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Équipe de France de football à la Coupe du monde 2006


Équipe de France de football à la Coupe du monde 2006


Cet article relate le parcours de l’équipe de France de football lors de la Coupe du monde organisée en Allemagne du 9 juin au .

Les Bleus franchissent difficilement le premier tour, mais à partir des huitièmes de finale et une victoire 3-1 face à l'Espagne, ils tracent leur route (notamment en battant le Brésil, tenant du titre, 1-0 en quart de finale) jusqu'à la finale contre l'Italie, la deuxième finale mondiale de leur histoire. La France laisse échapper le titre en s'inclinant lors de la séance de tirs au but, à l'issue d'un match nul 1-1 après prolongation, qui a notamment vu l'expulsion de Zinédine Zidane, alors que le meneur de jeu des Bleus jouait là le dernier match de sa carrière et était désigné meilleur joueur de la compétition.

Qualifications

Groupe 4

Présente dans le groupe 4 composé de la Suisse, Israël, l'Irlande, Chypre et les îles Féroé, adversaires jugés « à sa portée », la France est tête de série. Emmenés par le sélectionneur Raymond Domenech, nommé après l'Euro 2004, les Bleus entament les qualifications par quatre matchs nuls (dont trois 0-0) en six matchs. Avec 6 points au compteur, la France pointe à la quatrième place du classement à mi-parcours. En , Zinédine Zidane, Claude Makélélé et Lilian Thuram sortent de leur retraite et annoncent leur retour en sélection. Avec le retour de ces joueurs expérimentés, l'équipe de France réalise une belle fin de parcours, signant une victoire importante à Dublin (0-1) puis un match nul à Berne (1-1) et enfin une large victoire contre Chypre (4-0) le . Ce dernier succès au Stade de France, combiné avec le match nul entre Suisses et Irlandais (0-0) lui permet de terminer en tête du classement et d'obtenir ainsi la qualification directe pour la coupe du monde.

Maillot

Le maillot de l'équipe de France est fourni par l'équipementier Adidas.

Préparation

Les joueurs de l'équipe de France effectuent du 21 au 26 mai un stage de préparation avec leurs familles et le staff dans la station de Tignes (Savoie, France) avec un programme axé principalement sur la récupération physique. Lors de ce stage, quelques heurts sont à signaler entre Barthez et Coupet.

Matchs de préparation

La préparation pour le mondial commence à proprement parler à l'annonce de la liste des joueurs sélectionnés, le .

Quelques jours avant le début de la Coupe du monde 2006, Raymond Domenech semble avoir choisi son gardien (Barthez), sa défense (Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal) et son milieu de terrain (Makélélé, Zidane, Vieira, Malouda). Les seuls incertitudes concernent la paire d'attaquants (Henry et Trezeguet tiennent la corde mais Wiltord, Saha, Cissé et Ribéry sont également bien placés).

Les trois victoires dans les matchs de préparation (face au Mexique, au Danemark et à la Chine) permettent à l'Équipe de France d'aborder la compétition avec une certaine confiance mais sans Cissé, victime d'une double fracture à la jambe droite, et remplacé par Sidney Govou le jour du départ en Allemagne.

Coupe du monde

Premier tour - Groupe G

France - Suisse

France - Corée du Sud

Togo - France

L'aventure de la Coupe du monde 2006 commence dans la douleur et la morosité. La France débute par un nul face à la Suisse (0-0) et, pour ne pas voir son avenir hypothéqué dans le tournoi, cela la condamne presque à un sans-faute contre les deux autres adversaires du groupe que sont la Corée du Sud et le Togo. Contre la Corée du Sud, la France pense tenir le match, mais à dix minutes de la fin, les Coréens égalisent (1-1). De plus, à la suite d'un second carton, Zidane est suspendu pour la rencontre contre le Togo. Pour ce match couperet, l'équipe de France est remaniée et se présente en 4-4-2 avec Trezeguet et Henry devant. Les Togolais résistent longtemps à la domination française. Après une première période crispante et vierge de buts, Vieira, dont les capacités physiques étaient critiquées quelques semaines auparavant, est l'auteur du premier des deux buts et à l'origine d'une passe décisive à Henry pour le second. C'est donc une victoire difficile à se dessiner (2-0) qui assure la qualification à l'arraché (2e place) pour les huitièmes de finale.

Huitième de finale

Espagne - France

L'équipe de France retrouve l'Espagne en huitième de finale le à 21h à Hanovre. Il flotte un air de revanche, les Espagnols ayant encore en tête leur élimination à l'Euro 2000. De plus, ce match pourrait être le dernier de Zidane en cas de défaite, ce que ne manque pas de rappeler la presse espagnole très (trop) confiante.

Le début de match est plutôt à l'avantage des Espagnols, qui dominent et parviennent à ouvrir le score sur un pénalty de Villa. Peu à peu, l'équipe de France impose son physique, notamment en milieu de terrain, et étouffe l'équipe d'Espagne. Juste avant la mi-temps, Ribéry part au but, efface Casillas et égalise.

La seconde mi-temps est à l'avantage des Français. Puyol concède un coup franc à la 82e minute après une faute grossière sur Henry. Zidane se charge de le tirer et centre au second poteau sur la tête de Vieira : but. Menés à quelques minutes de la fin du match, les Espagnols sont déstabilisés. Dans le temps additionnel, un ballon perdu au milieu de terrain se transforme en contre français. Govou combine avec Wiltord, qui trouve Zidane dans la profondeur. Le capitaine français élimine Puyol d'un crochet, frappe et marque son 29e but en sélection, portant ainsi le coup de grâce à une Roja trop confiante. Le match se conclut par un score de 3-1 en faveur des Bleus. La montée en puissance des français rassure le pays entier, certains commencent même à rêver : et si, 8 ans après 1998, les Bleus remontaient sur le toit du monde ?

Quart-de-finale

Brésil - France

L'équipe de France réussit la performance de battre le Brésil en quart de finale le , grâce à un but de Henry (score final 1-0). Malgré le petit score, ce match est sans doute le plus abouti de l'ère Domenech. Emmenée par un Zidane étincelant, qualifié de « magicien » par Pelé, l'équipe de France maîtrise parfaitement la rencontre que certains qualifient de finale avant l'heure. La dernière défaite du Brésil en coupe du monde remontait au , en finale, et déjà contre la France (3-0).

Demi-finale

Portugal - France

L'équipe de France affronte le Portugal le mercredi à Munich. Elle s'impose 1 à 0 grâce à un but sur penalty de Zinédine Zidane à la 33e minute.

Finale

Italie - France

Dimanche  : la France joue la finale contre l'Italie, et se retrouve là où pratiquement personne ne l'attendait au début du tournoi. Le match est vif et offensif de la part des deux équipes. Après un penalty réussi de Zidane, tiré audacieusement à la « Panenka », dès la 6e minute de jeu à la suite d'une faute du défenseur italien Marco Materazzi sur Florent Malouda, la France concède trop rapidement l'égalisation sur une tête du même Marco Materazzi. L'Italie est même sur le point de mener au score lorsqu'une tête de Luca Toni s'écrase sur la transversale. Très dominatrice en deuxième période face à une équipe d'Italie qui a visiblement encore dans les jambes sa prolongation contre l'Allemagne, la France n'arrive toutefois pas à concrétiser au tableau d'affichage. Elle manque notamment deux belles occasions de la part de Zidane et de Ribéry, et se retrouve privée de Vieira (blessé à la 56e minute). Les esprits s'échauffent rapidement sur le terrain. En cours de prolongation, Zidane est expulsé à la 110e minute pour un coup de tête sur le thorax de Materazzi, le défenseur italien au marquage qui ne cessait de le provoquer verbalement. Peu avant son expulsion, Zidane avait failli marquer de la tête à bout portant, son tir ayant été repoussé par un arrêt-réflexe du gardien Gianluigi Buffon. Raymond Domenech choisit de faire rentrer David Trezeguet dans l'optique des tirs au but. Mais, au cours de la séance décisive à l'issue du match, Trézeguet voit son tir s'échouer sur la barre transversale de Buffon et est finalement le seul tireur de la partie en échec. Au terme d'un parcours exceptionnel et inattendu, la France manque l'occasion d'ajouter une deuxième étoile à son maillot (score final 1-1 ap, 5-3 t.a.b.), tandis que l'Italie s'adjuge son quatrième titre mondial après ceux de 1934, 1938 et 1982.

Groupe des 23 joueurs

Le , le sélectionneur français, Raymond Domenech, annonce une liste composée de vingt-trois joueurs pour le mondial. Une seconde liste non dévoilée de cinq remplaçants est déposée à la FIFA. Le , l'attaquant de Liverpool FC, Djibril Cissé, victime d'une double fracture tibia-péroné lors du match amical contre la Chine, déclare forfait pour la coupe du monde. Il est remplacé par Sidney Govou, l'attaquant de l'Olympique lyonnais.


= capitaine -- Gardien de butDéfenseurMilieu de terrainAttaquantSélectionneur

Collection James Bond 007

Staff complet

  • Sélectionneur
    • Raymond Domenech
  • Entraîneurs adjoints
    • Pierre Mankowski
    • Bruno Martini : entraîneur des gardiens de but
    • Fabrice Grange : 2e entraîneur des gardiens
    • Robert Duverne : préparateur physique
  • Encadrement médical
    • Jean-Pierre Paclet : médecin
    • Bruno Klein : kinésithérapeute
    • Michel Brohan : kinésithérapeute
    • Joffrey Martin : kinésithérapeute
  • Médias
    • Jean-Yves Le Huédé : directeur de la communication
    • Yann Le Guillard : attaché de presse
  • Secrétariat
    • Alain Casteran
    • Frédéric Forestas
  • Délégation
    • François Blaquart : relations sponsors
    • Thierry Marszalek : responsable informatique et vidéo
    • Diamantino de Faria : responsable de l'intendance et des équipements
    • Olivier Tinten : représentant Adidas
    • Marc Malepart : chef cuisinier
    • Mohamed Sanhadji : officier de liaison et de sécurité
    • Jacques Dufil : agent de voyage

Aspects tactiques

Séjour

Le séjour des Bleus en Allemagne débute avec leur arrivée le 8 juin, après un stage de préparation d'une semaine à Tignes et plusieurs matchs amicaux en France.

Hébergement

L'équipe de France durant le mondial réside au Schlosshotel Münchausen, dans le château de Schwöbber, situé dans la commune d'Aerzen (Basse-Saxe). Ouvert en 2004, il est un palace 5 étoiles comprenant 66 chambres, deux restaurants et un centre thermal. Les joueurs et le staff séjournent dans la remise, par souci d'avoir des chambres de superficie égale pour tous. Les Bleus arrivent sur le site le 8 juin et y restent durant l'ensemble de leur parcours dans la compétition.

Entraînement

L'équipe de France s'entraîne au Weserberglandstadion, stade municipal situé à une demi-heure de l'hôtel.

Statistiques

Buteurs et passeurs

Matchs de la campagne 2004-2006

Temps de jeu des joueurs

Primes de matches

Les joueurs de l'équipe de France touchent une prime en cas de victoire. Après négociation, ils ne reçoivent de l'argent qu'après une victoire en huitièmes de finale. La prime totale en cas de victoire en finale est de 240 000 euros.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Rodolphe Denis, Un si beau rêve, Calmann-Lévy, , 116 p. (ISBN 978-2-7021-3732-1)
  • Dominique Grimault, Coupe du monde 2006, Au bord du rêve, Solar, , 140 p. (ISBN 978-2-263-04119-8)
  • Bruno Godard, Les Bleus peuvent-ils vraiment gagner la Coupe du monde ?, Hugo et Compagnie, , 232 p. (ISBN 978-2-7556-0075-9)

Notes et références

Notes

Références extraites de Un si beau rêve

Autres références

Liens externes

  • (fr) Fifaworldcup.yahoo.com - Équipe de France
  • (fr) Actualité des Bleus
  • (fr) Actualité de l'équipe de France sur le site de la Fédération Française de Football


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