![Attentat du train Strasbourg-Paris Attentat du train Strasbourg-Paris](/modules/owlapps_apps/img/nopic.jpg)
L'attentat du train Strasbourg-Paris est un attentat à la bombe perpétré le dimanche sur la ligne de Paris à Strasbourg entre les gares de Vitry-le-François et Loisy-sur-Marne. Vers 15 h 10, le train rapide no 12 Strasbourg-Paris déraille à la hauteur du village de Blacy. Le déraillement est provoqué par une bombe placée sous le rail, qui explose au passage du train. Selon des historiens et des journalistes, la bombe aurait été placée par l’OAS dans le contexte de la guerre d'Algérie. L'attentat fait 24 morts et 132 blessés ou 28 morts et 170 blessés. Il reste l'attentat le plus meurtrier commis en France, devant l'attentat de la rue Saint-Nicaise , qui fit 22 morts en 1800 (cible : Napoléon), jusqu'aux attentats du 13 novembre 2015 en Ile-de-France, qui ont fait 130 morts.
En 1961, durant l’enquête, Jacques Duclos, un des dirigeants du Parti communiste français attribue lors de débats parlementaires cet attentat à l’OAS, qui dans une lettre laissée au chef de gare de Vitry-le-François, menace de faire sauter la voie.
Il critique également:
La cour de cassation a estimé qu'il n'y avait aucune preuve que les auteurs de l'attentat ne fissent pas partie de la SNCF.
Selon le journaliste d'investigation Pierre Abramovici, cet attentat de l'OAS est « l'attentat ferroviaire resté secret d’État », et dès le début de l'enquête la sûreté parisienne écarte la thèse de l'attentat malgré une lettre anonyme reçue par le chef de gare de Vitry-le-François plusieurs semaines avant et donnée à la police mais sans suite.
L'attentat n'est reconnu qu'en 1966 par l'État qui accepte d'indemniser les victimes mais sans l'imputer à l'OAS.
Parmi les victimes de cet attentat, on compte notamment le docteur Émile Rémigy (36 ans), hématologue et directeur-adjoint du Centre Régional de Transfusion Sanguine et de Réanimation de Nancy, dont les travaux pionniers sur le traitement de l'hémophilie A par extraction du facteur VIII en exploitant le cryoprécipité,,, furent brutalement arrêtés.
Pour Le Parisien, en 2015, le doute subsiste sur le fait que le déraillement soit un attentat de l’OAS, mais plusieurs historiens, journalistes et Le Monde considèrent que c'est bien le cas et le plus meurtrier attribué à l'OAS hors de l'Algérie. Pour l'historienne Anne-Marie Duranton-Crabol, l'attribution de cet attentat à l'OAS s'est faite très tard parce que ses auteurs qui étaient très jeunes n'avaient pas été tous inculpés. Les historiens Jacques Delarue et Odile Rudelle mettent cet attentat, réalisé à la date « symbolique » du jour anniversaire de l'appel du 18 juin 1940, « dans le sillage » du Putsch des généraux du .
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