artois, dit Henri V) acquit de ce fait le droit d'enlever la bordure de gueules autour des armes de France, sur le tout des armes d'Espagne. C'est ainsi que les prétendants carlistes arborèrent à partir de 1883 les pleines armes de France, jusqu'à l'extinction de cette branche en 1936. Le droit à ces pleines armes échut alors à l'ancien roi Alphonse XIII (détrôné depuis 1931), devenu le le chef de la maison de Bourbon (jefe de la Casa de Borbón, en sus dos ramas principales, comme il se déclarait lui-même, ; il se départit de ce fait de la brisure d'Anjou, comme le lui suggéra, l'héraldiste et historien suisse Heinrich-Karl Zeininger von Borja, qui s'était mis à son service,). Ce souverain déchu laissa deux fils qui firent souche, l'aîné (l'infant Jacques, don Jaime) acquérant en 1941 le droit aux trois fleurs de lis d'or sans brisure, mais c'est à la descendance du cadet (l'infant Jean, don Juan) – donc avec la bordure de gueules – qu'advint en 1975 la couronne d'Espagne, avec l'accession au trône du roi Juan Carlos Ier.

Les armes de Navarre

Entre 1700 et 1875, les rois bourboniens d'Espagne n'ont pas « osé prendre les chaînes de Navarre qui revenaient au roi de France, seul roi légitime de Navarre ». C'est le roi Joseph-Napoléon Ier qui décida en 1808 d'ajouter les armes du royaume de Navarre aux armoiries royales espagnoles. Ces dispositions éphémères furent balayées quand Ferdinand VII remonta sur le trône en 1813. Mais quand sa fille Isabelle II fut détrônée en 1868, le Gouvernement provisoire (1868-1871) qui lui succéda reprit (en enlevant les armes des Indes et l'écu d'Empire mais en conservant les armes de Navarre) les armoiries créées par Joseph-Napoléon, qui furent conservées pendant tout le « Sizain démocratique » : par le roi Amédée Ier (1871-1873) – pour lui avec, sur le tout, un écu de Savoie à la brisure d'Aoste – et par la Première République (1873-1875). La Seconde République (1931-1939) les reprendra aussi (mais en privant le lion de León de sa couronne d'or).

Malgré leur origine napoléonienne et anti-bourbonienne (avalisant la conquête de la Haute-Navarre par Ferdinand II d'Aragon en 1512), ces armoiries composées des armes de Castille, León (avec le lion ceignant sa couronne), Aragon, Navarre et Grenade, furent maintenues (en y ajoutant l'écu d'Anjou sur le tout) par Alphonse XII et Alphonse XIII, tout d'abord seulement comme petites armes, mais ensuite comme sur-le-tout des grandes armes (ce qui sera officialisé en 1924). C'est cette composition qui est portée, officiellement depuis 1971 (d'abord en tant que prince d'Espagne, puis comme roi) par le monarque abdicataire Juan Carlos Ier (et par son successeur Felipe VI), et qui fut adoptée en 1981 sur le drapeau national.

Les coquilles de Lucques et de Parme

Charles-Louis Ier, duc souverain de Lucques de 1824 à 1847, décida d'ajouter sur la bordure de gueules de son écu d'Anjou huit coquilles d'argent, par dévotion personnelle envers l'ordre militaire de Saint-Jacques de l'Épée. En devenant duc souverain de Parme en 1847, ce monarque apporta ses coquilles d'argent dans les armoiries de ce pays, et ses successeurs (jusqu'à l'annexion du pays par la Sardaigne en 1859) et leurs descendants directs ont conservé ce meuble, qui est même passé dans les armoiries personnelles du grand-duc actuel de Luxembourg, Henri Ier, arrière-petit-fils agnatique du dernier duc de Parme.

Branche aînée

Prétendants au trône de France (légitimiste)

Prétendants carlistes

Maison de Bourbon-Deux Siciles

Maison de Bourbon-Parme

Maison d'Orléans-Galliera

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Maison de Wittelsbach-Bourbon

Maison de Bourbon-Seville

Maison de Gómez-Acebo et Bourbon

Notes

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Faustino Menéndez-Pidal de Navascués, Hugo O'Donnell y Duque de Estrada et Begoña Lolo, Símbolos de España, Madrid, Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, , 463 p. (ISBN 978-84-259-1074-6)
  • Hervé Pinoteau, Héraldique capétienne, Paris, Éditions Patrice de La Perrière, (1re éd. 1954), 139 p. (ISBN 2863770040 (édité erroné), BNF 36599636)

Articles connexes

  • Armorial des Capétiens
  • Armorial de la péninsule Ibérique
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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Armorial des Bourbons-Espagne by Wikipedia (Historical)