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Liste des rois de Jérusalem


Liste des rois de Jérusalem


Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu'ils s'emparèrent de la ville. C'est l'un des États latins d'Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n'appartient pas aux soldats croisés.

Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu'avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.

Les rois occidentaux qui, postérieurement à la disparition des États chrétiens de Terre sainte, se revendiqueront rois de Jérusalem, parmi eux les rois de France, ne sont pas repris ici.

1099 - 1187 : le royaume à Jérusalem

Maison de Boulogne

Maison de Rethel

Maison de Gâtinais-Anjou

Maison de Montferrat

Maison de Gâtinais-Anjou

Maison de Lusignan

Jérusalem tombe aux mains de Saladin le . Le nom de royaume de Jérusalem restera l'appellation officielle du royaume croisé de Terre sainte, que le titulaire règne ou pas sur la ville sainte (elle sera effectivement incluse dans le royaume de 1229 à 1244).

1187 - 1291 : le royaume à Saint-Jean-d'Acre

La perte de Jérusalem n'empêche pas les luttes internes dans le camp franc entre les époux des deux filles d'Amaury Ier. En 1192, un accord est trouvé entre les compétiteurs Guy de Lusignan et Conrad de Montferrat : le premier reçoit Chypre et le second ce qui reste du royaume de Jérusalem.

Maison de Lusignan

Maison de Gâtinais-Anjou

Maison de Montferrat

Maison de Blois

Maison de Lusignan

Maison de Montferrat

Maison de Brienne

Maison de Hohenstaufen

En 1243, les seigneurs se débarrassent des forces de Frédéric II et organisent un gouvernement collégial. Ils maintiennent la fiction d'une royauté, mais celle-ci est purement nominale et les rois ne sont jamais venus dans le royaume. Plusieurs membres de la famille royale se proclament régents du royaume, sans vraiment assumer le gouvernement.[réf. souhaitée]

En 1268, à la mort de Conradin, deux de ses cousins revendiquèrent le trône : Hugues III d'Antioche-Lusignan, roi de Chypre, en tant qu'aîné des descendants d'Isabelle Ire ; et Marie d'Antioche, fille de Bohémond IV d'Antioche et de Mélisende de Lusignan, elle-même fille d'Amaury II, roi de Chypre, et d'Isabelle Ire, comme parente la plus proche de Conrad.

En 1291, la ville de Saint-Jean-d'Acre, dernier bastion latin en Palestine, tombe aux mains des musulmans. La royauté de Jérusalem ne devient plus qu'un titre prestigieux mais vain.

Prétendants depuis 1291

C'est un titre qui subsiste longtemps après la disparition du royaume, et encore de nos jours.

Après la prise de Saint-Jean-d'Acre, deux lignées revendiquent le titre :

  • les Lusignans avec Henri II de Lusignan et ses successeurs, rois de Chypre, qui le transmettent jusqu'à la fin de la dynastie, avec Jacques III de Chypre, mort en 1474. Le titre passe alors à un de ses cousins, Louis de Savoie, puis au frère de ce dernier, Philippe II Sans Terre, duc de Savoie, tous deux fils d'Anne de Lusignan-Chypre. Les ducs de la maison de Savoie deviennent ensuite princes de Piémont, rois de Sardaigne, puis rois d'Italie. Le titre est alors détenu actuellement par Emmanuel-Philibert de Savoie.
  • les Capétiens d'Anjou-Sicile avec Charles Ier et son fils Charles II d'Anjou (par l'acquisition de 1277 sur Marie d'Antioche) ; puis leurs successeurs, les rois de Naples ou de Sicile de la famille d'Anjou, portent le titre jusqu'à Jeanne Ire. Celle-ci adopte son cousin le duc Louis Ier d'Anjou-Valois, mais un cousin, Charles III de Durazzo, s'empare du royaume de Naples (qui passe ensuite aux rois d'Aragon, devenus les souverains espagnols en 1516 et qu'on retrouvera plus loin ; par ailleurs les Aragon descendaient des rois de Jérusalem Frédéric II de Hohenstaufen et Charles II d'Anjou). Louis Ier d'Anjou-Valois transmet le titre à ses descendants jusqu'à René d'Anjou (le bon roi René) et son neveu Charles V d'Anjou. Alors, la succession fut disputée entre :
    • René II de Lorraine, petit-fils maternel du roi René, qui transmet le titre aux ducs de Lorraine, puis aux Habsbourg-Lorraine,
    • et le roi de France Louis XI, de la maison capétienne de Valois et neveu maternel du roi René, qui transmet la revendication à ses successeurs : Charles VIII puis Louis XII se titrent rois de Jérusalem.
    • Mais à l'issue des guerres d'Italie les rois Valois reconnaissent (paix des Dames, , sous François Ier) les rois d'Espagne (Charles Quint) comme rois de Jérusalem et des Deux-Siciles (royaumes dont les Habsbourg sont investis par bulles pontificales). Les droits sur le royaume de Jérusalem passent ensuite aux Bourbons le , quand le pape Clément XII accorde son investiture à l'infant d'Espagne Charles de Bourbon, cousin germain du roi de France Louis XV. La prétention actuelle au trône de Jérusalem est donc disputée entre les prétendants au trône du royaume des Deux-Siciles, Pierre de Bourbon-Siciles, duc de Calabre et Charles de Bourbon des Deux-Siciles, duc de Castro.

Généalogie


Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7).
  • Élisabeth Crouzet-Pavan, Le Mystère des rois de Jérusalem (1099-1187), Albin Michel, 2013 (ISBN 978-2-226-24620-2).

Article connexe

  • Croisade
  • Liste des reines de Jérusalem

Lien externe

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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Liste des rois de Jérusalem by Wikipedia (Historical)