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Groupe de la Gauche au Parlement européen


Groupe de la Gauche au Parlement européen


Le Groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL), est un groupe politique du Parlement européen. Nommé jusqu'en 2020 « Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique », il est créé en 1993, à la suite du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne. Il regroupe des partis de gauche, de tendance socialiste, antilibérale, anticapitaliste, écosocialiste ou communiste. Il rassemble essentiellement des organisations membres du Parti de la gauche européenne (PGE), mais aussi de l'Alliance de la Gauche verte nordique, de la Gauche anticapitaliste européenne ou sans affiliation.

Ce groupe de 39 députés européens, co-présidé depuis 2019 par Martin Schirdewan et Manon Aubry, est le septième et le plus petit groupe de l'actuel Parlement européen.

Histoire

La GUE/NGL est l'héritier des différents groupes parlementaires communistes ayant existé depuis 1973 au Parlement européen :

  • Le Groupe communiste et apparentés (COM) de 1973 à 1989, qui se scinda en deux entités en 1989.
  • La Coalition des gauches (CG) de 1989 à 1993, qui regroupait les formations les plus orthodoxes.
  • La Gauche unitaire européenne (GUE) de 1989 à 1993, rassemblant les partis eurocommunistes.
  • Gauche unitaire européenne (GUE) de 1994 à 1995, rassemblement des deux groupes précédents.

En 1995, à la suite du quatrième élargissement de l'Union européenne et l'entrée de la Suède, de la Finlande et de l'Autriche, des formations issues de ces nouveaux pays-membres (l'Alliance de gauche finlandaise et le Parti de gauche suédois) mais également de pays déjà membres (le Parti socialiste populaire danois) se réunirent au sein de l'Alliance de la Gauche verte nordique, qui demeura une structure informelle jusqu'en 2004. Affichant leur volonté de siéger aux côtés des élus de la GUE, ce dernier fut alors renommé Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL).

Lors des élections de 1999, le groupe s'élargit aux post-communistes allemands du Parti du socialisme démocratique, ainsi qu'aux trotskistes grecs du Mouvement démocratique social (en) (DIKKI) et français de la liste d'alliance Lutte ouvrière-Ligue communiste révolutionnaire (LO-LCR). Ces derniers demeurèrent néanmoins membres associés. En 2002, les quatre députés français du Pôle républicain décidèrent également de se joindre au groupe[réf. souhaitée].

À l'occasion des élections de 2004 en revanche, l'alliance LO-LCR perdit ses élus et le DIKKI fut dissous dans SYRIZA. Néanmoins le groupe vit l'arrivée d'élus du Bloc de gauche portugais et du Sinn Féin irlandais (un en république d’Irlande et un en Irlande du Nord), ainsi que de députés élus dans États ayant intégré l'Union lors du cinquième élargissement : les chypriotes du Parti progressiste des travailleurs (AKEL) et les tchèque du Parti communiste de Bohême et Moravie. Le groupe comptait alors 41 députés européens issus de 16 partis membres et originaires de 13 États de l'Union européenne. Il comprenait également quatre partis associés, dont trois alors non représentés au Parlement européen.

À l'issue des élections de 2009 l'effectif du groupe chuta de 41 à 35 membres. Il subit en effet les conséquences de la déroute des partis communistes italiens[réf. souhaitée], qui perdirent tous leurs élus alors qu'ils en comptaient jusqu'alors sept. De plus, l'officialisation de la défection des élus du Parti socialiste populaire danois au profit du groupe Verts/ALE, ainsi que la perte de son élu par l'Alliance de gauche finlandaise réduisirent l'Alliance de la Gauche verte nordique au seul député du Parti de gauche suédois. Le ralliement de l'un des deux élus du Centre de l'harmonie letton et les gains réalisés par les partis-membres allemand, français et portugais ne suffirent cependant pas à compenser ces pertes.

Le , à la suite des nouvelles élections européennes, le groupe gagna 18 députés, principalement espagnols, grâce aux résultats de Podemos et de la Gauche unie, devenant le cinquième groupe avec 52 membres, devançant ainsi les Verts/ALE de deux sièges.

Positionnement politique

Le positionnement politique du groupe est résumé par sa déclaration constitutionnelle. C'est sur ce texte que s'engagent les partis membres et les députés associés au groupe à titre individuel. Il développe une ligne politique qu'on pourrait qualifier d'« altereuropéenne », c’est-à-dire opposée à la construction européenne actuelle tout en se disant « profondément attaché à la construction européenne ».

Cette déclaration constitutionnelle pose trois piliers pour la construction d'une autre Europe :

  • le changement total des institutions afin de les rendre « pleinement démocratiques »
  • un nouveau modèle de développement écologique et rompant avec le néolibéralisme, visant à créer un « espace social commun »
  • une politique de codéveloppement et de coopération « équitable ».

Le groupe se pose ainsi dans une ligne ne tranchant pas clairement entre réformisme et révolution, laissant à chaque parti le soin de décider de la façon qu'ils jugent la plus adaptée de parvenir à ces objectifs. De ce fait, il se positionne à la fois « à l'intérieur » des institutions, tentant d'influer sur les décisions prises par codécision, et « à l'extérieur » de par sa volonté d'une « autre Union » qui ferait « table rase de Maastricht »[réf. souhaitée].

Présidents du groupe

Organisation

Le groupe GUE/NGL est un groupe confédéral : il est composé de délégations nationales et de partis membres. Si les partis membres doivent partager des objectifs politiques communs, exprimés notamment dans la déclaration constitutionnelle, ils restent souverains quant à leur ligne politique. Ainsi, le groupe parlementaire apparaît parfois divisé sur certaines questions.

Les députés du groupe se réunissent régulièrement afin de préparer les séances, débattre sur les lignes politiques et voter des résolutions. Le groupe publie également des rapports sur différents sujets (Organisation mondiale du commerce, amiante, esclavage sexuel, etc.).

Le groupe comporte différents types de membres :

  • Les partis membres, qui sont pleinement membres du groupe (ils acceptent la déclaration constitutionnelle).
  • Les partis membres associés, qui ne souhaitent pas être membres à part entière.
  • Les partis ne souhaitant pas être membres mais dont les députés sont membres associés.

Ces derniers sont notamment des partis trotskistes français, entre 1999 et 2004, le Bloc de gauche portugais, le Mouvement populaire contre l'UE danois et des eurodéputés français élus en 2009 sur les listes du Front de gauche qui ne sont pas membres du Parti communiste français ou du Parti de gauche.[réf. souhaitée]

Composition actuelle

Anciens membres

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  • Le Monde, « Levée de l’immunité de Marine Le Pen dans l’affaire de la diffusion d'images de violence », Le Monde,‎ (lire en ligne). 
  • « Groupe confédéral de la gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique : Gabriele Zimmer », sur europarl.europa.eu, (consulté le ).
  • Déclaration constitutionnelle du groupe GUE/NGL (lire en ligne). 

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

  • Parti de la gauche européenne
  • Alliance de la Gauche verte nordique
  • Gauche anticapitaliste européenne
  • Liste des députés européens de la 9e législature

Liens externes

  • (en) Site officiel
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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Groupe de la Gauche au Parlement européen by Wikipedia (Historical)