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Grande Terre (îles Kerguelen)


Grande Terre (îles Kerguelen)


La Grande Terre des Kerguelen est l'île principale de cet archipel français de l'océan Indien.

Toponymie

Le nom de Grande Terre a été consacré par l'usage. Il ne figure ni dans la liste officielle des toponymes des Terres australes et antarctiques françaises arrêtée et publiée en 1973 par la Commission territoriale de toponymie, ni sur la carte topographique éditée également en 1973 par l'IGN. Le terme était cependant utilisé auparavant, plutôt pour désigner de manière évidente la terre principale, notamment chez Aubert de la Rüe,.

Désormais, le nom propre « Grande Terre » ou « Grande-Terre » apparaît régulièrement dans les écrits mêmes de l'Administration des TAAF, comme dans le plan de gestion de la Réserve naturelle.

Géographie

Dimensions et forme générale

La Grande Terre mesure environ 150 km de longueur (d'ouest en est) et 120 km de largeur (du nord au sud). Sa superficie est de 6 675 km2, ce qui en fait la troisième plus grande île française après la Grande Terre de la Nouvelle-Calédonie et la Corse.

Elle représente 90 % de la superficie totale des îles Kerguelen.

La côte est profondément entaillée de fjords et de baies qui délimitent de nombreuses péninsules et presqu'îles. Les principales sont, par ordre décroissant d'importance :

La zone centrale est constituée dans sa partie orientale par le Plateau Central tandis que la partie ouest est couverte par la calotte du glacier Cook qui culmine à 1 049 mètres d'altitude.

Paysages et relief

Par son étendue, la Grande Terre dispense la diversité des paysages des îles Kerguelen.

Les trapps, empilements parfois vertigineux de coulées basaltiques, entrecoupés de vallées encaissées parsemées de nombreux lacs, occupent la plus grande partie de la Grande Terre, principalement dans la péninsule Loranchet et le plateau Central.

Mais on trouve également d'autres formes structurelles : une grande plaine d'épandage fluvio-glaciaire à l'est de la péninsule Courbet, un strato-volcan formé par le mont Ross dans la péninsule Gallieni, les montagnes d'un massif plutonique et les sandur associés dans la péninsule Rallier du Baty, des reliefs volcaniques complexes dans plusieurs des péninsules ainsi qu'une calotte glaciaire, le Cook, à l'ouest de la partie centrale de l'île.

Les plus hautes montagnes, celles s'élevant à plus de mille mètres d'altitude, se trouvent :

dans le massif du mont Ross, avec son double sommet :

  • le Grand Ross, point culminant de l'archipel, à 1 850 mètres ;
  • le Petit Ross à 1 721 mètres ;

et

  • le dôme du Père Gaspard à 1 063 mètres ;

dans la chaîne occidentale de la péninsule Rallier du Baty, du nord au sud :

  • Le Bicorne à 1 202 mètres ;
  • le mont Henri Rallier du Baty à 1 262 mètres ;
  • le mont Raymond Rallier du Baty à 1 166 mètres ;
  • le pic Saint-Allouarn à 1 189 mètres ;

à proximité du glacier Cook, qui lui-même culmine à 1 049 mètres :

  • le pic Guynemer au nord, à 1 088 mètres ;
  • le mont de Lans à l'est, à 1 022 mètres ;
  • le pic Joliot-Curie au sud, à 1 005 mètres ;

dans la presqu'île de la société de géographie :

  • le mont Richards à 1 081 mètres.

En revanche, les massifs de la partie orientale de l'île sont moins élevés :

  • au nord, les montagnes de la péninsule Courbet culminent au mont Crozier, à 979 mètres ;
  • au sud, le mont Wyville Thomson domine la région formée par les presqu'îles Ronarc'h et Jeanne d'Arc, à 937 mètres d'altitude.

Écologie

La Grande Terre accueille les plus importantes colonies de reproduction d'éléphants de mer, d'otaries, de manchots et de gorfous, de grands albatros, etc. présentes dans l'archipel.

Mais la continuité terrestre a également favorisé la propagation d'espèces introduites comme les lapins, les chats, les rennes et les souris qui ont profondément dégradé les écosystèmes originels.

Occupation humaine

La Grande Terre, pas plus que le reste de l'archipel ou de l'ensemble des Terres australes et antarctiques françaises, n'héberge d'habitant permanent.

En revanche, à l'exception de quelques petites cabanes isolées, toutes les installations de vie communautaire aux îles Kerguelen, historiques ou présentes, ont été implantées sur la Grande Terre.

Actuellement, la base de Port-aux-Français, sur la côte méridionale de la péninsule Courbet, accueille sans discontinuer depuis 1950 des personnes qui se relaient régulièrement pour conduire des missions diversifiées (souveraineté, recherche scientifique, protection de la nature, suivi satellitaire, météorologie, contrôle des pêches, fonctionnement logistique, santé, etc.). Pendant l'hivernage (entre avril et novembre), l'effectif peut se limiter à 45 tandis que les campagnes d'été (de décembre à mars) peuvent compter simultanément jusqu'à 120 participants.

Les sites historiques comprennent notamment Port-Jeanne-d'Arc (ancienne usine baleinière), Port-Couvreux (ancienne ferme d'élevage de moutons), Armor (ancienne pisciculture expérimentale d'élevage de saumons) ainsi que les établissements temporaires d'anciennes missions scientifiques britanniques, américaines ou allemandes.

Notes et références

  • Portail du monde insulaire
  • Portail des Terres australes et antarctiques françaises

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Grande Terre (îles Kerguelen) by Wikipedia (Historical)