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L'astur-léonais, localement dénommé asturien, léonais ou mirandais, est une langue romane occidentale, essentiellement parlée dans les Asturies, et de façon plus marginale en Cantabrie et dans les provinces de León et de Zamora.
Rattaché au groupe ibéro-roman, il est issu du latin vulgaire parlé dans les royaumes des Asturies et de León.
Il se divise en astur-léonais occidental, central et oriental. Les termes d'asturien, léonais et mirandais sont les glottonymes respectivement utilisés pour désigner cette langue dans les Asturies, à León et à Miranda do Douro,.
Le parler cantabrique et l'éonavien sont des dialectes de transition vers les domaines linguistiques castillan et galaïco-portugais respectivement.
L'astur-léonais est issu du latin vulgaire, principalement celui apporté par les troupes originaires d'Afrique du Nord de la Legio VI Victrix établis à Asturica Augusta (Astorga). Au terme d'un long processus, le latin, indispensable prérequis pour l'accès à certains droits et libertés, dont en particulier la citoyenneté romaine, finit par substituer totalement la langue du peuple autochtone, les Astures. Dans le reste de la péninsule cependant, le latin, sous ses différentes modalités variablement altérées, ne devient véritablement langue commune et unique qu'une fois le Royaume Wisigoth établi.
Au milieu du Xe siècle apparaissent les premiers documents écrits dans ce parler roman, dans divers monastères des Asturies et de León (Nodicia de Kesos) ainsi que dans des textes de fors et de Lois.
Sous le règne de Ferdinand III de Castille, la présence de l'astur-léonais est marginalisée dans les milieux administratifs et politiques au profit du castillan. Dès lors, l'astur-léonais devient une langue populaire et rurale dont on ne dispose que d'une très réduite documentation.
À partir du XVIIIe siècle, on trouve les premiers éléments de littérature de langue astur-léonaise, avec des auteurs comme Antón de Marirreguera (en) ou Josefa Jovellanos (en) (sœur de Gaspar Melchor de Jovellanos, figure importante des Lumières en Espagne). Au siècle suivant, la littérature en langue vernaculaire est portée par le mouvement romantique, avec dans le cas de l’astur-léonais des auteurs tels que Xuan María Acebal (en), Caveda y Nava (es), Teodoro Cuesta (es), Pin de Pría (es) ou Fernán Coronas.
Dans le cas du mirandais, l'orthographe est très influencée par le portugais. Il possède le statut de seconde langue officielle du Portugal depuis 1999.
L'asturien est mentionné dans le Statut d'autonomie de la principauté des Asturies (Art. 4.5. 1), qui stipule que « « le bable jouira de protection », que « son usage et sa diffusion dans les médias de communication et son enseignement » feront l'objet d'une promotion (sans entrer dans plus de détails), sur la base du volontariat pour l’apprentissage et réservant les questions de normalisation pour une loi ultérieure. Il ne bénéficie donc pas d'un statut de coofficialité comme d'autres langues d'Espagne (catalan, galicien et basque). Le Statut d'autonomie de Castille-et-León (es) (Art 4.2.) mentionne le léonais, dans un esprit similaire (« El leonés será objeto de protección específica por parte de las instituciones por su particular valor dentro del patrimonio lingüístico de la Comunidad. Su protección, uso y promoción serán objeto de regulación. »). Le mirandais est pour sa part officiellement reconnu par le Parlement de la République portugaise le .
Dans les Asturies, il est reconnu dans l'enseignement officiel ; le mirandais est présent dans les écoles de la zone où il est parlé ; à León, on l'enseigne dans des cours destinés à un public adulte dans les provinces de León, Zamora et Salamanque et il est proposé en activité extra-scolaire aux élèves de collège.
Les statistiques révèlent cependant une très faible mobilisation et volonté collective de défense et promotion du bable.
On distingue trois aires dialectales, orientale, centrale et occidentale, chacune étant divisée en zones sous-dialectales.
La variété centrale est la plus parlée, mais le dialecte occidental occupe une plus grande aire géographique.
La langue y est connue sous le nom de « bable » ou « asturien » ; les trois dialectes sont présents.
Dans ces provinces, la langue est appelée « léonais » mais possède aussi de nombreux appellatifs locaux berciano/sanabrés, cepedeano/maragato, ribereño/alistano, montañés et arribeño/sayagués (es).
Le dialecte le plus présent est l'occidental, que l'on trouve y compris dans les zones où sont parlés les autres dialectes.
La langue y est nommée « mirandais » et est rattachée au dialecte occidental.
Les philologues sont divisés quant à la qualification de ces dialectes comme transition, certains les considérant comme des langues différenciées ou appartenant à l'autre domaine linguistique avec qui il fait transition.
Éonavien ou galaïco-asturien.
Cantabrique ou montañés, parler de transition entre l'asturien et le castillan, parlé en Cantabrie.
L'estrémègne était autrefois considéré comme un dialecte de transition entre le léonais oriental et l'andalou, mais on tend à présent à le considérer comme un dialecte supplémentaire de l'astur-léonais.
La fala, parler estrémègne, de filiation galaïco-portugaise avec des influences astur-léonais et castillanes. Il est parlé dans quelques villages du nord-ouest de la province de Cáceres.
En l'absence de données statistiques relatives à la province de León, il est impossible de déterminer avec précision le nombre de locuteurs natifs de l'astur-léonais. En revanche, on dispose de données relativement précises concernant les Asturies et Miranda. Les parlers de transition comme le lebaniego, fortement castillanisés, ne sont pas inclus dans les résultats.
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